vendredi 24 novembre 2023

VIETNAM : COMMENT CHOISIR LA BONNE AGENCE DE VOYAGE ?


 Mon propos va consister à décortiquer et à expliciter en quoi le choix que nous avons fait en choisissant Carnet d'Asie pour organiser notre voyage n'était pas bon. Ma démarche au départ a consisté à consulter sur internet les propositions d'une trentaine d'agences, en France, ou au Vietnam. Mon projet était d'élaborer un itinéraire qui traverse les 3 parties du Vietnam au moment de la colonisation française : la Cochinchine, l'Annam et le Tonkin. Cet ordre de visite semblait judicieux pour un voyage prévu sur 3 semaines à dater du 3 Avril. Début avril, le sud du pays a un climat chaud mais une  chaleur supportable qui s'installe et qui devient pénible à partir du 15 avril. Au contraire, le Tonkin, au nord  a un climat plus propice, les nuits sont moins fraîches fin Avril et théoriquement, les pluies ne sont pas trop fréquentes. La trentaine d'agences consultée au départ devait nous proposer un programme commençant à Saigon et se terminant à Hanoi avec les incontournables: Ho Chi Minh Ville 5saigon), le détroit du Mékong, Hoi An et Hué puis enfin le Nord avec Hanoi, la baie d'Halong terrestre, les montagnes avec les ethnies, la baie d'Halong et retour sur Hanoi. Rapidement, la sélection s'est faite sur 4 projets présentés par 4 agences vietnamiennes qui proposaient des voyages à des prix qui s'échelonnaient entre 1500 euros et 1830 euros hors billets d'avion. J'avais soumis un itinéraire auquel les 4 candidats retenus devaient répondre. Carnet d'Asie m'a dit que mon projet n'était pas mal mais que, lui, pouvait nous proposer quelques variantes, hors des sentiers battus si j’acceptais qu'il me les présente sans être sanctionné au moment du choix définitif. Séduit par le "Hors des sentiers battus, originalité, ma vision du Vietnam", j'ai laissé Nicolas Valogne, le fondateur de Carnets d'Asie proposer son itinéraire personnel. 5 mois après je le regrette. Mon regret est d'autant plus vif et amer, que j'avais passé beaucoup de temps au téléphone avec une jeune dame vietnamienne qui dirige Splendeurs du Vietnam à Hanoi. Elle m'avait donné l'impression d'un extreme professionnalisme et d'un rigueur qui m'avait presque semblé excessive.

A posteriori, pour quelle raison, mon choix me semble, aujourd'hui contestable ? Dès l'arrivée, les problèmes se font jour : problème de visas d'abord. Nous avons demandés nos visas au service gouvernemental à partit d'un formulaire dont Nicolas nous avait transmis le lien. Volontairement, ce formulaire est parfois ambigu ce qui a entraîne une erreur qu’Éliane et moi avons commis sans se concerter. Résultat, après un premier refus, le gouvernement a encaissé le montant du visa et nous l'a accordé mais, quand nous avons été confrontés aux fonctionnaires de l'immigration, notre visa a été déclaré non conforme bien que visé par le service qui ensuite nous le refusait. Après cet épisode , nous avons traversé Saigon d'Est en Ouest , du Nord au Sud, de bureaux en services qui tous se déclaraient incompétents. Nicolas ay téléphone a été charmant mais toujours la meme inertie, la meme impuissance : "C'est le Vie. Il était aussi incapable de nous dire combien coûterait  la plaisanterie quand, à la fin du voyage, il faudrait demander la permission de quitter le pays. Pour le prix a payer, il était évasif, "c'est le Vietnam"... Une agence locale c'est un faciliteur. Il a ses interlocuteurs dans l'administration, des voies de secours, d'urgence et là, Nada. Je pense qu'avec la rigoureuse directrice de Splendeurs du Vietnam.

Le choix des guides. De celui de Saigon, rien à reprocher, un garçon charmant, pas un puits de science mais un guide attentif, serviable,charmant. Une chose m'a marqué chez lui : il a fait ce qu'il a pu pour essayer de résoudre le problème du visa. Avec lui, en taxi , nous avons traversé Saigon de l'aéroport au centre, du sud au nord, baladés de services en bureaux, reçus par des flics couverts de barrettes et de décorations qui tous nous renvoyaient dans un autre service jusqu'à ce qu'on renonce. Devant les autorités, il était poli, servile, effrayé parfois ce qui donnait une idée de l'autoritarisme des Tonkinois de la clique de l'Oncle Ho qui font régner sur les gens du sud une sorte de terreur, car ils ont commis le péché originel de vivre avec les français, puis les ricains sous le régime pro-occidental de Dien. Celui de Hué était très cultivé, je ne l'ai pas aimé mais mes compagnons l'ont apprécié mais celui du Nord était à bannir, à proscrire, à virer. Quand Nicolas est passé nous voir à l’hôtel à Hanoi, Philippe avec beaucoup de diplomatie, à demandé qu'on en change. Il était vulgaire, inculte, impoli, grossier mais Nicolas nous a dit que c'était impossible de trouver un guide au pied levé. A voir.

La banque vietnamienne: J'ai payé le solde du voyage en temps et en heure, Éliane a payé l’acompte en temps et en heure. La banque vietnamienne qui a reçu les fonds ne les a pas remis au destinataire. Comme souvent, dans les pays asiatiques, le destinataire n'était pas Nicolas Volognes mais u nom vietnamien, mr Nguyen...Les fonds avaient été prélevés sur mon compte, la banque le reconnaissait mais ne pouvait le reverser sur le compte de l'agence. Impossible d'en connaître le motif, ce qui m'a contraint, ce soir là de payer une deuxième fois le solde par carte de crédit. L'argent versé dans un premier temps m'a été re crédité mais la banque vietnamienne a amputé la somme de 128 euros, soit-disant à cause des variations de change. Un pays communiste dont les organismes financiers rançonnent les touristes capitalistes peut être pour alimenter la corruption endémique du pays de l'Oncle Ho où tout le monde il est beau, Tout le monde il est gentil, tout le monde il est pur et sans tache.

L'itinéraire original de Nicolas nous a proposé quelques étapes épuisantes comme celle entre Bac Ha et Hoang Su Phi et celle entre Hoang Su Phi et  Thac Ba avec ce détours inutile et bidon vers la ville des pierres précieuses de Luc Yen.

Le surbooking à  Thac Ba où on a du loger Marie dans une autre maison d'hotes.

Un très grand moment par contre, le cours de cuisine du Golden Lotus à Hoi An chez la belle Linh. Un cours d'une qualité exceptionnelle, là où on aurait pu craindre un truc bidon pour touristes. https://www.lemounard.com/2023/06/vietnam-hoi-le-cours-de-cuisine-du.html

Voilà ce qu'en gros je reproche à Carnet d'Asie. Je dois préciser que je voyage beaucoup, que j’admets que le voyage est soumis à des aléas mais que jamais la liste des contre-temps n'a été aussi longue.

Le projet des Splendeurs du Vietnam était très complet. Il passait par Sapa qui semblait moins original pour les marché que le programme de Carnets d'Asie. Le programme nous laissait plus de liberté et les distances étaient moins longues donc moins de fatigue. Dans la baie d'Halong, la navigation se faisait dans la baie d'Halong plutôt que qu'à Lan Ha et nous craignons une trop grande fréquentation et les méfaits qu'engendrent un tourisme de masse.

Far East Tour avait un programme séduisant aussi moins original sur le papier que Carnets d'Asie mais...En relisant le projet, il semblait intéressant le meilleur pour la baie d'Halong Terrestre et Lan Ha pour la baie d'Halong maritime. Excellent programme aussi.

Vietnam Découverte proposait un très belle itinéraire: le meme que ses concurrents. Beau programme dans la baie d'Halong terrestre avec visite d'une réserve ornithologique. Sur la baie d'Halong, croisière sur la baie de Tu Long.

Finalement ce fut un beau voyage mais je pense que notre choix parmi les 4 a été le moins bon. Nous nous sommes laissé séduire par le discours racoleur de Nicolas qui présentait l'inconvénient majeur d’être un expat. Si on prend une agence locale , autant la choisir dirigée par un autochtone mais ce n'est pas une vérité absolue. Gulliver en Birmanie c'est le contre-exemple parfait. 4 voyages organisés par Hervé Flejo et toujours quelqu’un au téléphone qui résout les problèmes avec une sérénité et un efficacité à toute épreuve. D'autre part, le silence de Nicolas Valogne à un message de mon épouse qui lui disait tout le mal qu'elle avait pensé du dernier guide, l'absence de réaction à notre retour pour voir ce qui nous avait plu et ce qui pourrait avoir été mieux, montrent un certain dilettantisme pour ne pas dire amateurisme.

  

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