Troisième journée tokyoïte, nous sommes debout à 7h pour éviter la cohue au petit déjeuner. Nous le prenons au 25ème étage, le buffet me semble moins complet qu'au rez de chaussée. Avant d'envisager les visites du jour, nous allons aux bureau de Japan Railways, faire valider notre JR Pass à compter du 1er Avril et nous essayons de faire éditer toutes les réservations du voyage. Beaucoup de monde aux guichets, l'employée, charmante au demeurant, nous dit qu'elle n'a le droit d'éditer que les billets pour 2 jours de voyage: nous lui faisons faire les trajets Tokyo Takayama et Kanasawa -Kyoto. Pour la suite, on cherchera le bureau de Kyoto et celui de Himeji pour acquèrir les autres trajets. Nous testons nos aptitudes à gérer correctement les machines qui éditent les tickets de métro: c'est un peu long et fastidieux mais on a tout compris et ça se passe bien. Nous prenons la ligne rouge Marunouchi de Shinjuku à Ginza. La rue principale est bordée de très beaux buildings construits par les plus prestigieux des architectes nippons. Les grandes enseignes y sont toutes représentées et la clientèle glamour des tokyoites et des touristes y afflue. Nous visiterons cette grande artère et les ruelles avoisinantes plus tard mais d'abord nous remontons Harumi Dori jusque aux douves du palais impérial et de ses immenses jardins.
Un peu plus haut, nous tournons à droite sur la très large Uchibori-dori jusqu'au jardins extérieurs du palais impérial. Là, d'importantes forces de police canalisent les visiteurs. Pendant le Hanami, l’accès aux jardins du palais impérial est élargi.
Le hanami se traduit littéralement par regarder les fleurs.
Aujourd’hui Hanami se résume à se retrouver en famille, entre amis,
sous les cerisiers pour boire et manger. Cette annonce du printemps est
l’occasion de se promener dans les parcs où dès la matinée des toiles
bleues en plastique ou des morceaux de cartons sont disposés au sol pour
pique niquer sous les sakura. Originaire de la région
de Nara, le hanami marquait surtout le début de la plantation du riz.
Maintenant il marque aussi le début de l’année scolaire, universitaire
et fiscale. Le sakura est devenu au fil des jours le symbole de la beauté éphémère, quelque chose de lumineux, fragile et passager. Les jardins de l’Est du palais impérial sont ouverts au
public gratuitement. Certaines personnes font des pique-niques là-bas
même si l’endroit n’a pas vraiment la réputation d’être un lieu de
pique-nique. Théo nous a expliqué les multiples dieux qu'honorent les shintoïstes. Parmi les très nombreux dieux que les fidèles honorent, figurait l'empereur. Une des question que je me pose est pourquoi l'empereur, après le désastre de la bombe et de la capitulation, est resté au pouvoir. "Hirohito pousse le Japon vers la guerre et l'expansionnisme. Il assiste à
la militarisation du pays, l'armée nippone devenant de plus en plus
puissante. En 1931, le Japon entreprend la conquête de la Chine. Très
vite les troupes chinoises ne peuvent résister à l'attaque du Japon sur
la Mandchourie. Les Japonais occupent entièrement la région. Hirohito
cautionne cette occupation. En février 1933, le Japon quitte l'assemblée
de la S.D.N., une séance qui restera à jamais «dans les annales de la
Société des Nations». En avril 1941, le Japon signe un pacte de non-agression avec l'URSS de
Staline. Huit mois plus tard, l'aviation nippone attaque par surprise la
base marine américaine à Pearl Harbor. Les historiens sont divisés sur
le rôle de Hirohito dans cette attaque. Certains émettent l'idée qu'il a
été «manipulé» par les militaires à la tête du pays. D'autres
soulignent que l'empereur ne fit rien pour s'opposer à cette escalade de
la guerre. La capitulation du Japon, quatre ans plus tard, met à mal le système
impérial japonais. En 1946, la nouvelle Constitution l’affirme :
l’empereur n’est plus un dieu. Et pourtant, on le surnomme encore le tennõ, ou « empereur du ciel », il est accompagné des « Trésors sacrés du Japon » pour certains rituels, la chaîne de télévision publique parle de lui comme du « descendant direct de la déesse du Soleil », et l’empereur reste la plus Haute Autorité du shintoïsme, la « voie des dieux »."La résidence de l'empereur est cachée très loin à l'intérieur du parc, on remarque quelques belles constructions cependant.

Les douves de Chidori-ga-fuchi constituent l’un des sites de cerisiers en fleurs les plus emblématiques et reconnaissables de Tokyo. Il est situé au nord-ouest du Palais impérial et compte plus de 1000 cerisiers. Pour apprécier pleinement la beauté des cerisiers en fleurs, il est préférable d’explorer la zone en bateau( ce que nous n'avons pas fait) , ce qui vous permet de traverser sous les voûtes de fleurs roses et blanches.


La partie la plus à l’ouest, une grande esplanade, accueille la petite tour Fujimi-yagura. De là, on pouvait apercevoir le Mont Fugi avant la construction des grands immeubles autour du palais. Les vestiges du chateau d'Edo se visitent. C'est là que résidèrent les shogun Tokugawa. Le donjon principal, Tenshu-dai, a été détruit par un incendie dès 1657 et ne fut jamais reconstruit. Édifice d’importance historique, il n’en subsiste que des fondations massives de pierre. La plateforme qu’elles constituent offre néanmoins un joli point de vue sur le parc et les gratte-ciels du quartier de la gare de Tokyo. Par ailleurs, il ne reste rien de la résidence des shogun baptisée Honmaru et détruite en 1873.
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