mercredi 14 mai 2025

LE CHATEAU DE BRETEUIL, UNE GRANDE FAMILLE DE L' HISTOIRE DE FRANCE

 Construit en 1610, le Château est encore la demeure des Marquis de Breteuil. Ils ont servi
Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Leur blason, l'épervier d'or sur fond d'azur flotte sur le toit.
Le château de Breteuil comporte une cour carrée, entièrement enserrée de murs ou de constructions et bordée de fossés. Sur l'avant, deux pavillons d'angle et un corps de passage central ; en fond de cour, sur toute la largeur, un grand bâtiment dont le corps central a été conservé. Les bâtiments sont à structure en brique et remplissage sous enduit.

Sur la façade, un cadran solaire  très légèrement déclinant du matin, gravé, peint sur enduit style fléché issu d'un soleil rayonnant
Devise : "Nec spe nec metu" "Ni espoir, ni crainte"
C'est la devise de la famille de Breteuil. Cette devise interroge :
exprime t-elle l’athéisme ou d’indépendance personnelle ? C'était aussi la devise d'Isabella d'Este, marquise de Mantoue et figure très importante de la Renaissance.

L’actuel propriétaire du château est Henri-François de Breteuil. Depuis 1967, il a entrepris sans relâche la restauration du château qui aujourd’hui a retrouvé tout son éclat.
Propriété de la famille de Breteuil depuis 1712 la visite du château promet d’être un voyage envoûtant à travers l'Histoire.

La pièce où nous entrons est très vaste et présente une sorte de galerie de portraits des importants personnages qui ont jalonné l'histoire de cette famille intimement liée à l'Histoire de France et de la Royauté.

Dans la grande galerie qui sert de salle d’attente, sont accrochés des portraits des illustres ancêtres de la lignée des Breteuil, et des monarques dont ils ont souvent été les ministres. La hauteur sous plafond est considérable, autour de 5 mètres et le plafond est sublime. Cette grande galerie a été construite vers 1900 par Henri de Breteuil; il a voulu mettre en avant l’histoire de Bévilliers-Breteuil, en représentant les blasons de tous les propriétaires qui se sont succédés depuis le XIIe siècle.
Cette toile représente Louis Auguste Le Tonnelier de Breteuil. Ce fut d'abord un grand diplomate : il est successivement ministre plénipotentiaire auprès de Clément-Auguste de Bavière, archevêque-électeur de Cologne (1758), ambassadeur en Russie auprès de Catherine II (1760-1763), ambassadeur en Suède auprès du roi Gustave III (1763-1766) qui lui offre un service de vaisselle en porcelaine à ses armoiries, provenant de la manufacture de Marieberg. En Suède il se lie avec Frédéric von Fersen, père du comte Axel de Fersen. Breteuil est ensuite envoyé à Vienne, puis à Naples, puis de nouveau à Vienne. Il est, au nom de Louis XVI, médiateur durant la guerre de Succession de Bavière qui, après la mort de l'électeur Maximilien III Joseph de Bavière décédé sans postérité, opposait la Prusse et l'Autriche et il est l'acteur principal de la négociation du traité de paix de Teschen, signé le 13 mai 1779, qui permet de résoudre ce différend. Il reçoit en cadeau à cette occasion la table dite de Teschen. De 1775 à 1780, il remplace à Vienne le cardinal de Rohan. En 1780, il accepte d’être grand viguier d’Andorre.

Le baron de Breteuil revient en France en 1783 et est nommé ministre de la Maison du roi. Chargé en 1784, avec le contrôleur général des finances Calonne, de négocier avec le duc d'Orléans le rachat par Louis XVI du domaine de Saint-Cloud, il reçoit en récompense, le pavillon du Mail, qu'on appelle désormais le pavillon de Breteuil. C'est lui qui, le 15 août 1785, fait arrêter son ennemi le cardinal de Rohan, impliqué dans l'affaire du collier de la reine, ce qui lui vaut la reconnaissance de Louis XVI. A Paris, il fait démolir les dernières maisons construites sur les ponts et s'intéresse à l'amélioration des conditions d'hospitalisation dans les hôpitaux. Membre de l'Académie des sciences depuis le 11 décembre 1785, il s'intéresse aux travaux de Montgolfier et du physicien Charles, soutient les expériences des vols de ballons habités et crée dans l’armée le corps des aérostiers..

Il s'oppose à la convocation des états généraux et conseille à Louis XVI une série de mesures répressives énergiques pour venir à bout de l'agitation de juin et juillet 1789. Il est célèbre aussi pour avoir été le plus bref 1er ministre de la France. Lors du renvoi de Necker et des ministres libéraux le , Louis XVI nomme le baron de Breteuil pour lui succéder comme principal ministre, cent heures à peine avant la prise de la Bastille. Dès le , Louis XVI doit toutefois rappeler Necker et Breteuil émigre le 17 ou pour échapper à la mort en Allemagne puis à Solothurn en Suisse. Après l'échec de la fuite de la famille royale, qu'il a contribué à préparer avec le comte de Fersen (juin 1791), Breteuil reçoit de Louis XVI la mission d'être son intermédiaire avec ses frères, les Princes, et de traiter secrètement avec les cours étrangères. Ruiné par la Révolution qui a saisi tous ses biens en tant qu'émigré, il vit dans un grand dénuement. Cette vie a été toute entière consacrée au service du roi LouisXVI, une fidélité sans faille recompensée par ce tableau offert par le roi à Louis Auguste.  Le cadre porte la mention "donné par le roy à M. le Baron de Breteuil". Sur une des poutres du blafond, on remarque le Blason de Charles-Achille de Breteuil (1640-1708).

Ce jeune garçon au nez à la retrousse, sur la cheminée du Salon des Quatre Saisons, est le roi Louis XV, "Le Bien Aimé". François Victor de Breteuil est ministre de la guerre de Louis XV de 1723 à 1726. Il est rappelé à ce poste en 1738 à la demande de l’armée. Il est l’instigateur d’une importante réforme visant à démocratiser l’accès au grade d’officier. Il fait partie du Conseil du Roi où il occupe la place vis-à-vis du souverain. Chef de famille car descendant du fils ainé de Louis, le ministre de Louis XIV, il porte le titre de Marquis de Fontenay Trésigny et de Breteuil. Son souvenir est évoqué dans ce " salon des quatre saisons"  au début de la visite à la suite de la galerie.
 



 "Ici,  on se laisse transporter dans un autre temps ! L’architecture du 17e siècle, les tableaux royaux, le mobilier du 18e siècle et l’impressionnante collection de portraits de famille sont un décor prestigieux. Celui d’un lieu captivant, atypique et rendu ludique par la présence d’une cinquantaine de personnages de cire réalisés par le savoir-faire Grévin. Ici, on croise Louis XVI, la reine Marie-Antoinette, Gambetta, Marcel Proust, ou encore le roi d’Angleterre Édouard VII. Le parcours propose une immersion dans leurs nouvelles lumières, ainsi que dans les dépendances et espaces de vie d’autrefois. Ici, huit scènes célèbrent les contes de Perrault parmi lesquels « La Belle au Bois Dormant« , « Cendrillon« , « Le Chat Botté« … Des œuvres destinées à l’origine, aux adultes. Les évocations que l’on y découvre au cours permettent d’imaginer ce qu’était la vie de château à l’époque." 


Voilà maintenant Charles de Breteuil. La Révolution décime une partie des siens, sa mère se fait emprisonner, lui-même est forcé d’assister à l’exécution de Louis XVI (il a 11 ans).Il est  l’un des premiers diplômés de la jeune Ecole Polytechnique (1801). Il s’attache déjà à redonner vie à son château pratiquement inhabité depuis 18 ans. Charles s’illustre ensuite à la bataille de Wagram (1809) où il fait soigner les blessés des deux camps. Intendant de la Styrie et de la Corinthie. Puis le voilà en 1813 : il se fait nommer préfet de l’improbable département français des Bouches de l’Elbe (capitale, Hambourg), puis Napoléon Ier le nomme préfet de la Nièvre pendant les Cent Jours.

Il refuse car il a promis à sa future belle-mère de ne pas quitter d’une semelle sa fiancée. Ce qui fait que lorsque Louis XVIII arrive au pouvoir, il peut continuer sa carrière de préfet dans la Nièvre, l’Eure et Loir, la Sarthe et la Gironde.
Charles de Breteuil est représenté dans la bibliothèque en présence du Duc Decazes alors premier Ministre (1820) et du Roi Louis XVIII, frère de Louis XVI, assis dans son fauteuil roulant. Œuvre de Jacob avec un mécanisme de Callas, ce siège est une pièce maitresse du mobilier du château.
Charles accède à la Pairie en 1823. Comme tous les Pairs de France, il reçoit comme cadeau du jour de l’An 1830 de la part du Roi Charles X (frère de Louis XVI et Louis XVIII) un exemplaire complet (26 volumes) de « La description de l’Egypte ».

Henri 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916), fils de Joseph et Charlotte diplômé de Saint Cyr est député des Hautes Pyrénées, circonscription tenue précédemment par son grand-père Achille Fould. Ami intime du Prince de Galles, futur Roi Edouard VII d’Angleterre, il organise plusieurs rencontres avec Léon Gambetta, président de la chambre des députés. L’entrevue du 12 mars 1881 est reconstituée grâce à Grévin dans le fumoir. Ensemble, les trois hommes jettent les bases de l’Entente Cordiale signée seulement en 1904 par les gouvernements anglais et français.
Grand voyageur, il chasse aux Indes et va en Russie où il rencontre, en tant qu’ « Eminence grise » du Comte de Paris, le Tsar Alexandre III et la Tsarine ainsi que les grands Ducs Wladimir et Nicolas. Il est l’un des promoteurs de l’Alliance Franco-Russe puis de la Triple Entente, accord signé en 1907 par la Russie, la France et l’Angleterre. Il se murmure que l'amitié entre le Prince de Galles et Henri se continuait dans de folles virées parisiennes. Le Prince avait son rond de serviette au Chabanais et pas que le rond de serviette.
Le prince de Galles avait fait de cette maison close, son lieu favori. Il avait investi la chambre indienne, située au 5e étage de la bâtisse. Une multitude de miroirs, du sol au plafond, ornait les murs de la pièce. Le futur roi Édouard VII se prélassait de longues heures dans une baignoire en cuivre remplie de champagne, décorée d’une figure de proue en forme de sirène. En 1890, le prince de Galles fit construire un appareil pour faciliter ses ébats sexuels : ub faiteuil à 2 étages, avec de longues poignées lui permettant de descendre sur ses partenaires.

La vue est belle sur la cour du chateau.

Henri de Breteuil inspire à Marcel Proust son personnage d’Hannibal de Bréauté dans À la recherche du temps perdu. On retrouve le personnage de cire de l’écrivain dans la chambre de laque du château. Cette chambre est appelée « Chambre de laque » en raison de son exceptionnel mobilier. Très en vogue au XVIIIème siècle, les meubles en laque meublaient les salons. La commode est d'époque Louis XV, le secrétaire d'époque transition, et la petite commode au pied du lit est d'époque Louis XVI, estampillée Roger van der Cruise dit Lacroix.
Passés de mode au XIXème ils sont déplacés des salons dans les chambres qu'il faut compléter avec lits et tables de chevet : ce lit « à la polonaise » est donc d'époque Napoléon III, en verni Martin (technique imitant le laque). Sur le secrétaire, photographies de François de Breteuil (1892-1972), compositeur de musique et entomologiste .

Henri est une des personnalités les plus en vue du Second Empire, à Paris. Nul doute qu’il a dû croiser Marcel Proust, même si les archives du château de Breteuil ne garde aucune trace du passage de l’écrivain. Henri reçoit alors à Breteuil tout le gratin parisien (Rothschild, Arenberg, Mortemart) : bals et chasses se succèdent. Y sont également reçus la reine Amélie du Portugal, le roi Alphonse XIII d’Espagne, les grands ducs de Russie.

"M. de Bréauté, auteur d’une étude sur les Mormons, parue dans la Revue des Deux–Mondes, ne fréquentait que les milieux les plus aristocratiques, mais parmi eux seulement ceux qui avaient un certain renom d’intelligence. De sorte qu’à sa présence, du moins assidue, chez une femme, on reconnaissait si celle-ci avait un salon. Il prétendait détester le monde et assurait séparément à chaque duchesse que c’était à cause de son esprit et de sa beauté qu’il la recherchait." Proust

Breteuil reçoit en cadeau de Charles X, en 1830, un exemplaire complet des 26 tomes de La Description de l’Égypte, monumentale encyclopédie composée après l’expédition d’Égypte menée par Bonaparte en 1798.
Cette édition est présentée dans un cabinet spécial du château. Belle vue sur le miroir d'eau.



 


Une copie de la table de Teschen est exposée. L'original a été vendu au Louvre. "Un joyau de l’histoire européenne», c’est ainsi que le Louvre présente la Table de Teschen. Le plus grand musée de France a lancé la semaine dernière une souscription publique pour acquérir ce chef-d’œuvre d’orfèvrerie vendu 12 millions d’euros par le marquis Henri François de Breteuil.
"La Table de Teschen trouverait un écrin à sa mesure dans les nouvelles salles du Louvre dédiées aux objets d’art du XVIIIe siècle", explique le musée.

Une table dont le sort fut suspendu à celui des armes. En 1778, l’Europe échappa de peu à une guerre. Quand l’électeur de Bavière mourut sans héritier, le duc de Saxe et l’électeur Palatin se disputèrent son territoire. Chacun mobilisa alors ses alliés, la France et la Russie se trouvèrent engagées et l’équilibre européen plus que jamais menacé. Mais un habile négociateur va changer la donne. Cet homme, c’est le baron de Breteuil, envoyé par Louis XVI ; grâce à lui et à la médiation de l’impératrice de Russie, la guerre est évitée, un traité de paix signé.

Alors pour remercier le baron de Breteuil de son action, le duc de Saxe décida de lui offrir cette table, qui porte parfois son nom. Au XVIIIème siècle, les cadeaux diplomatiques consistaient souvent en un objet précieux. La table de Teschen répond parfaitement à cette ambition. Par sa préciosité, elle rend hommage au baron de Breteuil tout en exaltant les richesses du duché de Saxe. Entièrement composée de gemmes issues des mines saxonnes, elle vante les ressources de ce territoire mais cette table est aussi la démonstration du talent de Jean-Christian Neuber, artisan très réputé de la cour de Saxe.

La table de Teschen est incrustée de 128 échantillons de pierres fines, tous numérotés, qui représentent les richesses géologiques de la Saxe auquel s'ajoutent sur le plateau ovale des médaillons allégoriques de la paix, en porcelaine de Saxe. Un livret, daté de 1780, accompagne la table et identifie chacune des pierres. Il est abrité à l'intérieur de l'un des tiroirs.
Autre copie fabuleuse d'un objet qui a eu une importance capitale dans l'Histoire de France : le Collier de la Reine.

Durant le  ministère du baron de Breteuil, le 15 août 1785 éclate l’affaire du Collier de la Reine. Dans « le salon de la Reine » est évoquée grâce au concours du musée Grévin, la signature de l’ordre d’arrestation du Cardinal de Rohan. Celui-ci a acheté au nom de la Reine et sans le consentement de celle-ci, un véritable trésor : un collier constitué de près de 650 diamants. La France est endettée, la reine impopulaire. Le Roi, accompagné de Marie-Antoinette et du baron de Breteuil, est furieux. Il ordonne d’arrêter le cardinal en pleine Galerie des Glaces devant une cour médusée. En qualité de Ministre de la Maison du Roi, Louis Auguste de Breteuil exécute la volonté de Louis XVI et se charge d’organiser l’arrestation.

Le Cardinal de Rohan est emprisonné. Après enquête, Madame de La Motte est déclarée coupable, le Cardinal est innocenté mais une campagne médiatique sans précédent accable Marie-Antoinette et Louis XVI. Ce scandale renforce l’impopularité du couple royal, une des causes profondes de la Révolution française.

Le collier de la reine, objet du scandale, se trouve dans le cabinet des trésors. La réplique présentée dans le château de Breteuil est fidèle au bijou conçu par les joailliers Bassenge et Boëhmer.

Une femme célèbre dans la famille de Breteuil.

Louis Nicolas de Breteuil et Gabrielle Anne de Froullay donnent naissance à Gabrielle Emilie de Breteuil, future Marquise du Châtelet et première femme de sciences de notre histoire.

Totalement acquise aux Principes Mathématiques de Newton écrits dans un latin très difficile, elle traduit et commente cet ouvrage afin de le mettre à la portée des scientifiques de son époque. Elle complète l’œuvre de ses nouvelles découvertes. Aujourd’hui encore des travaux retiennent l’attention des chercheurs du monde entier.

Vivant 15 ans avec Voltaire, ils forment l’un des plus célèbres couples du XVIIIe siècle, le marquis du Chatelet est un mari complaisant.
Cette brillante Femme des Lumières compte parmi les ancêtres les plus illustres de la famille.

Marianne LOIR, "Portrait de Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, Marquise du Châtelet.

Nous sommes maintenant dans le  très beau salon de musique du château. Le mobilier est signé Pierre Bernard en 1771, recouvert de tapisseries d'Aubusson représentant les Fables de La Fontaine. De magnifiques livres décorent la pièce dont l'Encyclopédie de Diderot.

 

Dans une vitrine, devant une tapisserie de la manufacture des Gobelins illustrant des légendes de l’Antiquité, je remarque une copie d’une pièce montée en forme de gondole vénitienne réalisée à partir d’une recette de l’illustre Antonin Carême, roi des cuisiniers et cuisinier des rois.
Manufacture royale des Gobelins
Le Songe de Lamon, 1738-1741
Tapisserie de haute lice - 320 x 360 cm
La chapelle est dédiée à la Vierge :

Contrairement au reste du Château qui, construit entre 1604 et 1610, a peu à peu été agrandi et embelli, cette chapelle, a été réalisée en 1860 par Alexandre Joseph de Breteuil ; son style néogothique met en valeur ses vitraux des XVe et XVIe siècles qui proviennent de la crypte de la cathédrale de Chartres et encadrent une majestueuse Vierge à l’enfant.

Ces cuisines se trouvent en sous-sol, avec néanmoins quelques fenêtres qui donnent sur les douves du château. 

Lorsque l'on rentre dans le sous-sol, on traverse tout d'abord une petite salle avec une grande table dressée appelée "la salle à manger d'hiver", où les convives se regroupent au plus près de la chaleur des fourneaux d'une part pour avoir chaud, et d'autre part pour ne pas que les plats refroidissent dans les couloirs qui mènent aux grandes salles à manger .

Le déjeuner de l'Entente Cordiale en l'honneur de sa majesté Edouard VII. Yquem et Haut Brion, belle doublette.


Pour finir, un dernier conte de Perrault, la Belle au Bois Dormant. Nous discutons avec quelques membres du personnel qui vouent affection, dévouement, respect au dixième marquis de Breteuil, Henri-François. Quand il y a plus de 50 ans, il a reçu le chateau en héritage, il était en très mauvais état et vide. Il en a fait un des plus somptueux chateau de France et l'a ouvert au public. Article précédent sur le parc de Breteuil :
 https://www.lemounard.com/2025/05/le-parc-du-chateau-de-breteuil-les.html
 
Avant de quitter Breteuil, nous allons à la glacière, une fosse profonde située dans le bois un lieu vraiment insolite. Lorsque la glace recouvrait jadis le plan d’eau en hiver, celle-ci était récoltée et entreposée à cet endroit, et se conservait une partie de l'hiver.
 
 Après la visite du chateau de Breteuil, nous  découvrons la vallée de Chevreuse et au retour, nous sommes tombé en arrêt devant un somptueux chateau, le chateau de Dampierre. Sa grille d'honneur réinstallée après 3 ans de restauration est un chef d’œuvre de ferronnerie du XVIIIe  témoignant de la richesse des Ducs de Luynes. Le chateau ne se visite pas encore, seul son parc est accessible mais les bâtiments sont somptueux.
Construit en grès et briques, le château de Dampierre-en-Yvelines est une œuvre architecturale à part entière. Commandité par la famille de Luynes et Colbert, l’architecte Jules Hardouin-Mansart a mené le chantier de construction alors qu’il réalisait pour le roi Louis XIV le château de Versailles.

Au cours du XVIIe siècle, le château arrive dans la famille de Luynes, par la veuve de Charles d’Albert, favori de Louis XIII. Par mariage avec la fille aînée de Colbert, le duc Charles Honoré d’Albert, devenu nouveau maître des lieux, entreprend une véritable reconstruction du château, adaptant la demeure au goût du jour en harmonisant l’ensemble et en faisant appel au Premier architecte du roi, Jules Hardouin-Mansart. Ces travaux colossaux durent plusieurs années, de 1675 à 1688. C’est un château beaucoup plus vaste et harmonieux – digne d’un membre de la cour que constitue Louis XIV à la même période – qui va prendre forme. Le chateau appartient désormais à Franky Mulliez, fondateur de Kiloutou. À 75 ans, il se lance dans une aventure magnifique : la rénovation du Château de Dampierre  avec la volonté d’ouvrir ce chef d’œuvre d’architecture au public. Nous y revenons le lendemain mais seuls les jardins sont, pour l'instant, ouverts au public.

Article suivant, Versailles, les jardins de Le Notre

 https://www.lemounard.com/2025/05/chateau-de-versailles-les-jardins-de-le.html



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