dimanche 5 mai 2024

TOKYO, JAPON, LES MARIAGES, LE DIMANCHE À MEIJI JINGU



 Au programme de ce dimanche, pour commencer la journée, retour à Meiji Jingu. Aujourd’hui les japonais se marient à la façon des occidentaux avec robe blanche et grand repas. Mais ça n’empêche pas certaines familles de faire aussi un mariage traditionnel au temple, aussi nous espérons que la chance va nous sourire et que nous pourrona assister à un mariage à Meiji Gingu. Théo qui nous guidait jeudi dernier, nous expliquait que ceux qui peuvent se permettre un mariage dans le sanctuaire de Meiji-Jingū sont en général assez riches. Traditionnellement, le mariage au Japon se déroule suivant une cérémonie shinto empreinte de nombreux rituels. Shinzen kekkon  en japonais, le mariage shinto signifie littéralement "mariage devant les divinités". Quand, après la longue et large allée ombragée qui mène au sanctuaire, on parvient au chozuya où les fidèles doivent se laver les main et se rincer la bouche pour pouvoir se présenter aux kamis du lieu, on perçoit un mouvement qui annonce une cérémonie. Un kami  est une divinité ou  un esprit vénéré dans la religion shintoiste.  Les kamis sont la plupart du temps des éléments de la nature, des animaux ou des forces créatrices de l'univers, mais peuvent aussi être des esprits de personnes décédées1. Beaucoup de kamis sont considérés comme les anciens ancêtres des clans, et il arrivait que certains de leurs membres ayant incarné de leur vivant les valeurs et vertus d'un kami deviennent eux-mêmes des kamis après leur mort.Traditionnellement, seuls les grands et puissants chefs pouvaient devenir kamis, les empereurs en sont un exemple. Dans le shintoïsme, les kamis ne sont pas considérés comme des êtres distincts de la nature mais en font au contraire partie. 

Nous arrivons à la fin de la cérémonie, juste au moment où on prend la photo de famille. La majorité des invités est habillée en costume japonais traditionnel, surtout les femmes. Le mariage shinto incarne le mariage traditionnel au Japon. C’est un événement très important pour les familles nécessitant un budget particulièrement onéreux. Comme pour la cérémonie de fiançailles, la date du mariage est choisie selon les dates les plus favorables du calendrier chinois afin de garantir une union prometteuse. C’est pourquoi la plupart des mariages shinto ont lieu en automne et parfois au printemps. Le mariage traditionnel  se déroule dans un sanctuaire shinto en petit comité, avec la présence des deux familles et des amis proches. Le prêtre anime la cérémonie, assisté par de jeunes femmes appelées miko.


 

La mariée est habillée, coiffée et maquillée pendant de longues heures. Elle porte un kimono blanc à manches longues appelé Shiromoku, un Obi et un long manteau. Sa coiffure est composée d’un chignon, en général une perruque, agrémentée d’une grande coiffe blanche. Côté accessoires, elle tient un éventail et une jolie boîte contenant un peigne et un miroir. A la manière d’une geisha, son visage est recouvert de poudre de riz, ses yeux soulignés d’un trait noir et sa bouche peinte en rouge. Le costume traditionnel du marié est plus simple. Il se compose d’un Hakama, un genre de pantalon large et plissé et d’une veste Haori de couleur sombre. La cérèmonie semble ordonnancée par cette jeune femme en kimono qui semble expliquer à tous les participants comment s'installer, c'est elle aussi qui veille au maquillage et au maquillage de la mariée. La mére du marié ou de la mariée est très élégante aussi.

Elle porte le kurotomesode. C'est probablement l’un des  les plus célèbres et les plus facilement reconnaissables. Leur particularité est d’être complètement en noir avec des motifs seulement autour de la moitié inférieure du kimono. Ceux-ci peuvent balayer tout le corps. Il n’y a aucun motif sur le haut du corps. Les motifs sont souvent cousus avec du fil doré et argenté, lui conférant ainsi une sensation très exclusive et un caractère plus formel.De nos jours, les kimonos kurotomesode font partie des modèles de kimonos les plus formels. Cela est sans doute lié à l’idée occidentale importée selon laquelle le noir est une couleur formelle.

Habituellement, ils sont de couleur noire unie et n’ont donc pas de rinzu. Avec le temps, des motifs ont commencé à apparaître. Ainsi, on est passé de tous les types de motifs possibles (motifs floraux, motifs saisonniers, motifs naturels, etc.) à des motifs sensés augurer de bonnes choses étant donné que les kurotomesode se portent aujourd’hui lors d’occasions heureuses. Par ailleurs, ils sont toujours en soie, de préférence de qualité supérieure. C'est la tenue de la mère des mariés. Par contre, il est absolument interdit de porter des kimonos kurotomesode lors d’événements organisés par la famille impériale japonaise ou lorsqu’ils celle-ci est invitée. En effet, la couleur noire est historiquement considérée comme étant de mauvais augure. C’est pourquoi, cette interdiction continue de perdurer au sein du palais impérial.


Un autre mariage se prépare, photos des mariés, les jeunes invités ont revetus aussi la tenue traditionnelle comme un jeune maman très élégante dans son kimono.Son mari est lui, habillé à l'occidentale.

 Le cortège s'avance. Les prêtres sont en tête , suivi de deux ravissantes jeunes femmes, sans doutes des assistantes, puis des mariés. La famille et les proches ferment la longue file indienne. Au-dessus des jeunes mariés flotte un grand parasol rouge. La majorité des invités est habillée en costume japonais traditionnel, surtout les femmes. La grue est non seulement un bon présage, mais aussi un symbole d'amour et de fidélité, c'est pourquoi de nombreuses robes de mariée sont décorées d'images de ces oiseaux.


Ce n’est qu’à lère Meiji (1868-1912), quand le shintoïsme devient religion d’Etat et s'immisce dans la vie civile que l’on fait appel aux prêtres shinto pour consacrer l’union. Et c’est à partir de 1900, pour suivre l’exemple du Prince Haru (futur Empereur Taisho), que la cérémonie shinto a été normalisée.


Les jeunes femmes de la famille, qui ne sont pas encore mariées portent de superbes kimonos beaucoup plus colorés. Les Furisode sont les kimonos formels portés par les jeunes femmes non mariées. Ce type de kimono est connu pour ses manches longues pivotantes et ses motifs ludiques et brillants destinés à attirer l'attention sur la jeune femme qui le porte.


 La cérémonie est  menée par un prêtre shinto et par des Miko. Ces femmes ont pour rôle d’assister le prêtre tout le long de la cérémonie. Parfois dans le cortège, on remarque une élégante particulièrement belle en robe de dentelle.

Nous avons eu la chance d'assister à plusieurs mariages. Nous retournons vers Harajuku, en espérant y surprendre la jeunesse exubérante.








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