vendredi 18 avril 2025

CHATEAU DE FONTAINEBLEAU, LE FONTAINEBLEAU SECRET

 Première visite guidée, le Fontainebleau Secret. On arrive à l'entrée des visiteurs un bon quart d'heure avant l'heure de rendez-vous mais le passage au portique de sécurité est mal organisé, la procédure traîne en longueur et nous sommes un peu à la bourre , l'introduction à cette visite est déjà bien avancée quand nous parvenons à rejoindre le groupe. La guide est très dynamique, enthousiaste. Le programme est laissé à son initiative et elle a plusieurs options à proposer pour composer la visite. Le hall où la visite démarre est situé face aux appartements de Napoléon III, une bonne entrée en matière. Elle aura plusieurs fois, l'occasion de nous rappeler que Fontainebleau est un mille-feuille et que depuis Saint Louis, chaque souverain a apporté sa pierre à l'édifice. En 2023, le chateau a commémoré les 150 ans de la mort de Napoléon III, le Second Empire (1852-1870) fut une période significative du chateau. Après avoir embelli et aménagé les espaces au goût de l’époque, Napoléon III et Eugénie font du château un lieu de résidence et de réception pour y accueillir des centaines d’invités.
Lorsque Napoléon III est devenu empereur en 1852, le château de Fontainebleau avait, malheureusement, subi de nombreux dommages au fil des siècles. Napoléon III a donc pris conscience de l’importance de ce joyau architectural et a décidé de financer une restauration complète du château. Il a nommé l’architecte Eugène Millet pour superviser les travaux de restauration, qui ont duré de nombreuses années.
Napoléon III a insisté sur le fait que le château de Fontainebleau devait être restauré avec soin et devait conserver son aspect historique tout en étant adapté aux exigences de son temps. Les travaux de restauration ont été minutieux et ont pris en compte les styles architecturaux de différentes époques. De l’époque médiévale au style Renaissance, en passant par le style baroque.
En 1857, il  ordonne la construction de la gare de Fontainebleau-Avon, ce qui a permis de relier plus facilement Paris à Fontainebleau. La ligne permet en particulier aux acteurs de venir jouer au Théâtre Impérial et à rentrer sur Paris après la représentation. L'impératrice est ainsi rassuré car l'empereur a un gout prononcé pour les dames et en particulier pour les actrices.
Il crée la Réserve de Chasse de Fontainebleau, et prend des mesures pour protéger la forêt. Il a notamment interdit l’abattage des arbres de plus de 150 ans, ce qui a permis de préserver les vieux chênes et les hêtres majestueux qui font la beauté de la forêt.
Mais au-delà de son engagement environnemental, Napoléon III a aussi contribué au développement de forêt de Fontainebleau en tant que lieu de promenade et de loisirs. Il a encouragé la création de sentiers de randonnée, de routes forestières et de points de vue, ce qui a permis aux visiteurs mais surtout aux Parisiens de découvrir les paysages exceptionnels qu’offre la forêt de Fontainebleau.

Notre guide possède un impressionnant trousseau de clefs et nous entrons dans le cabinet de travail de l'empereur. Aménagé en 1864, au rez-de-chaussée du pavillon intermédiaire construit sous Louis XV pour faire la jonction entre le Gros Pavillon et l’aile Louis XV, le « nouveau cabinet de travail de Sa Majesté » fait suite aux salons et au Musée Chinois de l’Impératrice Eugénie, inaugurés en 1863. Son installation venait confirmer le déplacement des lieux de vie des souverains vers cette zone du château pleine d’agréments en raison de son orientation au Sud, de sa vue sur l’étang et de son ouverture directe sur le jardin Anglais. Ce « nouveau cabinet de travail » servira à Napoléon III de 1864 jusqu’à son dernier séjour à Fontainebleau en 1868 et constituera pour lui un lieu de travail privilégié.

Jules-Pierre-Michel Diéterle  Vase Cordelier, première grandeur de 1857.
 
 On remarque une photo émouvante du Prince impérial Eugène Louis Napoléon. Il eut un destin tragique. Louis-Napoléon Bonaparte, appelé à devenir Napoléon IV, puis à relever l’Empire lorsque celui-ci fut tombé après la guerre franco-prussienne de 1870, aura eu une vie courte.

Le fils de Napoléon III et d’Eugénie est célèbre dès sa naissance, le 16 mars 1856, il est vite surnommé « le petit prince ». Ses parents se sont mariés le 29 janvier 1853 ; Napoléon III a alors 45 ans et devenu empereur il y a peu, le besoin d’un héritier au trône devient pressant. La grossesse tant attendue n’est pas facile et l’impératrice Eugénie en souffre beaucoup. Le jeune Louis-Napoléon sera d’ailleurs leur seul enfant. Le pape Pie IX est choisi pour être son parrain.
Signe des temps, les parents du Prince impérial sont très proches de leur enfant. L’impératrice Eugénie s’occupe de son fils, si bien que la gouvernante n’habite pas sur place et n’est appelée  que pour les cérémonies officielles. Le Prince impérial est toujours montré durant les audiences de l’Impératrice, où on l’habille pour le faire ressembler à son grand-oncle Napoléon Ier. Quant à l’Empereur Napoléon III, il a vite tendance à laisser passer toutes bêtises et tous caprices à son fils qui a accès à son cabinet en permanence. Ainsi, Louis peut casser la tasse de Sèvres que Napoléon Ier a utilisée peu avant sa mort, ou découpe des dépêches du roi de Sardaigne puis d’Italie, Victor-Emmanuel II, sur le bureau de son père…Dès le 1er décembre 1856, Louis est inscrit sur les registres du 1er régiment des grenadiers de la Garde impériale. L’enfant semble fasciné par les uniformes et les armes. Son entraînement à dos de poney commence dès l’automne 1857 au manège du quai d’Orsay. Ses gouvernantes lui racontent l’épopée napoléonienne et avant ses quatre ans, il revêt un uniforme de grenadier à sa taille d’enfant. Le 15 août 1858, les enfants des grenadiers du 1er bataillon s’exercent devant Louis ainsi vêtu et il est fait caporal du 1er bataillon de la 1re compagnie. Fier de la campagne de 1859 de son père, il joue souvent à la guerre au bord de l’eau des Tuileries, où Napoléon III a fait construire tranchée et casemate. Recevant son fusil d’ordonnance le 9 mai 1860, il participe à une revue dans la cour du Carrousel et trois ans plus tard débute son apprentissage à 7 ans comme sous l’Ancien Régime.

À 14 ans, il suit son père durant la guerre franco-prussienne en Lorraine. Séparé de son père, il va vers le Nord quand il apprend la défaite de Sedan. Le jeune Prince se réfugie en Belgique où apprend la captivité de son père, puis part retrouver sa mère en Angleterre, tandis que bientôt l’Empereur déchu les rejoint. Louis entre le 17 novembre 1872 à l’Académie royale de Woolwich pour commencer son éducation militaire d’adulte. Quand Napoléon III décède le 17 novembre 1872 à Chislehurst, après une nouvelle opération de la vessie, Louis a 17 ans et devient le chef de file des bonapartistes qui espèrent que la fragile IIIe République tombera en France. Napoléon III avait d’ailleurs étudié un retour d’exil dans cette idée. Dès lors, Louis ne pense plus qu’à sa future tâche d’empereur et prend le nom de Napoléon. Il se plonge dans ses études, approfondit ses connaissances politiques et reçoit même le 15 août 1873 à Camden Place une foule de Français venus lui demander de revenir en France où Rouher, ancien président du Conseil d’État de Napoléon III, agite les milieux bonapartistes pour favoriser son retour. Le comte de Chambord, héritier des Bourbon et prétendant légitimiste au trône de France,  refusant de renoncer au drapeau blanc pour le drapeau tricolore, le terrain semble favorable au jeune Napoléon puisqu’il n’y a plus de camp royaliste face à la République. Les chefs du parti bonapartiste organisent une grande manifestation le 16 mars pour les 18 ans de Louis et sa majorité : 8 000 Français font le déplacement en Grande-Bretagne pour acclamer le prince.

Après la journée du 16 mars, Louis sort de Woolwich au septième rang en tant qu’officier d’artillerie, comme son grand-oncle Napoléon Ier. Il parfait ses connaissances en droit et en économie, consulte de grands intellectuels de l’époque afin de préparer son retour. « Je ne suis qu’un jeune homme qui n’a encore rien fait », répond-il à ceux qui veulent le voir revenir en France désormais. Très religieux, le prince mène une vie stricte et fait tout pour « se rendre digne de son nom ». En février 1879, à 23 ans, il annonce à sa mère qu’il a demandé à accompagner les troupes anglaises envoyées au Zoulouland, alors colonie de l’empire britannique en proie à une révolte des autochtones ; la reine Victoria accepte et le prince est intégré dans une unité d’éclaireurs.

Le 1er juin 1879, lors d’une halte, sa patrouille est prise en embuscade par des zoulous qui abattent deux soldats et mettent en fuite le reste de son unité. Le prince tente de la suivre mais la selle qu’il utilise, celle de son père à Sedan, cède et il chute. Il tente de se défendre armé d’un pistolet mais il est alors transpercé de dix-sept coups de sagaie. Déshabillé et désarmé, son corps est laissé intact, ainsi que ses bijoux : les zoulous ont reconnu en lui un guerrier valeureux. La mort du Prince impérial, Napoléon IV, mort en quête d’honorer la mémoire de Napoléon Ier et de son père Napoléon III, soulève un immense mouvement de sympathie. Sa dépouille, rapatriée en Grande-Bretagne, est inhumée à Chislehurst puis auprès de celle de Napoléon III, à l’abbaye Saint-Michel de Farnborough qu’Eugénie a fait construire pour recueillir les dépouilles de son époux et son fils.

Marie de Bruchard, août 2016.

 Napoléon 1er a du se retourner dans sa tombe en constatant que son descendant est mort avec les honneurs au service de sa majesté d'Angleterre. On constate en considérant le mobilier que Napoléon III aime le bleu. On peut admirer quelques chefs d’œuvre d’ébénisterie.
Je note aussi un tableau de
William Adolphe Bouguereau (1825 -  1905)Philomèle et Procné 1861. Quand je vais à Orsay, c'est un des pompiers qui me remplit de bonheur.
J'aime les scènes mythologiques un peu grotesques, les beautès adipeuses...Cette visite du cabinet de travail de Napoléon III contribue à réhabiliter un souverain injustement vilipendé par son peuple peut être poursuivi parla haine féroce de l'écrivain favori des français. Nous regagnons la cour d'Honneur, la cour des Adieux et nous montons l'escalier en Fer à Cheval de Mr du Cerceau.

L'escalier de Jean du Cerceau a frappé les esprits des contemporains, il est devenu une référence architecturale, copié au château de Courance, de Bourron, dans la cour Visconti du Louvre ainsi qu'au palais princier de Monaco. 
 
Notre guide ouvre la lourde porte qui permet d'accéder à gauche à la chapelle, à droite aux appartements du pape et en face à la galerie François Premier.

La galerie de François premier est l'un des lieux les plus célèbres de la Renaissance française [. Elle est construite et décorée à partir des années 1530, sur commande du roi François Ier : les emblèmes, la salamandre, les devises et le chiffre y sont omniprésents.  François Ier aspire à vivre dans un cadre majestueux, à posséder des collections d'œuvres d'art, à s'entourer d'artistes célèbres. Ses regards sont tournés vers l'Italie. Il invite donc à sa cour les meilleurs artistes italiens du moment, comme Rosso Fiorentino et Le Primatice qui travaillèrent successivement dans la Galerie du château de Fontainebleau, sur le décor peint a fresco et sculpté.

Revenu de captivité en 1526, François Ier doit redonner confiance à son peuple et reprendre sa place parmi les grands souverains d'Europe. Abandonnant ses anciennes résidences des châteaux de la Loire, il choisit une demeure proche de Paris : le château médiéval de Fontainebleau qu'il fait reconstruire selon les idées nouvelles de la Renaissance et dont le décor est destiné à servir sa gloire et sa politique. Les fresques de la galerie illustrent les différentes facettes du pouvoir. À l'est, du côté de la chambre du roi, étaient présentés les dangers qui guettent tout souverain dans l'exercice du pouvoir : la trahison, la vengeance, la mort... À l'ouest, les bienfaits de la monarchie. 

 Dans les années 1530, les créations des grands artistes italiens, Michel-Ange et Raphaël, sont perçues comme des références. La nouvelle génération préfère étudier leurs œuvres plutôt que la nature. L'influence de Michel-Ange est manifeste dans la galerie de Fontainebleau. De part et d'autre des fresques, des nus apparaissent parfois dans des poses étranges  qui rappellent les ignudi (hommes nus) représentés sur la voûte de la chapelle Sixtine, peinte à Rome entre 1508 et 1512 . De plus, une fresque comme celle de Danaé par Primatice  est inspirée de Léda et le cygne de Michel-Ange, tableau aujourd'hui disparu que François Ier possédait dans ses collections. La célébrité de cette œuvre fut telle que de nombreuses gravures et copies circulèrent au XVIe siècle .



Avec ce décor, Rosso et le Primatice contribuent à l'épanouissement de la Renaissance en France. Mais c'est la  renaissance dans une nouvelle phase de son histoire , le manièrisme. Ce mouvement est né principalement de la volonté des artistes de s'éloigner d'une représentation objective du monde pour privilégier l'expression plus libre d'un style personnel (maniera en italien). Il se caractérise par des compositions complexes d'où le paysage est quasi absent pour privilégier les personnages. Les figures, aux membres allongés, y adoptent des postures souvent tortueuses. Partout règnent lignes sinueuses et couleurs stridentes. 

De par sa forme, ses décors, son programme iconographique, cette galerie signe l'épanouissement en France des idées de la Renaissance venue d'Italie et le point de départ d'un style français baptisé la Première École de Fontainebleau. La gravure jouera un rôle majeur dans la diffusion en Europe de ce nouveau vocabulaire, bientôt adopté par tous les arts, y compris le mobilier, l'orfèvrerie, la céramique et les émaux...

Au-delà la Renaissance, la galerie François Ier constitue un jalon essentiel dans l'histoire du château français. C'est en effet à partir de là qu'elle devient une pièce essentielle et emblématique de toute résidence seigneuriale. En cela, la galerie de Fontainebleau prépare la voie à la galerie des Glaces du château de Versailles. 
Nous repasserons dans la galerie cet après-midi avec une étude plus détaillée lors de la visite guidée suivante. Depuis la galerie, la vue porte sur l'étang des Carpes.
Aménagé au premier étage de la porte Dorée, sous les caissons sculptés d’une loggia de la Renaissance, l’appartement de Madame de Maintenon a conservé cette appellation en mémoire de la seconde épouse de Louis XIV qui s’y installa en 1686. Privée du titre de Reine, Madame de Maintenon n’en bénéficiait pas moins d’un appartement d’exception, situé à proximité immédiate de celui du Roi. 

Décoré de boiseries sculptées et dorées, ainsi que de miroirs, il est composé d’une antichambre, d’une chambre à coucher et d’un cabinet de travail. Conservant le souvenir des événements politiques de première importance qui s’y sont déroulés sous le règne de Louis XIV, l’appartement fut soigneusement remeublé au XIXe siècle, afin de le remettre « dans l’état où Madame de Maintenon l’avait habité ». Si le résultat de ce remeublement peut nous paraître pour le moins fantaisiste, il témoigne d’une remarquable tentative de mise en accord du lieu avec son passé.
On remarque un sublime meuble Boulle.

BUREAU MAZARIN D’ÉPOQUE LOUIS XIV
ATTRIBUE A NICOLAS SAGEOT, VERS 1700
En marqueterie Boulle d'écaille de tortue caret et de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, à décor d'animaux tels que lapins, oiseaux, écureuils et singes, le plateau centré d'une allégorie sous un dais, encadrée de rinceaux feuillagés, la façade ouvrant à sept tiroirs et un abattant, les pieds en double consoles réunis quatre à quatre par une entretoise, sur des pieds toupies. La guide nous explique que lorsqu'on fait des travaux au chateau qui portent sur les sanitaires dans les appartements, il faut s'attendre à des visites officielles. C'est le cas en Juin 1984, où des travaux furent entrepris dans cet appartement pour assumer la prostate présidentielle lors du sommet européen où il fat débattu du"chèque britannique. Actuellement, un grand chef d'orchestre allemand  Thomas Hengelbrock, qui poursuivra son travail de transmission et de création à Fontainebleau, est l’hôte du chateau.
 Nous prenons un escalier qui nous mène dans la Cour Ovale.

Cette cour constitue le cœur historique du château, où se dresse encore la grosse tour carrée du donjon, qui abritait au premier étage la chambre des rois du Moyen-Âge (celle de Saint Louis, par exemple) et de François Ier, jusqu’à Henri IV.

L’aspect initial du château médiéval pouvait s’apparenter en terme de forme générale, par exemple, au château d’Anay le Vieil. Sa cour intérieure était de forme ovale, souvent appelée cour du Donjon jusqu’à récemment. Il ne reste principalement de cette période médiévale que le donjon du XIIe siècle, appelée avant « grosse vieille tour » au XVIe siècle.  Le donjon semble être dans sa construction et son emplacement plutôt une tour maîtresse ou tour porche habitable, construction relativement commune à l’époque pour des châteaux de faible importance défensive. Le « donjon » été entièrement modifié de l’intérieur, et son aspect rustique extérieur également. Il garde cependant des murs épais de 3 mètres à sa base, 2m50 d’épaisseurs au premier étage et 1 mètre d’épaisseur au second étage.
La cour ovale correspond approximativement aux limites de la cour médiévale, entourée alors de courtines. En 1528, François I
er décide d’abattre la majeure partie du vieux château, laissant subsister le donjon, et d’élever un nouveau bâtiment sur les anciennes fondations. À gauche, au premier étage, la salle de bal Renaissance date d’Henri II, remplaçant le projet de loggia ouverte prévu par François Ier

À droite, un portique dit « de Serlio », évoque deux arcs de triomphe superposés, et date aussi de l’époque de François Ier. La cour ovale fut, pendant des siècles, la véritable cour d’honneur du château. Les travaux de réfection du pavage de cette Cour ont mis à jour, lors de fouilles importantes conduites par l’architecte Albert Bray entre 1935 et1940, les traces de divers escaliers successifs construits sous François Ier. S’y révèle en particulier le premier, extérieur, dont le portique n’était qu’un des éléments constituants le grand escalier élevé en 1531, aboutissant à un pallier à deux niveaux ouvrant vers les appartements du souverain. Œuvre magnifique mais peu durable puisque, dès 1540, ce noble escalier accompagnant le portique fut considéré comme trop encombrant dans la cour, et détruit. Seule en demeure aujourd’hui la majestueuse mais inutile entrée. François 1er aurait fait détruire l'escalier après son second mariage avec Eléonore de Habsbourg, le trouvant trop somptueux pour elle. Soeur aînée de Charles Quint, veuve du roi Manuel Ier du Portugal, Eléonore d'Autriche épouse le roi François Ier, veuf lui aussi, le 17 juillet 1530. Ce mariage doit sceller la réconciliation entre l'Empereur et le roi de France.



Sous Henri IV, la cour perd sa forme, on l'agrandit à l'Est en calant les ailes mises à l'alignement sur 2 nouveaux bâtiments
qui encadrent la sublime porte du Baptistère.

L'image de François 1er est toujours omniprésente.
Nous allons visiter la chapelle St Saturnin que la guide ouvre spécialement pour le groupe. 

La chapelle royale la plus ancienne du château de Fontainebleau est celle de la cour Ovale, placée sous le vocable de Saint Saturnin. Il s’agit d’une chapelle double, reconstruite sur deux niveaux superposés à partir du règne de François Ier : au rez-de-chaussée, une chapelle basse est dédiée aux serviteurs et, à l’étage, de plain-pied avec les appartements, une chapelle haute est réservée au Roi et à sa famille.
La chapelle haute est un oratoire de la Renaissance qui abrita, jusqu’au XVIIe siècle, la fameuse Grande Sainte Famille de Raphaël. Conçue pour être largement éclairée, elle est dotée d’une voûte à caissons et d’un lanternon diffusant une lumière directionnelle vers le centre du sanctuaire. Après avoir reçu un admirable décor conçu par Philibert Delorme et une tribune d’orgue de marbre, elle fut finalement englobée dans les ailes de la salle de Bal et du Tibre. 
 
 Ces vitraux ont été dessinés par Marie d’Orléans, duchesse de Wurtemberg. et réalisés à la Manufacture de Sèvres entre 1834 et 1835 par Emile Wattier. Ils représentent entre autres, Saint Saturnin, Saint Philippe et Sainte Amélie, patrons de la famille royale.
La chapelle basse était l’oratoire de ladite famille.
C’est dans cette chapelle que fut baptisé le 19 janvier 1544, le futur François II.
C'est là que se termine la visite du Fontainebleau Secret avec une guide remarquable. Mais ce n'est pas fini, le chateau est immense.

 
 



 





 

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