Depuis notre hotel à Rambouillet, nous partons visiter le chateau de Breteuil à une vingtaine de kilomètres. C'est un domaine de 75 hectares qui s'étend sur le bord du plateau qui domine la vallée de Chevreuse.
En effet, la rencontre organisée le 12 mars 1881 par Henri de Breteuil, le huitième marquis de la famille, avec son ami le Prince de Galles, futur Edouard VII et Léon Gambetta, pose les bases de l’Entente cordiale. De plus, en 1912, le jeune Prince de Galles, petit-fils d’Edouard VII, futur Edouard VIII, séjourne au château pour apprendre le français. Le prince de Galles est un fieffé coquin et il semble qu'Henri de Breteuil a visité quelques lieux parisiens de plaisir ou le futur roi avait ses entrées.
La restauration du jardin des Princes a commencé en 1991 sous la conduite de Séverine de Breteuil sur une étude du maître paysagiste René Péchère et de l’architecte en chef Jean Claude Rochette, avec le concours de l’Agence des espaces verts de la région Ile-de-France et du Ministère de la Culture.
La réhabilitation de
cet espace s’effectue sur la terrasse la plus ancienne du potager-verger
devenue friche. Le cheminement traditionnel des potagers a été rétabli
et stabilisé, les grands carrés semés de gazon et bordés de platebandes
de fleurs. L’ancien bassin d’arrosage central a été restauré et mis en
eau. Des fruitiers en cordons, palmettes er croisillons ont été
replantés en bordure et un mail de cerisiers du Japon a complété l’ensemble. Les groupes d'enfants de maternelle ou de primaire s'égayent sur les pelouses et les terrasses et on constate qu'il existe , encore, quelques enseignants qui font preuve d'autorité et qui enseignent quelques notions de diététique. "Les enfants, ne commencez pas le repas par le dessert, ne vous bourrez pas de bonbons, Mettez vs en cercle, ramassez les papiers". Les cris d'enfants rendent la vie du propriétaire des lieux plus douce qui se débat avec une santé bancale.







En poussant la porte des dépendance, on découvre 8 contes de Perrault. Chaque histoire est racontée sous forme de saynètes animées qui durent 3 à 8 minutes. On va de la Belle au bois dormant à l'effroyable Barbe Bleue en passant par les fées, l'Ogre, le Petit Poucet, le chaperon Rouge et le Chat botté qu'on retrouvera tout au long de la visite du chateau.



En attendant, pendant que les classes enfantines pique-niquent sur les pelouses, on profite de quelques contes, le Chat Botté, Cendrillon and so on...

Les jardins à la française sont situés de part et d’autre du château lui-même positionné dans un axe Nord-Sud.
C’est à la fin du XIXe siècle qu’ils gagnent tout son éclat. Henri de Breteuil, le huitième marquis de la famille et grand-père de l’actuel marquis de Breteuil, entreprend entre 1897 et 1903 une ambitieuse campagne de travaux confiée aux paysagistes Henri et Achille Duchêne. Ces derniers établissent de grandes perspectives notamment grâce à l’aménagement d’un bassin appelé miroir d’eau du côté Nord qui domine la vallée de Chevreuse. Ils embellissent les pelouses et les allées, réalisent des jardins de broderies de buis côté Sud, une mosaïque de buis et des topiaires en boule ou en pyramide tronquée côté Nord. Un autre bel exemple d'Art Topiaire, les jardins suspendus de Marqueyssac en Dordogne. cf:
https://www.lemounard.com/2022/06/perigord-noir-les-jardins-suspendus-de.html
La topiaire est une façon de tailler des végétaux pour leur donner une forme spécifique. Si elle est considérée comme une pratique artistique, c’est parce qu’il s’agit d’un type de sculpture, qui va laisser libre cours à la créativité des jardiniers : en forme d’animal, de boule, de spirale, de pyramide, de nuage, de vague, de lune, d’étoile, de fleur, d’obélisque, de labyrinthe, de rosace… Les arbres et arbustes peuvent être transformés en véritables œuvres d’art originales, qui sont évolutives puisqu’il s’agit de vivant : elles vont continuer à pousser au fil du temps.




gneurial, signe de richesse et d’esthétisme. Il était le plus souvent élevé et situé loin des
bâtiments d’habitation.
On le trouvait dans des châteaux, des manoirs, des demeures, des abbayes, des prieurés.
Seuls, les paysans qui avaient des terres suffisantes autour de la ferme pour nourrir en
graines et insectes les pigeons, pouvaient être détenteurs d’un pigeonnier. De ce fait beau-
coup d’agriculteurs achetaient des terres pour pouvoir construire leur propre colombier qui
devenait acte de fierté.
Construit majoritairement sous l’Ancien Régime en France, seuls les seigneurs avaient le droit de les posséder et de les exploiter, c’est ce qu’on appelait « le droit de pigeonnier ». Le nombre de niches, appelées « boulins », destinées à abriter les pigeons, était réglementé en fonction de la superficie de la seigneurie. On avançait qu’un arpent de terre (équivalent à un demi-hectare) correspondait à 1 boulin. Ces colombiers étaient des symboles de richesse, leur ampleur reflétant la fortune du seigneur propriétaire.

Le 4 août 1789 : "Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen", nous assistons à l’abolition des privilèges seigneuriaux. A cet événement s’en suit une prolifération massive de pigeonniers dans nos campagnes. L’élevage des pigeons procurait aux exploitants un revenu sûr.
En effet cette activité était un facteur principal dans l’économie rurale du pays .
Tout d’abord, la fiente ou galinace de l’oiseau servait d’engrais (à l’époque il n’y avait pas
d’engrais chimique) pour les terres ainsi que les vignes. Cette fumure qui s’étendait les
jours de pluie s’appelait « colombine ».
Ensuite le pigeon servait de nourriture, on en faisait également le commerce. Il est dit que
sa chair est estimée lorsqu’il est jeune.




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