
La fontaine se présente comme un massif adossé au fond de l'impasse.
Encadrée par deux pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire, elle
est décorée d'un bas-relief central montrant un faisceau de licteurs, des dauphins et des cornes d'abondance. En retrait et de chaque côté, deux portes, surmontées d'une sculpture en rosace,
donnent accès au bâtiment en arrière. Au-dessus du fronton, engagée
dans le mur, une composition architecturale en pyramide moulurée
prolonge la construction et la fait culminer à une hauteur d'environ
7 mètres. Près du sol, un filet d'eau sort d'un mascaron de bronze en tête de satyre. L'appareillage général de la construction est décoré dans le
style « à congélation », que l'on note sur les pilastres et le linteau.
Le fronton est décoré d'une bouche d'eau déversant un flot gelé.La fontaine était alimentée par l'adduction des eaux de l'Ourcq.
Je ne sais plus si cette admirable hotel particulier se trouve rue de Turenne ou rue de Sévigné. Je prends la rue des Francs Bourgeois jusqu'à la place des Vosges, ancienne place Royale.
La place fut rebaptisée après la Révolution Française et devint Place des Vosges en hommage à cette région du nord-est, à la frontière allemande et luxembourgeoise, qui fut la première à verser les taxes levées par le nouveau gouvernement révolutionnaire Français.
Construite à l'initiative du roi Henri IV à partir de 1605, sur l'emplacement de l'ancien Hôtel Royal des Tournelles. Des architectes Louis le Vau (1612-1670), Louis Métezeau (1581-1652) et Claude Chastillon (1559-1616) participent à sa réalisation. Le square LouisXIII à 4 fontaines qui occupent le centre de la place autour d'une statue équestre de Louis XIII qui date de 1889. La place formée par un carré de 108 m est encadrée de ses trente-six pavillons ( neuf de chaque côté de la place) , la hauteur des façades est égale à leur largeur.Les toits bleus sont en ardoises d'Angers et les fenêtres sont encadrées de pierres blanches et de briques rouges. Les arcades sont à la fois un lieu de promenade et abritent des galeries marchandes.
Le Pavillon de la Reine. Situé au 28 Place des Vosges dans le Marais, il est construit entre 1605 et 1608. Il se trouve au côté opposé du Pavillon du Roi dont il est quasiment symétrique. Il s’en distingue par un médaillon symbolisant les Médicis sur son arcade. En effet, la Place des Vosges est imaginé pour Henri IV et la Reine Marie de Médicis. Suite à l’assassinat de ce dernier, elle sera finalement terminé pour Louis XIII. C’est à Anne d’Autriche (1601-1666) que la bâtiment doit son nom. Reine de France de 1615 à 1643 puis Régente de 1643 à 1651. Elle se retirera en fin de vie à l’abbaye du Val de Grace que nous visiterons avec Philippe Brinas-Caudie la semaine prochaine.


Au numéro 6, nous entrons dans la maison de Victor Hugo. L’hôtel de Rohan-Guéménée, propriété de la Ville, devient musée en 1902, à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain sous l’impulsion de Paul Meurice. Proche du poète, il avait constitué une vaste collection consacrée à Hugo, il en fit alors don à la Ville de Paris. Le cabinet de travail, la chambre, le salon chinois, la salle à manger... Toutes ces pièces où Victor Hugo a vécu, où il a imaginé et écrit quelques-unes de ses plus grandes œuvres, où il a reçu ses amis et ses maîtresses.
On passe dans les pièces de vie, on découvre ses passe-temps, ses meubles, ses relations, ses passions. Des éditions originales, peintures et sculptures lui rendant hommage, estampes, photographies, caricatures. Juliette Drouet jeune, puis très vieille. Hugo par Rodin, Hugo sur son lit de mort.
Juliette Drouet, "c'est l’histoire d’une orpheline indigente devenue courtisane, d’une
actrice en vue qui abandonne sa carrière pour se consacrer au plus
célèbre écrivain de son temps, Victor Hugo, et connaît avec lui, pendant
un demi-siècle, une passion faite de gloire et de deuils, de confiance
et de trahisons, d’ amertume et d’exaltation, d’exil et de voyages.
C’est l’histoire d’un couple illégitime qui invente l’amour libre.
C’est
l’histoire du romantisme, du siècle des révolutions et de la marche
vers la République, vécue, faite et observée par une femme.
Âme sœur,
collaboratrice, première lectrice, copiste, soutien moral, éternel
recours, Juliette Drouet fut, par son humour et son esprit, une des
rares à tenir à « l’homme-siècle » un discours de vérité. Parce qu’elle
sut se faire aimer d’un des plus grands génies de son temps, transformer
sa servitude volontaire en liberté, sensibiliser Hugo à la cause des
femmes et lire à livre ouvert dans son époque chahutée, elle fut, à sa
manière naïve et inspirée, ardente et sage, la compagne du siècle."

J'ai la chance qu'un portail s'ouvre pour que la femme de ménage puisse laver le pavé et l'entrée d'un des pavillons ce qui me permet d'avoir accès à la cour. J'avise ensuite un passage qui me conduit à l’hôtel de Sully. Depuis notre dernier passage, nous avons nos habitudes à la librairie de l’hôtel Sully qui est une librairie du patrimoine où on peut trouver des tas de livres comme "Le Marais, Evolution d'un paysage urbain" qui propose des promenades dans le Marais avec de nombreuses références historiques. D'abord le jardin de l’hôtel de Sully, tracé au XVIIe siècle, ce jardin s’articule autour de quatre pelouses cerclées de buis , avec une orangerie, le bâtiment du Centre des monuments nationaux donne sur le jardin

L'histoire de l'Hôtel de Sully commence en 1624, quand le contrôleur des finances Mesme Gallet décide de se faire construire un hôtel particulier en plein Marais, quartier où il est de bon ton d'habiter. Sa demeure ne manque pas de charme : elle est agrémentée d'un jardin et d'une orangerie, et donne accès à la place Royale (actuelle place des Vosges).
Maximilien de Béthune, premier duc de Sully, ancien ministre des finances et surintendant des bâtiments du roi Henri IV, le rachète en 1634. Le vieil homme en achève le décor et y vit ses dernières années. Son
petit-fils Maximilien, second duc de Sully, fait construire une aile
supplémentaire à l’édifice en 1660, à l’ouest du logis côté jardin. L’Hôtel de Sully porte encore aujourd’hui le nom de cette famille qui l’occupe jusqu’au XVIIIe siècle.


Au centre de la demeure qu’il coupe en deux s’élance le grand escalier central à mur d’échiffre « à l’italienne », tout en pierre. Il fait office de passage vers le jardin.
On retrouve sur la façade, côté jardin, les deux autres saisons représentées par Flore et Cérès : Le Printemps et L’Été. Une terrasse, suivant la mode de l’époque, domine le jardin. Elle est bordée, à droite, par un décor à arcades feintes d’origine, et, à gauche, par l’aile construite en 1661, qui reprend harmonieusement la façade Louis XIII.


La fontaine Charlemagne date de 1840, sur les cotés des pilastres doriques et sur le fronton un écusson aux armes de Paris. A l'intérieur de la niche, un enfant symbolisant un génie de la mer, porte une coquille Saint Jacques d'où l'eau retombe sur une vasque en fonte. Au numéro 6, on remarque l'inscription gravée de l'ancien nom de la rue, la rue des Prestres. Le 12 désigne le douzième quartier, le quartier de la Mortellerie institué de 1702 à 1790.




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