Nous avons quitté la maison vers 6h en taxi jusqu'à l'aéroport d'Aulnat puis vol jusqu'à Roissy et ensuite vol Paris- Narita sur Air France qui atterrit à 9h05 après 13h de vol sans trop dormir. Un problème désagréable à Narita, Serge n'a pas reçu sa valise qui, selon toute vraisemblance, est bien arrivée mais a été prise par erreur par un voyageur mal réveillé. Une valise tourne inlassablement qui ressemble un peu à celle de Serge. Réclamation avec un préposé qui ne parle pas trop anglais mais qui finit par comprendre que si le distrait se manifeste et vient récupérer son bagage, celui de Serge devra etre livré au Shinjuku Washington Hotel. Nous devons ensuite nous rendre au comptoir Airport Limousine pour échanger nos coupons. C'est astucieux d'aller à Shinjuku par ce mode de transport car l’autocar nous dépose devant l’hôtel sans avoir à se confronter aux particularités du métro tokyoïtes sitôt arrivés débarqués sur le sol japonais. Le personnel de l’hôtel a un anglais limité, les formalités sont longues mais finalement nous pouvons obtenir nos chambres. Une enveloppe nous attend avec nos Hakone Pass et nos tickkets de bus pour le trajet Takayama-Kanazawa. Par contre, nos Wifi Pocket ne semblent pas etre là. J'envoie un mail aussitot à Delphine qui répond rapidement. Les Wifi Pocket sont là depuis 11h mais l'hotel ne les retrouve qu'à notre retour le soir. Première découverte du Japon, le WC nippon. Il offre un certain nombre d'options que nous allons successivement tester:
- Le jet d’eau: Il existe en réalité plusieurs types et ont tous plus ou moins pour fonction de vous donner une meilleure hygiène. Cependant, à l’origine, le jet d’eau aurait été inventé pour aider à aller aux toilettes en cas de constipation.
- Le sèche-cul
- La lunette automatique
- Le siège chauffant particulièrement appréciable en hiver !
- Désodorisant
- Musique ou bruit de cascade pour couvrir les dissonances. L'unanimité s'est faite dans notre petite troupe pour convenir que le jet d'eau à la bonne température est un plaisir raffiné qui transforme une activité honteuse et triviale en un plaisir ineffable. Un conseil ne-jamais-presser-les-boutons-avant-d’être-assis sinon c'est tsunami assuré.
- Après cette belle découverte, nous nous retrouvons dans le hall pour une première visite du quartier.
- Face à notre hotel, à 300 mètres, se dresse le siège de la municipalité de Tokyo. Une longue queue s'est formée pour accéder à l'une des 2 plateformes panoramiques qui donnent un point de vue à 360 sur la ville et qui, par temps clair permettent d'apercevoir le mont Fuji. Nous n'avons pas envie de faire la queue , aussi nous continuons notre chemin. De plus, Cathy a aperçu le mont Fuji par le hublot de l'avion.
Achevées en 1991, les tours jumelles du Bâtiment
du Gouvernement métropolitain de Tokyo, à Shinjuku, incarnent l’image de
Tokyo en tant que ville internationale. Kenzo Tange a conçu cet édifice
monumental en collaboration avec Suzuki Shun’ichi, gouverneur de Tokyo
de 1979 à 1995. Tange, décédé en 2005, "avait rencontré un idéal formel et urbain dans l'oeuvre de Le
Corbusier, et avait su se forger un style fort et aussi constant que le
permet une agence qui aura compté plusieurs centaines d'architectes,
dont plusieurs des plus célèbres du Japon : Fumihiko Maki (Pritzker
1994), Koji Kamina, Arata Isozaki, Kisho Kurokawa ou Yoshio Taniguchi
qui construisit le nouveau Musée d'art moderne de New York...Les bâtiments de Tange ont modelé, pour le meilleur et pour le pire, le
paysage de Tokyo et d'une grande part des villes japonaises. "Oscillant entre les délices d'une
architecture fière et propre, un urbanisme qui ne s'encombre pas de
sentiments et une efficacité qui plaît aux gens pressés, Kenzo Tange
Associates comptait une soixantaine d'associés principaux que venaient
renforcer de nombreux collaborateurs.
A l'instar de ses agences, Kenzo Tange connut, après quelques tâtonnements, trois périodes bien marquées : la première fut celle d'un brutalisme lyrique, plutôt épuré.
La seconde le conduit à rattraper ses propres disciples sous le drapeau "métaboliste", qui tablera sur un développement biologique du tissu urbain et des formes architecturales à caractère proliférant. La troisième fait enfin de Kenzo Tange un homme d'affaires tout-puissant dans le monde de la construction, quand le meilleur de l'architecture se réfugie, à l'ombre de ses propres gratte-ciel, dans le lacis des ruelles japonaises." Le Monde. Cette troisième période en a fait un personnage assez controversé.
Le bâtiment se compose d'un complexe de trois structures, chacune reprenant un bloc de ville. La plus haute des trois est le Tokyo Metropolitan Government Building No.1, une tour de 48 étages qui se divise en deux sections au 33e étage. Le bâtiment comporte également trois niveaux sous terre. La conception du bâtiment devait ressembler à un circuit intégré tout en évoquant la silhouette de Notre Dame de Paris. C'est le plus haut hôtel de ville du monde. C'est un peu difficile de se guider en l'absence de Wifi Pockett mais le plan du quartier de Lonely Planet est assez clair : nous suivons Koshu Kaido qui passe devant l'immense gare, station de métro de Shinjuku et devant l'immense complexe commercial Lumine puis nous suivont Shinjuku dori jusqu'au park de Shinjuku Gyoen. Nous avons choisi de voyager au Japon entre fin mars et la mi-avril pour assister à la floraison des cerisiers.
" On dit que dès le VIIIème siècle, sous l’ère Nara (710-794), l’Empereur du Japon avait pour habitude de se déplacer spécialement afin de contempler les floraisons éphémères du printemps. Importés de Chine, les arbres fraîchement arrivés au Japon étaient, tout comme en Chine, l’objet d’une grande admiration lors de leur floraison. Néanmoins, à cette époque, c’était les fleurs de « Ume » (littéralement « abricotier ») qui étaient les plus vénérées.
C’est au IXème siècle, avec l’arrivée de la période Heian et de la mise en avant de la culture japonaise, qu’il a été choisi de détrôner les « Ume » et de contempler plutôt les cerisiers à fleurs japonais, les « Sakura ».
C’est alors que né le « Hanami » tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cette coutume poétique consiste à admirer les fleurs sacrées de Sakura qui ne sont visibles que quelques jours au printemps. Éphémère, cette floraison est le symbole de la fragilité de l’existence mais elle est aussi une incarnation de la beauté et du renouveau."Avec ses 58 hectares, le Shinjuku Gyoen est l'un des plus grands parcs de Tokyo . Situé à quelques centaines de mètres de la gare de Shinjuku, il s'étend jusqu'à Sendagaya. Aménagé sur des terres du clan féodal Naito, devenu notamment jardin botanique puis jardin impérial à la fin du XIXe siècle, il adopte sa configuration actuelle en 1906 et ouvre au public à partir de 1949.
Contenant plus de 20.000 arbres, le parc est notamment célèbre pour ses 1.500 cerisiers qui se déclinent en 3 sortes de sakura répartis en 68 espèces, pour une floraison échelonnée dès la fin de l'hiver avec les kan-zakura.Aujourd'hui, nous sommes un peu déçus car la floraison se limite à quelques rares cerisiers. Le Shinjuku Gyoen n'est pas le plus beau des jardins japonais mais c'est une bonne introduction à la découverte.
Nous avons une petite faim et nous quittons le parc pour aller manger des Yakitoris dans la rue Omoide Yokocho. Pour l'atteindre, nous descendons cette grande rue qui mène au metro et à la gare Shinjuku, puis au grand carrefour, on prend à droite sur cette grande avenue dominée au fond par la Cocoon Tower qui va constituer un de nos points de repaire à Tokyo. La Mode Gakuen Cocoon Tower (son nom complet) est l’un des building les plus innovants de Tokyo. Achevé en 2009, il détonne dans le paysage architectural relativement sobre de Shinjuku.

Après quelques tâtonnements, nous retrouvons notre hotel.Delphi,ne et Charlène ont réussi à bouger le personnel indolent du Washington Shinjuku et nos Wifi Pockett nous attendent à la réception. Nous sommes épuisés et notre lit est le bienvenu.
"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire