Ce mois de Novembre est désespérant, il pleut comme vache qui pisse, les sous-bois sont détrempés et que j'aille du coté du cratère à Volvic, dans les Bois Noirs ou autour du Puy de Dome, ni chanterelles grises, ni pieds de mouton, ni cèpes, ni girolles, ni tambours, ni trompettes. Cette année, en Octobre, j'ai fait 3 beaux paniers dans le Haut Forez. https://www.lemounard.com/2023/10/octobre-2023-les-cepes-poussent-enfin.html.
Heureusement, autour de la Toussaint, un aller-retour en Ardèche me permet de trouver un pannier de girolles grises au partage des Eaux. Je vais sur quelques groupes facebook de chercheurs passionnés, je vois que dans le Cher, la Creuse, les Vosges, l’Île de France, ça pousse et rien par ici jusqu'à ce message qui m'annonce que dans l'Allier ça sort. J'envoie un sos à la personne qui l'a émis et... surprise elle me dit que les superbes cèpes qu'elle présente viennent de la foret des Colette. Carte Michelin pour le repérage. Cette foret est très ancienne : on retrouve un titre de vente en 1245. Elle tombe dans le domaine forestier de l’État après la confiscation des biens de Charles III, connétable et duc de Bourbon, en 1527. Ces lieux étaient fréquentés par des contrebandiers qui pratiquaient un commerce illicite de sel, la forêt se trouvant entre l’Auvergne, pays où le sel n’était pas taxé, et le Bourbonnais, pays de grande gabelle.Aujourd'hui, c'est le véritable poumon vert du Val de Sioule. Elle est reconnue comme l’une des plus belles hêtraies d’Europe. Elle s'étend principalement sur les communes de Coutansouze, Échassières, Lalizolle et Bellenaves, mais aussi, à un moindre degré, de Veauce, Sussat, Nades et Servant. Toutes ces communes se trouvent dans l'Allier – sauf Servant, à l'extrémité sud-ouest de la forêt, qui est dans le Puy-de-Dôme – et font partie du canton d'Ébreuil et de la Communauté de Communes Sioule, Colettes et Bouble.
Je quitte l'autoroute sortie Gannat et je file vers la foret sur la commune de Veauce. Un parking au pied d'une pile de bois, d'un coté la foret de douglas et sur la droite de la route la foret de feuillus, hêtres, chênes, charmille et houx. C'est de ce coté que je m'engage et...divine surprise, un superbe jeune cèpe qui émerge d'un lit de feuilles de chêne.
Ce sera mon seul dans cette partie du bois mais je trouve quelques épluchures, un bout de pied énorme en particulier parfaitement sain. Quelqu'un est passé par là mais la foret est immense, le tapis de feuilles épais donc si la pousse est en cours, ça devrait marcher. Plus loin, il y a le carrefour de 3 routes, je me dirige vers Coutansouze, pas mal de voitures sur les places de stationnement. Je me gare plus loin, il y a déjà une voiture et je m'enfonce dans le bois. Le sol est très mouillé. Je tarde à trouver le premier. Je suis plus habitué des bois de châtaigniers ardéchois ou des épicéas auvergnats ou lozériens, hêtres et chênes me déconcertent
Très peu d'autres champignons, de rares tue-mouche, des phalloïdes et des panthères mais rien de comestibles à part un pied rouge et un bolet bai. Les habituels champignons d'automne sont absents, pas de trompettes, ne de chanterelles grises , ni pieds de mouton.Je commence à débusquer quelques edulis. Ils sont parfaitement sains, pas de grandes bouletières mais des individus disséminés ça et là, qui montrent un bout de chapeau sur un lit de feuille chêne, hêtre et charme.
Petit à petit, la cueillette devient sympathique, certainement les derniers de l'année. Je ne ramasse que les très beaux mais je bénis la charmante dame qui m' indiqué cette foret. J'explore en avançant vers Coutansouze. Un beau bouquet de tue- mouche, des épluchures qui signifie que ramasseur m'a précédé mais rien de plis. Pareil au carrefour des 3 routes mais je rentre satisfait à Clermont.
Je reviens le lundi suivant, il pleuvine toujours, le temps est beaucoup plus frais, je croise un ramasseur chevronné qui a découvert un bel Edulis, puis je finis par m’égarer. Je décris le lieu où j'ai laissé la voiture et un chasseur qui fait le pied avec son chien me conseille de suivre la route jus qu'au carrefour des 3 routes et de me diriger vers Veauce. Effectivement le tuyau n'est pas percé, je persiste un peu plus loin sans plus de succès. Je crois que ma saison se termine.
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