Après la balade en vélo, nous avons retrouvé la jonque. Nous allons naviguer tour l'après midi avec un intermède kayak baignade vers 15h.Au départ de Viet Hai, nous croisons une petite ferme aquacole, il semblerait que cette activité s'accompagne aussi d'élevage d’huîtres perlières.
"Les perles naturelles (rares) sont formées par l’huître lorsque un grain de sable ou un parasite entre par mégarde à l’intérieur. Pour se défendre l’huître va fabriquer de la nacre autour de ce corps étranger qui aura rarement une forme harmonieuse. L’industrie perlière a trouvé un processus pour créer des perles régulières, rondes ou ovales qui peuvent avoir différentes couleurs selon la couleur de la nacre de la coquille d’huître : blanc nacré, jaune ou noire. On va mettre à l’intérieur d’une huître vivante une toute petite perle de nacre au niveau des gonades de l’huître. Auprès de celle ci on ajoute un petit greffon de la corolle de l’huître qui est en contact normalement avec la nacre de la coquille. C’est ainsi que va se fabriquer lentement une coquille de nacre autour de cette petite bille: mille couches de nacre par an. C’est au bout de trois ans que l’huître est ouverte et que l’on récupère la perle."
Nous déjeunons sur le pont supérieur, toujours des herbes aromatiques, des produits de la mer, un poisson grillé, des nems. les paysages sublimes défilent au rythme lent de la jonque. parfois un petit tunnel s'ouvre à la base d'une formation karstique. La mer est toujours étale. L'équipage cultive quelques plantes aromatiques à l'arrière du bateau.
Catherine reste à bord, la couleur de l'eau, les détritus qui flottent, ce n'est pas l'eau des torrents ardèchois. Nous partons à 5 sans accompagnateur et c'est certainement un erreur. Ramer dans le kayak,ça force sur les bras et le dos. On accède à la plage. Nous mettons les embarcations à l'écart des 5 ou 6 déjà présentes; On se met en maillot, lunettes, montres, tea shirts sont restés dans les kayaks. Laurence a récupéré ma montre et mes lunettes quand une grosse jonque s'approche, crache sa fumée, remue la vase. Au lieu de rester à l'écart du sable, elle se met en marche arrière comme une barge à Utah Beach et vient débarquer une horde de bofs teutoniques. L'équipage essaye de donner à chacun des touristes l'embarcation qui lui revient mais ça ne va pas assez vite et, soudain, on voit nos 3 kayaks tirés à l'eau par des tatoués hurlants qui filent comme des flèches vers le large. Marie a perdu ses lunettes, kayaks et pagaies s'éloignent et je pète les plombs. Les membres d'équipage qui ne parlent ni français, ni anglais mettent du temps à comprendre et à réagir, et n'aiment pas qu'on leur parle sur ce ton. La colonisation c'est fini. Heureusement, il y a a un qui sort du lot, prend un kayak. Après un quart d'huer, il ramène kayaks, pagaies et gilets de sauvetage. Les teutons avaient tout embarqué. Pour les lunettes de Marie, c'est plus long mais le meme gars finit par les retrouver ensablées mais pas cassées. On se baigne un moment mais dans cette foule mal élevée ce n'est pas un plaisir. On repart dans les kayaks.
Nous nous prélassons sur le pont en attendant le dinner et la séance de turlutte crépusculaire.
Le pilote est à la barre, toujours le sourire.
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