Quand on arrive au village, le panorama sur les Alpes enneigées est superbe. Après la porte du domaine, on arrive sur un petit étang. Le village d'Hida est un musée en plein-air comme il en existe des
dizaines au Japon. Sur les hauteurs d'une colline, autour de l' étang, une trentaine de maisons plusieurs fois centenaires se visitent. Au bord du lac, il y a un moulin et un moulin à eau.
Les maisons gassho-zukuri forment la principale caractéristique du village folklorique de Hida, et sont des symboles de la région. Leur toit de chaume à forte pente permet à la lourde neige de glisser.
Les maisons Gassho-Zukuri sont dotées de toits épais et pentus, qui ne nécessitent pas ou peu de métal dans la construction. Au contraire, elles s’appuient sur les ressources locales et l’ingéniosité humaine pour tirer le meilleur parti d’un paysage hivernal merveilleux. Elles sont un exemple d’ingénierie perspicace adaptée à des besoins climatiques spécifiques. Cette conception architecturale ancienne permet à ces habitations de résister à la neige extrêmement abondante qui fait la réputation de la région. Gassho-Zukuri, qui signifie « construit comme les mains en prière », fait référence aux épais toits de chaume des fermes à ossature en A, qui s’élèvent comme les mains d’un moine bouddhiste pressées en prière. Branche de l’architecture de style Minka, qui signifie « logement pour le peuple », le Gassho-Zukuri était privilégié par les agriculteurs, les artisans et les marchands. Une des premières maisons que nous visitons est la Arai's house oèu sont exposées des anciennes machines, à tisser en particulier.
Les bâtiments sont entièrement construits
avec des matériaux naturels qui s’intègrent à leur environnement.
L'odeur de cheminée qui traverse le village vous ramènera à une époque
plus simple. Certains toits supportent de lourds blocs de pierre. Nous sommes maintenant dans une maison de Nakayabu, près de Hakone où nous terminerons le voyage : La maison a des avant-toits bas et un toit en bardeaux de châtaignier en pente douce, lesté de pierres. La majeure partie de la surface au sol est constituée d'un sol en terre battue. Le feu est allumé chaque jour pour maintenir la structure en bon état. Il fournit une humidité modérée, maintient les cordes de vigne tendues et la fumée aide à protéger le bois contre les insectes.
Nous arrivons à la Wakayama's house dont on peut admirer l'épaisseur du toit de chaume. C'est un exemple de toit de style Gassho de Shirakawa-go et de toit à pignon en croupe de Shohkawa voisin. La restauration de la toiture été un énorme travail.

Je suis resté admiratif devant les luges, traîneaux exposés dans l'une des maisons qui montrent l'adaptation des habitants à d’impressionnantes chutes de neiges et la qualité de leur travail de bûcherons et d'ébénistes.
Cloche en bronze du temple Takumi.On accède au temple au bout d'un escalier très raide. Ce sanctuaire est dédié aux charpentiers qualifiés de la région. t la conception en treillis des portes du temple. On peut admirer le treillis de Chidori inventé par un ébéniste de la région de Hida il y a environ 400 ans. La technique utilisée ne faisait appel ni aux clous, ni à la colle.
Nous visitons l'une des 3 dernières maisons avant de quitter le village, Yoshizane's house. C'est la seule maison du village de Yoshizane qui a résisté au terrible séisme de 1858. Elle est bâtie autour d'une structure d'immense poutres de châtaigniers fourchues qui ont tenu le coup face à un tremblement de terre de forte amplitude. La maison Yoshizane date de 1750.
Tomita's house présente également un toit en chaume extraordinaire.
En général, les tatouages sont interdits. On ne voit jamais de tatouages apparents chez la plupart des employés japonais, particulièrement dans toutes les professions de service en rapport avec la clientèle (banque, immobilier, etc.). Difficile alors de se faire recruter si l'on ne peut pas cacher son tatouage. Dans le cas des bains, par contre, le cacher n'est pas possible : aucun vêtement ne camoufle le motif une fois nu. Ce qui s'avère le plus embêtant pour le voyageur tatoué est que l'interdit des tatouages est la norme pour beaucoup d'établissements de bain, près de 70% d'entre eux. La société japonaise discrimine le tatouage pour une simple et bonne raison : celui-ci reste encore très associé au crime. Les principaux individus tatoués ont longtemps été les membres d'organisations criminelles, ce qui suffit à filtrer l'accès à certains lieux ou professions sur cette base. Aujourd'hui, tous les tatoués du Japon ne sont plus systématiquement des individus en marge de la société, mais cette longue réputation suffit à leur interdire autant certains métiers, pour ne pas inquiéter les clients que l'accès aux onsen, afin que les autres usagers ne soient pas effrayés ou incommodés. J'ai trouvé le bain agréable mais contrairement aux japonais, je me suis contenté d'y passer une dizaine de minutes. Demain, nous partons à Kanasawa.
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