Ce dimanche matin, nous allons visiter un incontournable de Hambourg, le Fishmarkt. Depuis la gare centrale, nous prenons le S3 jusqu'à Reeperbahn. La Reeperbahn est l’un des endroits les plus célèbres de
Hambourg. C'est une large avenue qui traverse le
quartier de St Pauli d’un bout à l’autre. Elle constitue le cœur du quartier chaud de la
ville : le Kiez. La Reeperbahn est le lieu de tous les plaisirs, cabarets, théâtres, salles de concert,
clubs, karaokés… mais aussi, bien sûr, maisons closes et bars de
strip-tease et de tous les vices et addictions. A 9h 30, le matin, on quitte la station et on descend vers l'Elbe et le marché aux poissons sans s'attarder dans la Reeperbahn désertée. En s'approchant du marché, on sait qu'on est dans la bonne direction en croissant des gens, souvent émigrés avec des paniersSHBROTCHEN pleins de fruits et légumes. En réalité, à l'heure où nous arrivons, le marché se termine et les marchands de poissons sont peu nombreux
sur cet énorme marché situé aux bords de l'Elbe. On y trouve également
des vendeurs de légumes qui hurlent pour attirer le chaland et qui proposent des paniers peins d'où débordent bananes et mangues, il y a aussi des tands de sucreries et de nourriture qui vendent leurs
marchandises du haut de leurs camionnettes et tout un
bric à brac de vêtements, bijoux, artisanat.

La Halle aux Poissons s'étend sur 1 940 mètres carrés avec une salle
centrale ornée de colonnes en fonte et de grandes fenêtres surplombant
l'Elbe. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale ont mis fin au commerce du
poisson, mais la halle a été reconstruite à partir des anciens plans mais aussi avec des conceptions architecturales modernes qui en font ce bâtiment magnifique et
intéressant. La halle aux enchères a été construite dans le style d'une basilique à trois nefs et devait probablement rappeler les anciennes halles romaines.


Le fishmark est un lieu où les couche-tard qui ont fait la fete à Sankt Pauli rencontrent les lève-tot qui viennent acheter fruits et légumes à bas prix. Tous ces gens, et les touristes se retrouvent à partir de 7h en hiver sous la halle. De longues tables sont installées où on peut faire un petit déjeuner avec les célèbres Franzbrötchen de Hambourg (des viennoiseries
au beurre et à la cannelle, parfois au chocolat ou aux raisins secs) et
une bonne tasse de café. D'autres, plus affamés, engament v les sandwiches aux poissons et les
rollmops, les saucisses au curry au son d'une musique soit disant rock. C'est un rock bavarois et ça s'apparente à la vogue au village, à la fête à neuneu. J'ai l'impression que les couche-tard sont allés dans leur lit et que les lève-tôt ne sont pas de la prime jeunesse. la meneuse de revue est une presque octogénaire qui tient fièrement sa place et sa troupe. Les danseurs s’arrêtent souvent au stand pour faire le plein de bière; Les sandwiches aux poissons recueillent un succès presque unanime mais ne font pas envie. L
ors d’une déambulation au marché aux poissons de Hambourg, le
chancelier Olaf Scholz a emmené le président français vers un kiosque de
sandwichs au poisson fumé, fischbrötchen en V.O. Le Fischbrötchen est un petit pain fraîchement préparé, garni de poisson ( hareng, saumon ou maquereau, avec des oignons,
des cornichons et des sauces crémeuses. Je réalise que ces petits pains sont les ancêtres des hamburgers. Le hamburger est américain, mais a des racines allemandes, puisque son
nom vient de la ville d’Hambourg en Allemagne. Aux États-Unis, dans les
années 1870, il n’était pas rare de croiser des immigrés allemands, en
particulier en Pennsylvanie. Cette communauté allemande ouvre
des épiceries, des charcuteries et des restaurants, où il est courant de
servir des hamburgers-steaks (sans pain) : de la
viande hachée que l’on mêle parfois à des oignons, à des herbes ou à
différentes préparations, accompagnée de frites parfois. On
soupçonne qu’il s’agisse souvent de viande d’assez faible qualité, parce
que la viande hachée permet d’évacuer des parties pas très nobles de
l’animal. Nous n'avons ni envie de danser le madison préhistorique, ni de goûter au fishbrotchen, nous sortons dans le marché qui se termine en douceur. Les vendeurs aboient, la clientèle passe.

Nous attendons le ferry 62 à l’embarcadère. Le froid est sibérien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire