La visite se poursuit par les oeuvres de Richard Gersl. Richard Gerstl, né le 14 septembre 1883 à Vienne et mort le 4
novembre 1908 à Traunkirchen, est un peintre autrichien expressionniste.
On ne lui connaît que 60 tableaux, dont la plupart sont exposés en
Autriche.
"Le peintre autrichien se suicide en 2008 à 25 ans. Il a vite passé d’une figuration sage à un expressionnisme ravageur. Les peintres «sécessionnistes»
viennois des années 1900 ressemblent aux «Trois mousquetaires»
d’Alexandre Dumas. Ils sont en fait quatre. Seulement voilà! On parle en
général de la seule trinité formée par Gustav Klimt, Egon Schiele et
Oskar Kokoschka. Il faut être initié pour connaître le nom de Richard
Gerstl (1883-1908), dont l’œuvre reste confidentiel hors de l’aire
germanique. Déjantées, ses dernières toiles ne se
révèlent pas si éloignées que ça de celles conçues vers 1950 à New York
par le Néerlandais Willem de Kooning avec ses «Woman». Ou par Frank
Auerbach à Londres en 1970. Il y a là une totale désintégration de la
forme, et par conséquent l’anéantissement du sujet." "L'autoportrait semi-nu de Richard Gerstl est l'une de ses premières
représentations de lui-même et aussi l'une des plus radicales. Sur un
fond bleu, l'artiste se présente en vue frontale sans défense, dans
laquelle il dénude le haut de son corps maigre, avec seulement un pagne
enroulé autour de ses hanches. La présence du corps semble illuminer
l'espace assombri, donnant à la figure l'apparence d'une aura. Son
regard sûr de lui cherche à rencontrer le regard du spectateur et lui
offre en même temps une image en miroir centrée sur l'existentiel. La
majorité de la peinture semble avoir été créée à l'aide de coups de
pinceau hésitants, semblables à des croquis, qui semblent à peine
développés dans la zone du pagne, tandis que le visage du sujet est
rendu avec une précision absolue. Cette différence stylistique renforce
l'attrait du regard suggestif et pointu. Gerstl a créé le tableau en
1904/05, avant de se tourner vers le style de peinture gestuel et
expressif qui devait caractériser ses dernières années de création."Ciné Club de Caen.
Portrait de Waldemar Unger II en 1903. homme politique autrichien.
Portrait de son père Emile.
Richard Gerstl - Portrait du Lieutenant Alois Gerstl, 1907 -
Portrait de la sœur d'Alban Berg, Smaragda, créée en 1906/07.
Richard Gerstl - Vue par-dessus une clôture de jardin, juillet-août 1907. On voit là une série de paysage à Traunsee.
Intéressé par la musique et la philosophie, il est en contact avec gGustav Malher , et entretient, à partir de 1906, une grande amitié avec Anold Schonberg, qu'il pousse à se mettre à la peinture. Schönberg aime le modernisme radical de Gerstl et l'introduit dans son cercle5. Dans le même temps, celui-ci a une relation amoureuse avec la femme de son ami, Mathilde Schönberg, sœur d'Alexander von Zelinski.
Cette relation a une grande influence sur sa peinture qui devient moins
précise et plus abstraite. Après que Schönberg a découvert la relation
adultérine durant l'été 1908, Gerstl menace de se donner la mort et le
couple Schönberg décide de rester ensemble pour préserver l'équilibre de
leurs enfants.
Gersl passe l'été chez les Schonberg à Gmunden au bord du Traunsee.
Le tableau à droite est peint au bord du Donaukanal à Vienne.
Richard Gerstl 1883-1908 Wien intérieur avec chaise Thonet 1908 Wien
Le portrait de Mathilde en 1908; Elle semble revêche. c'est pour Richard, la femme de sa mort.
A gauche, le portrait d'Arnold Schonberf et à droite; Mathilde au jardin.
Pendant les vacances de 1908 ,Schonberg compose une œuvre importante, son op. 10, deuxième quatuor à cordes, qu'il termine vers les premières semaines d'août. A ce moment, Gerstl, a un comportement bizarre, maniaco-dépressif et peint une série de portraits sauvages, presque abstraits de l'entourage de Schonberg. C'est maintenant que Schonberg, peut-être s'inspirant de l'approche expressionniste de Gerstl, a écrit le quatrième et dernier mouvement. Le mouvement est important, car c'est en composant cela que Schonberg est devenu le premier à faire le saut de l'atonalité dans une composition majeure.
Trois semaines plus tard, le 26 août, Mathilde et Gerstl sont découverts dans une position compromettante. Les deux amants fuient, d'abord dans un hôtel à Gmunden, puis à une pension dans la banlieue nord de Vienne. Ils restent ensemble pendant trois jours et trois nuits puis Matilde rentre au domicile conjugal. Sa liaison avec Gerstl, semble se poursuivre jusqu'à ce qu'elle rompe. Gerstl, désormais exclu du cercle de Schonberg et quitté par son amante, se pendt devant son miroir , entouré de ses toiles dans son nouvel atelier. Il n'a que 25 ans.
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