vendredi 10 janvier 2025

ALLEMAGNE, PREMIÈRE DÈCOUVERTE DE HAMBOURG

 Premier janvier 2025. Nous quittons Clermont en début d'après midi, nous assumons nos contraintes familiales à Lyon avant de déguster la choucroute à la Brasserie Georges comme en nos jeunes années, puis nous allons dormir à l'aéroport : quand on débarque  cette nuit noire au parking P5, c'est sinistre et inquiétant, pas d'éclairage, pas âme qui vive, difficile de trouver le passage qui mène à l’arrêt des navettes. Installation à l’hôtel Moxy au terminal 2 pour être à pied d’œuvre le matin pour le vol de Hambourg sur la Lufthansa. Vol sans histoire, le train qui mène à la gare centrale de Hambourg est dans l'aéroport, 25 minutes de parcours. Les alentours de la gare sont glauques, beaucoup de saletés, une  concentration de gens interlopes, punks, clochards, junkies, pas rassurant tout ça, une bagarre en haut de l'escalier avec intervention très rapide de la police. L’hôtel Senator est à 400 mètres dans la rue Lange Reihe avec une fréquentation moins douteuse car le quartier Saint Georges se bobohise et se gentrifie. Nous nous installons puis nous allons sur les bords de l'Elbe avec le S Bahn. 

Depuis la sortie de la gare de Landungsbrucken, nous allons au départ du ferry 62 sur l'Elbe pour faire une croisière dans le port. La nuit tombe à 16h et le début du voyage dans la nuit noire nous incite à descendre au premier arrêt Fishmarkt.  On ne distingue que les grues sur la rive opposée. 

Il tombe un grésil très irritant, le vent souffle et on est vite trempé. Nous prenons un bus qui nous dépose à Baumwall près de la Philharmonie de l'Elbe. Le bâtiment semble sublime mais la nuit est très sombre et il est difficile d'apprécier l'architecture singulière du bâtiment. Nous sommes frigorifiés et nous rentrons à l’hôtel. Nous dînons tout près d'ici au 50 Lange Reihe au Central. On nous propose une carte internationale à prédominance italienne. Notre choix se porte sur l'Italie rien que l'Italie sauf pour l'apéritif, un crémant de Bordeaux. Le service est sympa, un brin dilettante, pour commencer du bon pain avec de l'huile d'olive, suivi du carpaccio de boeuf, de spaghettis à l'encre, sublimes, très pimentés et pour Catherine des papardelles avec des morceaux de bœuf rôtis et du parmesan, un tiramisu aux poires, le tout accompagné d'un Nero d'Avola et la grappa pour digérer cet excellent repas. Le matin, nous prenons le métro U3 jusqu'à Rathaus, l'hotel de ville de Hambourg. L'hôtel de ville de Hambourg ( Hamburger Rathaus) est le siège du Parlement et du Sénat de la ville de Hambourg. C'est un édifice néo-Renaissance symboles flamboyant de la renaissance et de l'opulence de la cité après les ravages de l'incendie de 1842. L'Hôtel de Ville de Hambourg, de style néo-Renaissance, fut construit entre 1886 et 1897 par Martin Haller et impressionne par ses dimensions et sa tour de 112 mètres de haut. Il a servi à remplacer l’ancien hôtel de ville, détruit pendant l’incendie de 1842.  Il repose en fait sur un sol marécageux et 4 000 piliers de chêne sont nécessaires pour le soutenir.


L'histoire de l'hôtel de ville  remonte au XIIIe siècle, lorsque Hambourg l'un des ports de commerce florissant de  la Ligue hanséatique. L'hôtel de ville d'origine, construit dans le style gothique, sert de siège du gouvernement municipal. Ce n’est cependant qu’à la fin du XIXe siècle que l’actuel hôtel de ville de Hambourg prend forme. Conçu par les architectes Martin Haller et Johann Emil Schaudt, le bâtiment reflète le style éclectique de l'époque, mélangeant des éléments de l'architecture Renaissance, baroque et historiciste. La construction a commencé en 1886 et s'est achevée en 1897, marquant un nouveau chapitre dans l'héritage architectural de Hambourg. Au milieu de la façade de 113 mètres de long, une tour horloge de 112 mètres de haut s'élève dans les airs, divisant l'hôtel de ville en deux parties égales. La façade historiciste est richement décorée et comporte plusieurs éléments remarquables. Par exemple, le phénix sur la tour est un rappel de la reconstruction de Hambourg après le grand incendie.  La tour de 112 mètres de haut est surmontée d'une girouette dorée représentant les armoiries de Hambourg.



Les vingt statues des vingt empereurs du Saint-Empire romain germanique dans les niches des fenêtres sont également remarquables. Au-dessus d'eux, le symbole de la ville de Hambourg, Hammonia, ainsi que des allégories de vertus civiques telles que l'harmonie et la prudence, qui soulignent l'image de soi républicaine de la Hanse. Parmi les 20 statues d’empereurs on peut reconnaître Charlemagne et  Frédéric Barberousse  mais aussi Napoléon et Otto Ier. Au-dessus des statues, sur le fronton des fenêtres, on remarque des bustes représentent les 28 corps de métiers de la ville le pêcheur, le marin, le marchand, le ramoneur, le potier, le cordonnier, le maçon, le juge, le pasteur et, naturellement, le brasseur.

On distingue également le blason des villes hanséatiques. 200 villes ont à une période ou une autre appartenu directement ou indirectement à la Hanse. Les adhésions, les départs, les fusions et les rivalités y étaient monnaie courante. Lors de la dernière Diète en 1669 à Lübeck, neuf villes sont représentées : Lübeck, Hambourg, Brême, Brunswik, Dantzig (aujourd'hui Gdańsk), Hildesheim, Cologne, Osnabruck et Rostock. Lübeck, Hambourg et Brême sont chargées de préserver les intérêts de la Hanse ; en 1669, elles deviennent administratrices du patrimoine de la Hanse, y compris des comptoirs hanséatiques. Bergen, que nous avons visité, il y a 2 ans était un comptoir hanséatique. cf https://www.lemounard.com/2023/04/norvege-bergen-bryggen-le-mont-floyen.html.

On voit aussi les armoiries des sénateurs et les symboles des différentes corporations. Le tout, dominé, sous l’horloge, par un phœnix. N’oublions pas que le phœnix renaît de ses cendres et que cet hôtel de ville représente la renaissance de la ville d’Hambourg après le grand incendie.

Nous pénétrons dans le hall, la visite de 10h vient de partir, la prochaine est à 11h30, mais on ne nous dit pas de retenir.



Deux escaliers, en marbre de Sicile, partent du hall d'entrée représentatif et richement décoré. L'escalier de droite mène à l'espace du Sénat avec la salle du Conseil, celui de gauche à l'espace du Parlement avec la salle plénière. L'entrée principale au portail ouvragé conduit dans le hall coiffé d'un plafond soutenu par une dizaine de colonnes en grès sur lesquelles figurent les portraits des personnages importants qui ont marqués la ville de Hambourg. La neige commence à tomber à l'extérieur, nous sortons dans la cour arrière pour admirer la fontaine. "Né en 1896 de la créativité du sculpteur Joseph von Kramer, ce monument rappelle la dévastatrice épidémie de choléra qui en 1892 a causé la mort de plus de 8000 personnes. Initialement conçu pour célébrer le commerce maritime à travers la figure du dieu Mercure, la tragédie de l'épidémie a poussé à revoir le projet, plaçant au centre Hygieia, déesse grecque de la santé et inspiratrice de la discipline de l'hygiène. La sculpture se présente comme une fontaine à trois niveaux, dominée par l'imposante figure d'Hygieia tenant une petite coupe. À ses pieds, un dragon représente la maladie vaincue. Grâce aux systèmes de ventilation cachés dans le socle, l'eau en mouvement de la fontaine contribue également à la climatisation des intérieurs du Rathaus, démontrant comment l'art peut rencontrer l'innovation technique."




Surprise, la neige mêlée à la pluie cesse 2 minutes et nous avons droit à un timide rayon de soleil qui illumine la façade.



Depuis la cour, la vue sur les façades est sublimes avec de multiples clochetons. En attendant de visiter l'hotel de ville, nous marchons jusqu'à Chilehaus. La tempete de neige commence qui va monter en violence. De la Chilehaus, nous ne verrons que le dos car nous nous refugions dans un grand café turc où le sourire n'est pas compris dans l'addition, la morgue d'Erdogan, rejailli sur ses sujets expats.

La brique Klinker est un matériau de construction qui marque le profil de la Cité Libre de la Hanse, et ce, depuis bien avant les années 1920. À cette époque sortirent de terre un nombre exceptionnel de bâtiments en briques Klinker faisant office d’immeubles de bureaux et de cités ouvrières, élégants, parfois massifs et en même temps aérodynamiques, rappelant la silhouette des bateaux.
La tempête est si violente que nous renonçons à faire le tour du bâtiment. Nous reviendrons par un jour plus clément. Nous nous rendons donc à la visite du Rathaus. Hélas, quand nous arrivons au guichet, on nous annonce que la visite est fullbooked. Donc, nous achetons les places pour la visite de 13h30. En attendant, nous allons au Café de Paris, nous déguster une soupe de poissons bretons qui va nous réchauffer.
Le Café de Paris est un hommage au café français  du début du siècle, il  est situé près de l'hôtel de ville. Sa superbe salle au carrelage blanc avec un plafond Art nouveau représentant des scènes de l'industrie et de l'agriculture est pleine et nous devons attendre pour trouver une place dans la petite salle adjacente.



 


 

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