Ce jeudi après-midi est consacré à la visite de l'abbaye du Val de Grace avec Philippe Brinas-Caudie!. Le lieu de rendez-vous est à la sortie du RER Port Royal, on marche un peu dans la rue Henri Barbusse avant de tourner dans une petite rue à droite qui permet d'admirer la coupole de l'église du Val de Grace. "Le
dôme du Val-de-Grâce est le plus élevé de Paris, après ceux des
Invalides et du Panthéon. Il reprend visiblement, par sa conception
savante et son décor sculpté abondant, les modèles de la Rome baroque.
Son haut tambour est flanqué de quatre campaniles à bulbe ajourés et
maintenu par de puissants contreforts décorés de pilastres à chapiteau
corinthien. Il est en outre scandé de seize fenêtres à frontons
alternativement pointus et arrondis, qui soutiennent une lampe
enflammée. La calotte du dôme est ceinte de
candélabres à sa base et percée de deux rangs d’oculi, couronnés d’une
fleur de lys. Elle est surmontée d’une tour-lanterne, terminée par une
croix."




À partir de cette date, les médecins militaires les plus illustres vont s’y succéder et forger, par l’alliance fertile de la compétence et du dévouement, une réputation d’excellence dont le Val-de-Grâce ne se départira plus.
« C’est cet héritage qui structure, aujourd’hui le Service de santé des armées ».
Dans ce cadre magnifique, niché au cœur de la capitale, Percy, Desgenettes, Larrey, Bégin et bien d’autres éminents médecins, pharmaciens, épidémiologistes et praticiens militaires de toutes spécialités ont, tour à tour, laissé leur empreinte.En 1979, l’hôpital libère l'abbaye pour s'installer dans un nouveau bâtiment imaginé par l'architecte André Chatelin. Depuis cette date, l'école occupe la totalité de l’ensemble conventuel.En 1993, elle devient « École d'application du Service de santé des armées » et constitue le premier CHU militaire français. Dans le cadre de la réduction du budget du ministère de la Défense (10 ans plus tard, on parle de le multiplier par 2 ), une réflexion est menée, en , par le ministre de la Défense Le Drian, quant à l'avenir de l'hôpital. Le , dans le cadre d'un plan d'économie du ministère pour , le transfert des activités médicales vers les hôpitaux militaires Percy et Bégin est annoncé, les activités de recherche, de formation et le musée restant sur place. L'hôpital ferme effectivement en 2016. A noter que le Val de Grace était l’hôpital où les grands personnages de l'état, les chefs d'états étranger étaient soignés dans le secret. Mitterand, contrairement à la tradition républicaine, sera suivi à Cochin... Revenons à Anne d'Autriche. Elle entretient avec Richelieu des relations détestables, le cardinal la soupçonne de comploter contre lui et meme de trahir.
Nous entrons dans la salle capitulaire. Deux grandes toiles de Philippe de Champaigne représente Louis XIII et Anne d'Autriche.
Nous découvrons maintenant le cloître au-dessus duquel se trouvait le dortoir des nonnes et sa galerie couverte l’entourant. La voûte de la galerie ceinturant le cloître, constituée d’une succession de voûtains, fut d’abord montée en pierre et pisé, par économie, avant d’être réalisée ensuite entièrement en pierre. "La reine Anne d’Autriche s’était aménagée un appartement dans le pavillon situé à l’angle nord-est du grand cloître.Deux galeries voûtées, dont les arcs doubleaux retombent sur des piliers, constituent le rez-de-chaussée et l’étage. Les travées placées entre chaque pilier prennent jour sur une cour centrale convertie en jardin régulier composé en parterres de broderie. Les galeries sont percées de larges baies cintrées, aujourd’hui vitrées, alors que les niveaux supérieurs sont éclairés de simples fenêtres et de lucarnes à fronton.Le cloître possède quatre façades intérieures qui lui donnent un aspect noble et sévère. Une certaine monumentalité est en outre donnée par les pilastres colossaux qui embrassent les deux galeries d’arcades. A l’extérieur, la façade orientale reprend la même ordonnance, à quelques détails près. Elle s’articule surtout autour d’un large large balcon de ferronnerie et d’un grand fronton décoré des armes de France et d’Autriche, protégées par un manteau royal".

Affecté par la suite à la division commandée par le général Masséna qui apprécie très vite ses qualités, Desgenettes lutte avec succès contre une épidémie de typhus. Atteint lui-même par la maladie, il a la chance d'en guérir grâce à sa solide constitution et à une volonté exemplaire. De retour à Paris en mars 1795, il est nommé, en récompense de ses services médecin ordinaire de l'hôpital d'instruction militaire du Val-de-Grâce et, un an plus tard, professeur de physiologie et de physique médicale. Son grand souci, dès qu'il est parvenu sur la terre d'Afrique, est d'instaurer des mesures d'hygiène et de prophylaxie rigoureuses: désinfection des vêtements, ablutions aussi fréquentes que possible, nettoyage régulier des locaux réservés à la troupe, surveillance des rations alimentaires. En même temps, il s'efforce par tous les moyens de lutter contre la démoralisation des soldats. C'est ainsi que la peste ayant fait son apparition dans les rangs de l'armée au cours de sa marche à travers le désert de Syrie, il nie l'existence de la maladie et ordonne que ce nom maudit ne soit jamais prononcé. Plus encore, afin de démontrer que l'affection n'est pas contagieuse, il n'hésite pas à s'inoculer sous la peau à l'aide d'une lancette une goutte de pus prélevée sur un moribond.
Une autre scène va immortaliser le nom de Desgenettes. Elle se situe le 28 avril 1798. Ce jour-là, le général Bonaparte se voit dans l'obligation, après un 3e assaut infructueux, de lever le siège de la forteresse de Saint-Jean d'Acre. Après avoir pris ses dispositions afin de permettre à l'armée de se retirer en bon ordre, il demande au personnel du Service de Santé d'évacuer les blessés et les malades. Parmi ceux-ci on comptait un certain nombre de pestiférés en très mauvais état. Les abandonner aux Turcs, c'était les condamner aux pires supplices, les emmener c'était courir le risque de contaminer les éléments sains de l'armée. C'est alors que Bonaparte, en présence du général Berthier, son chef d'état-major, va demander à Desgenettes de mettre fin à leurs souffrances en leur administrant une forte dose d'opium.
La réponse du médecin ne se fait pas attendre. "Mon devoir à moi, réplique-t-il, avec hauteur, c'est de les conserver".
Devant une aussi ferme résolution, le général en chef est obligé de s'incliner et, grâce à cette intervention courageuse, les mourants seront transportés jusqu'à Jaffa. Quelques jours plus tard, contraint à abandonner la ville sous la pression de l'ennemi, Bonaparte va se poser à nouveau la question de leur évacuation ou de leur élimination. Renonçant à s'adresser à Desgenettes dont il connaît par avance la réponse, il obtiendra du pharmacien en chef de l'expédition, Claude Royer, la quantité de laudanum suffisante pour hâter la fin de quelques malheureux. A la suite de cette triste affaire, une certaine tension s'établit entre le général en chef et le médecin, tension qui allait se manifester à nouveau certain jour où, après le retour de l'armée au Caire, Bonaparte devait déclarer devant les membres de l'Institut d'Égypte que "la chimie était la cuisine des médecins". A ces paroles, Desgenettes monte sur ses grands chevaux et interroge: "Comment définissez-vous la cuisine des conquérants"?.
Sans répondre, Bonaparte hausse les épaules et lui tourne le dos.
Jusqu'au départ du général pour la France le 22 août 1799, les deux protagonistes ne vont plus guère s'adresser la parole. Demeuré en Égypte sous les ordres d'abord du général Kléber, puis du général Menou, Desgenettes ne rentre en France qu'en 1801, après l'accord signé avec l'Angleterre sur le rapatriement des troupes. Bonaparte, devenu Premier Consul de la République ne paraît pas se souvenir de leurs différends et le fait nommer médecin en chef du Val-de-Grâce et professeur d'hygiène à l'École de Médecine."

Philippe Brinas Caudie nous parle des des ordres religieux. Dissoudre les ordres religieux contemplatifs, interdire les vœux et donc fermer les monastères, cette décision est prise par la Constituante le 13 février 1790. Elle est complétée par la loi du 6 avril 1792 interdisant le port du costume religieux et supprimant les confréries et les congrégations. Les bonnes sœurs sont ainsi lâchées à la rue et pour nombre d'entre elles, la seule solution pour survivre est la prostitution. Certaines religieuses se prostituent autour du Palais Royal, parfois en tenue qui leur confère un certain succès pour assouvir le fantasme des clients. A cette époque, on a établi que 42% des femmes se prostituent ca qui rend la pratique peut rémunératrice à cause de l'offre abondante et de la demande qui ne suit pas.

En 1665, Gabriel Le Duc
fut chargé d’édifier le monumental baldaquin du maître-autel, qui fait
clairement référence au baldaquin érigé à Saint-Pierre de Rome par le
fameux Gian Lorenzo Bernini. Ce baldaquin est formé de six
colonnes-torses à chapiteau doré, d’ordre composite, enlacées de rameaux
de bronze doré. Leur fût est noir veiné de blanc, cannelé jusqu’au
tiers de la hauteur, puis à fût lisse et brun, veiné de blanc.
Le 25 mars 1665, furent commandées à Michel Anguier
« les trois figures de la cresche sçavoir de la Vierge de Sainct Joseph
et l’enfant Jesus, d’un grand naturel ». Le sculpteur fut également
rétribué pour les quatre anges de bois doré placés en amortissement des
colonnes du baldaquin et pour les huit angelots virevoltants avec des
phylactères autour du couronnement. Pour ces statues, comme pour les
ornements et reliefs de la croisée, de la nef et des chapelles, Anguier
soumit des modèles en terre à l’approbation des architectes.







"Au début de l’époque moderne, par une politique de mariage très
soutenue (et très efficace), la dynastie habsbourgeoise se met en effet à
littéralement encercler de ses possessions une France qui vient tout
juste de se débarrasser de l’occupant anglais, faisant rapidement de
cette grande Monarchie autrichienne le nouvel ennemi n°1 des souverains
Valois puis Bourbons successifs. De François Ier à Louis XV, la lutte contre l’« ennemi héréditaire Habsbourg » va ainsi constituer l‘alpha et l’oméga de la politique extérieure de la France.
Cette grande rivalité franco-habsbourgeoise, qui a structuré
la géopolitique européenne durant près de trois siècles, finit cependant
par être dépassée au début du XVIIIe siècle, moment
où la France parvient à briser définitivement l’encerclement en privant
les Habsbourg de leur grande Couronne d’Espagne."
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