dimanche 19 novembre 2023

VIETNAM, DE HANOI à LA BAIE DE LAN HA, BAIE D' HALONG

 Le minibus nous récupère près de l’hôtel Métropole et on prend l'autoroute Hanoi- Haiphong. Je suppose que Huy sait que nous ne voulons pas de lui les 3 jours sur la jonque. Il avait prévu un petit sac et pensait benoîtement, se dorer la pilule sur le pont de la jonque, utiliser une cabine en s’imaginant qu' Hélène et Marie partageraient la 3ème, eh bien non, nous avons privatisé la jonque et pas question de subir, le ricanement, les remarques à la con de Huy et surtout de subir ses conseils pour pêcher à la turlutte (le calamar). Quelques kilomètres avant Haiphong  nous allons prendre le bac, nous traversons d'abord un grand pont suspendu qui nous mène sur l’île de Cat Hai. Là, on embarque sur le ferry, les passagers doivent rester sur le pont le temps de la courte traversée jusqu'à Cai Vieng, le port qui se trouve au nord-ouest de l'ile de Cat Ba. Comme à Hanoi, la brume de pollution est dense et on ne voit pas l’île de Cat Ba pourtant très proche. Le trafic des porte- containers nous donne une idée de l'importance du port d'Haiphong.

Nous remontons dans le minibus pour un trajet de 20 minutes jusqu'au port de Ben Beo où nous attend la jonque. Notre route se sépare sur le quai, les adieux avec Huy ne sont pas déchirants, le pourboire est symbolique, le chauffeur nous attendra vers 13h,ici, dans 2 jours. Nous avons fait le choix de partir de l'ile de Cat Ba plutôt que la ville de Halong. Les jonques qui partent de Ben Bao sont de petite taille et convienne pour les petits groupes comme le notre. Celle que nous avons retenu est prévue pour 8 personnes: avec le départ prématuré d’Éliane , nous sommes 6 pour 4 cabines avec un équipage de 4 personnes.

Notre bateau dispose aussi d’un petit sundeck et d’un espace restauration abrité – c’est là que se prendront tous les repas. Nous sommes reçus sur le quai par un des responsables de la société, nous embarquons sacs et valises sur un canot qui nous amène à bord. L'équipage est composé du pilote, un grans gars jeune , souriant, timide, un cuisinier, costaud qui a l'air sympathique aussi, un homme d'équipage, silencieux qu'on ne remarque meme pas et d'un majordome aboyeur qui commence à nous donner des ordres: il voudrait qu'Hélène et Marie partage la meme cabine. On le met vite au courant: nous avons privatisé le bateau et nous disposerons de toutes les cabines comme nous le déciderons
. Installation et début de la navigation. L'aboyeur annonce le repas à 18h. Calmos. Pour nous ce sera d'abord apéritif avec le cubi chilien puis on décidera quand commencera le repas...Le cubi: 5 litres donc l'aboyeur réclame 50 dollars de "droit de bouchon" sinon on ne touchera pas à la précieuse boisson et on devra payer un prix assez exagéré pour les bouteilles disponibles à bord et les différents apéritifs. On paye le droit de bouchon et on disposera de notre vin. Il va falloir mettre l'aboyeur au pas, on a pas l'age des pions à l'étude.

Nous sommes installés, le pilote ordonne de lever l'ancre. Nous allons naviguer dans la baie de Lan Ha. Lan Ha est une des plus belles baies du Vietnam. Elle se trouve au sud de sa sœur, la baie d'Halong, et à l'est de l'île de Cat Ba. C'est une baie très calme, en forme d'arc. Elle abrite 400 îles et îlots émergeant de la mer,  qui créent plusieurs belles criques. Les paysages y sont à couper le souffle. Certains prétendent que Lan Ba est plus belle que la baie d'Halong proprement dite.Toutes les îles et îlots de la baie de Lan Ha sont couvertes d'une couche végétale très riche. Alors qu’il n’y a que très peu de plages à Halong, la baie de Lan Ha en compte 139 presque désertes.


Nous nous éloignons du port. La visibilité n'est pas fameuse, hélas, mais on navigue entre les îlots. On croise des bateaux de croisière beaucoup plus grands que le notre, des petites barques de pécheurs et beaucoup de petits villages sur l'eau avec des élevages de poissons.


 Les baies de Halong et de Lan Ha sont au patrimoine mondial de l'Unesco. Elles constituent une vaste région d’îles karstiques couverte de forêts tropicales au milieu des eaux turquoises du golfe du Tonkin. La légende dit que l’empereur de Jade aurait envoyé la mère-dragon et ses petits pour protéger les Vietnamiens des envahisseurs venus de la mer. En descendant sur Terre, le dragon aurait semé de nombreux bijoux de Jade et une multitude de perles dans la mer. En touchant l’eau, ces pierres précieuses se seraient transformées en d’immenses roches qui protègent toujours les côtes vietnamiennes.


 

La possibilité nous est donnée d'assister à une démonstration de cuisine vietnamienne avec le chef. En fait, c'est très différent du cours de cuisine de Golden Lotus à Hoi An. Les dames y assistent un moment, mais c'est surtout de l’épluchage et des travaux de présentation avec des fruits et des légumes sculptés qui feront la table belle. La barrière de la langue empêche de prendre un réel cours de cuisine. Pour mémoire, l'extraordinaire cours du Golden Lotus avec ses recettes.  

https://www.lemounard.com/2023/06/vietnam-hoi-le-cours-de-cuisine-du.html. 

La jonque s'installe sur son point d'ancrage où nous passerons la nuit. Une crique à l'abri des vents, entourée de majestueux pitons karstiques.

Avant de commencer notre repas, nous prenons le temps de boire un petit verre avec de petits gateaux salés vietnamiens. On essaye de faire comprendre, mais c'est difficile, au chef de bord, qu'on est là pour prendre le temps de vivre, de boire et de discuter entre amis. Vers 19h, on commence le repas. Le majordome si on peut l'appeler ainsi est très à cheval sur la disposition des sets de tables et un de nos jeux , c'est de les changer de place dès qu'il tourne le dos. Régulièrement, il les remet dans leur position initiale puis voyant qu'il n'y à rien à tirer des ces ânes de touristes, il renonce. Il est incapable de parler avec douceur, il se contente d'aboyer gutturalement. Le repas est délicieux, pleins de fruits de mer, cigales, gambas, des herbes, de la viande qu'on trempe dans un bouillon très épicé. Un délice.

 La responsable de la flottille vient nous rendre visite. Elle est très sympa et à l'écoute donc, on en profite pour lui faire préciser que c'est nous qui décidons des heures de repas, de coucher et de lever. Ce sera difficile de le faire comprendre à notre ami. Pendant que le groupe continue à deviser, je vais prendre ma première leçon de turlutte. C'est le pilote qui me fait la première démonstration. Il faut préciser que la turlutte n'est pas une pêche polissonne. Inventée au Japon, la pêche à la turlutte, plus communément appelée Eging, est une pêche visant à capturer des céphalopodes . Elle se pratique du bord ou en bateau et consiste à utiliser un leurre spécial nommé la turlutte.

Une turlutte est un leurre de forme courbée à l’allure d’une crevette. Elle est équipée d’un plomb situé généralement en tête, deux petites plumes pour stabiliser sa descente et généralement une paire d’yeux vient finir le tout. Son corps peut être recouvert de tissu (aidant à la préhension du leurre par les céphalopodes) ou non. Le tissu est coloré tout comme le corps qu’on appelle la base. Afin que les animaux convoités se prennent sur la turlutte, celle-ci est équipée d’un ou deux paniers. Ce sont des couronnes de pics qui remplacent les classiques hameçons que l’on retrouve sur d’autres leurres. Calamars et seiches sont des chasseurs nocturnes qui ne dédaignent pas la lumière. Le pilote a allumé une sorte de lamparo, un gros phare qui éclaire le flanc du bateau. La turlutte est accrochée à un fil sur une canne à pèche et la technique consiste à faire dandiner le turlutte devant les calamars que la lumière attire. Le pilote a capturé 4 calamars quand je parviens enfin à en attraper un qui lache un gros jet d'encre pour essayer de s'échapper.Mon bermuda jaune vif en gardera la trace. Les calamars que nous capturons sont de taille modeste mais amélioreront demain notre repas. L'eau dans la lumière du phare apparaît douteuse, la baie sert d’égout à tous les gens qui habitent les villages flttants et les différents bateaux.

Première nuit sur la jonque. Un peu plus loin, karaoké sur un gros bateau de croisière. Les gens ne sont pas discrets. la croisière s'amuse. La nuit sur le bateau est douce est confortable.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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