La journée commence par l'appel mélodieux
, enfin, guttural de notre aboyeur qui nous appelle, non à la prière mais au petit dej. En tirant les rideaux, nous découvrons le somptueux paysage qui nous entoure. Toujours la brume, hélas. L'eau est calme, comme sur un immense lac, nous sommes entourés de pain de sucre.
Je me déplace de la proue à la poupe. Le pilote est à la barre, toujours le sourire. Nous naviguons dans une partie peu fréquentée. Une chose me frappe, nous n'observons pratiquement aucun oiseau marin. Je pense qu'en matière d'environnement, la surfréquentation touristique de la baie d'Halong a fait subir des dégats innimaginables sur la biodiversité.
Le soleil est timide et la lumière est plus belle.
Le repas de midi est délicieux, le chef nous soigne. L'aboyeur commence à s'apprivoiser.
Les kayaks sont mis à l'eau, le pilote nous conduit vers une grotte. Nous sommes 2 par esquifs. On s'habitue assez vite au pagaillage. Un groupe plus important que le notre navigue à une centaine de mètre. le pilote nous entraine vers la grotte du tunnel, Han Luong. le problème, c'est que nous sommes à marée haute que l'espace entre l'eau et le plafond de la grotte ne dépasse pas les 60 centimètres. Il en résulte une impression oppressante car on ne peut pas voir la sortie de la grotte à une centaine de mètres. Philippe qui est en tete, un peu clostrophobepeut etre, demande à rebrousser chemin. Je crois que les autres qui ne disaient rien, n'était pas mécontent de revenir en arrière. A marée basse , ça doit etre superbe à condition de savoir où on va et qu'il existe une sortie. Pour se remettre de nos émotions, notre ami pilote nous conduit sur une petite crique où ceux qui ne trouvent pas l'eau trop sale, se baignent. L'eau est bonne si on n'est pas trop regardant. Nous retournons à bord.
La nuit tombe vite. Les pecheurs relèvent les filets.
C'est ici que le bateau va mouiller. Deux gros navires sont à l'ancre à une centaine de mètres, musique disco et passagers braillards. Nous sirotons la syrah du Chili avec des petits amuse-bouche. puis c'est le repas, pleins de plats sur la table, du poisson, des herbes et des légumes, le riz et des huitres cuites en papillotes. Le régime a bord est excellent. Après le reaps, turlutte. Dans cette activité mes progrés sont évidents. Je ne suis pas encore au niveau du jeune très discret et encore moins du cuisinier qui est un virtuose de la turlutte.
Le bateau à nos cotés brillent de mille feu. La musique a cessé, la nuit s'annonce douce.
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