mercredi 16 avril 2025

CHATEAU DE FONTAINEBLEAU, L'ESCALIER EN FER À CHEVAL, LE JARDIN DE DIANE



En ouvrant les volets de notre chambre d’hôtes à Melun, nous avons le plaisir de constater que le temps se maintient au beau, idéal pour visiter le chateau de Fontainebleau. Vers 11h 30, nous avons retenu la visite de Fontainebleau secret. En attendant l'heure fatidique, nous arrivons par la Cour d'Honneur. Cour principale du château à partir du 17e siècle, la cour d’Honneur, ou cour des Adieux, faisait auparavant office de basse-cour.Elle trouve sa forme actuelle sous Napoléon Ier qui fait remplacer l’aile Ferrare par l’actuelle grille d’honneur coiffée des aigles impériaux.Régulière et symétrique, symbolisant l’ordre nouveau, cette grille est ornée des emblèmes impériaux : le monogramme N, entouré de palmes et des foudres jupitériens faisant référence à la dynastie mérovingienne. L’ensemble est dominé par deux aigles impériaux dorés à la feuille d’or.


Rendue célèbre par son escalier en fer à cheval réalisé par Jean-Androuet du Cerceau en 1632-1634, elle est le lieu des adieux de Napoléon Ier à sa garde le 20 avril 1814. L’escalier en Fer-à-cheval, aux formes atypiques, permet de mettre en scène l’accès à la galerie François Ier et aux Grands Appartements du château. Le monument constitue également une prouesse architecturale sans équivalent qui devint très rapidement une référence architecturale imitée à travers l’Europe. À partir du règne de Louis XIV, l’escalier sert de décor grandiose pour accueillir les princesses venant se marier avec un fils de France (la duchesse de Bourgogne en 1697, Marie Leszczynska en 1725, Helène de Mecklembourg-Schwerin en 1837).


Jean Androuet du Cerceau a dessiné l'escalier en fer-à-cheval qui remplace un escalier relativement similaire réalisé par l’architecte Philibert Delorme (1510-1570) sous Henri II (1519-1559). Après trois ans de travaux de rénovation et 2,2 millions d’euros récoltés grâce aux nombreux dons et mécènes (en particulier un émir, L'entreprise Karcher, madame Bony) , l’emblème du château retrouve sa splendeur. Le caducée de Mercure est un symbole utilisé par le roi Louis XIII. Il signifie l’union du ciel et de la terre, l’union de Dieu avec le Roi. L’ escalier en fer à cheval  fut l’un des rares travaux ordonnancés par Louis XIII, comme en témoigne son emblème, le caducée, qui rythme la rampe de l’escalier.

Avant de passer les portiques de sécurité du chateau pour commencer la visite de Fontainebleau secret, nous allons découvrir le jardin de Diane qui est déjà très fleuri.

Nous  profitons des belles pelouses, des parterres et de quelques arbres exceptionnels, de grands hêtres pourpres, des épicéas, d'immenses marronniers et  tulipiers de Virginie. Il y a d'immenses bosquets de rhododendrons pourpres, un sublime magnolia étoilé blanc, des camélias...


La sculpture en bronze installée aujourd’hui dans la galerie des Cerfs est une copie de la Diane à la biche, aussi appelée Diane de Versailles, antique emblématique de la royauté française. Ce marbre romain offert à Henri II par le pape Paul IV en 1556 est le premier antique majeur à intégrer les collections françaises à la Renaissance, époque où le modèle antique est placé comme un idéal de beauté par tous les artistes. La statue est rapidement installée à Fontainebleau.
Ce marbre romain est lui-même l’héritier d’un bronze grec disparu, attribué à Léocharès, grand sculpteur grec du IVe siècle avant J.-C. Cette attribution est due à de nombreuses ressemblances stylistiques avec l’Apollon du Belvédère, représentation du jumeau de la déesse aussi par Léocharès et lui faisant un parfait pendant.

Nous arrivons à la fontaine de Diane.
"À travers la Diane de Versailles et sa copie par Prieur ou celle des frères Keller, on peut voir la déesse de la chasse saisie dans un mouvement gracieux et fluide, esquissant un geste vers les flèches de son carquois et nullement entravée par ses légers vêtements. Diane romaine ou grecque Artémis, la divinité tutélaire de la chasse est presque toujours accompagnée de ses chiens ou du cerf, son animal-attribut.
Au XVIe siècle, Diane, symbole de pureté, est particulièrement prisée dans les créations artistiques. Elle occupe de plus, une place particulière à Fontainebleau, en écho entre autres, à la puissance cynégétique de ce château enserré par une forêt giboyeuse.

Au XVIIe siècle, le marbre antique et une copie en bronze de Prieur sont déjà présents en France, respectivement au Louvre et à Fontainebleau. Louis XIV fait déplacer l’antique à Versailles, dans la grande galerie et commande aux Frères Keller une copie, qui orne quelques temps le parterre de l’Orangerie à Versailles avant de rejoindre Marly en 1701. L’image de celle qu’on appelle désormais la « Diane de Versailles » se diffuse par la copie, la gravure, et devient une icône des collections royales françaises.

Au début du XIXe siècle, après un bref passage aux Tuileries, le bronze des Keller est installé à Fontainebleau sur la fontaine de Diane. En effet, Napoléon y fait redessiner en 1813 le jardin éponyme par l’architecte Hurtault, et redonne à la fontaine, créée par les Francini sous Henri IV, une apparence proche de son dessin original. Est ainsi installée la Diane à la biche à son sommet où elle est toujours visible."

C'est un superbe jardin à l'anglaise que peu de touristes prennent le temps de visiter, un endroit romantique et charmant où les habitants de la ville se prélassent avec les jeunes enfants.
Il est temps de nous approcher de l'entrée du chateau pour le début de la visite guidée.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire