mardi 31 octobre 2023

VIENNE, AUTRICHE, LOOSHAUS, MICHAELERKIRCHE, L' ANKERUHR


 Dernière journée à Vienne avec un beau programme, une promenade à pied dans le centre, puis cet après midi, visite de l'église construite par Otto Wagner saint Leopold am Steinhof et soirée à l’Opéra où nous allons assister au ballet Don Qixotte dans la chorégraphie de Noureev.

Nous quittons l’hôtel vers 10h30, comme chaque jour , nous traversons le Ring entre le Parlement et l’hôtel de ville, puis nous marchons dans le jardin Volksgarten avec sa superbe roseraie, un lieu de promenade pour les viennois. Il est ouvert de 6h à 22h  à la belle saison, est situé entre le Burgtheater et la Hofburg, conserve une collection de rosiers exceptionnels  C’est un lieu très calme à côté de l’agitation du centre-ville et du Ring où il fait bon y faire une petite pause sur une des nombreuses chaises . Les gens papotent devant les rosiers, certains sont allongés dans les pelouses, sous les frondaisons. Les flèches de l’hôtel de ville émergent au dessus des arbres.

On sort du jardin devant le nouveau chateau de la Hofburg puis on passe sous la grande arche qui débouche sur  la Burgplatz intérieure de la Hofburg. Au centre, un monument de 1846  dédié à l'empereur François Ier. François 1er est le premier empereur d'Autriche et le dernier du Saint Empire romain germanique. Le monument, sculpté par Pompeo Marchesi à la demande de l'empereur Ferdinand Ier, représente l'empereur sur un pilier octogonal vêtu d'
une toge romaine.Sur les faces latérales du pilier se trouvent des reliefs en bronze représentant les activités du peuple. Le pilier est flanqué de quatre statues colossales symbolisant la foi, la force, la paix et la justice. 
La Chancellerie Impériale est surmonté par les insignes de l'Empire et des statues. Nous sortons sur la Michaelerplatz sous le dome de la Hofburg.

Face à nous la Looshaus : C'est un bâtiment simple, unique en son genre sur la place de la Michaelerplatz,  C’est un bâtiment révolutionnaire construit entre 1909-1911 par l’architecte autrichien Adolf Loos,pour la firme de couture Goldmann & Salatsch 

Ses trois façades donnent sur rue, mais sa façade principale s’ouvre sur la Michaelerplatz, en face de la Hofburg impériale (un grand dôme et une entrée arrondie).

Tous les bâtiments de la place ont une façade élégante , luxueuse de style divers (Baroque, néo-romain) créant un look royal. Mais le Looshaus contraste par sa
simplicité avec des lignes épurées, simples et symétriques avec les autres bâtiments. 


Adolf Loos était un critique violent du style de la Sécession et un pionnier de l'architecture moderne. Dans son livre Ornement et crime (1908), il polémique contre  le style de l'historicisme et de l'Art Nouveau. La "Looshaus" est connu aussi sous le nom de "Maison sans sourcils" à cause des rebords de fenêtre manquants, par lequel il fit sensation à l'échelon national et international. Face à la sobriété de Loos, le baroque de Michaelerkirche. C'est elle qui servit de décor dans le film Sissi pour le mariage de François Joseph et d'Elisabeth bien que le mariage  se soit déroulé dans l'Augustinekirche de la Hofburg. C'est l'une des plus anciennes églises de Vienne, en Autriche, et aussi l'un de ses rares édifices romans qui subsistent.



Édifiée au XIIIème siècle, il ne reste pratiquement rien d la période romane. Le chœur est carré, la nef et les chapiteaux sont gothiques. Le retable de l'autel est baroque et particulièrement grandiloquent.Le Maître-autel de la Michaelerkirche représente la chute des anges de Karl Georg Merville (1782) : c'est la dernière oeuvre baroque réalisée à Vienne.

 L'orgue à tuyaux dorés de 1714 par Johann David Sieber en style Baroque est remarquable.   C'est sur cet instrument que fut en particulier exécuté pour la première fois le Requiem de Mozart. Haydn joua aussi sur cet instrument. En fait, il se compose de  trois orgues distincts alimentés par une soufflerie qui permet de stocker suffisamment d'air pour alimenter sur ordre de l'organiste un total de  2700 tuyaux de tout diamètre, déclenchés par les différentes 40 possibilités de jouer (et avec en tout 3 claviers plus les pédales aux pieds).



Au coin de la rue  Kolhmarkt, la sculpture du symbole de Julius Meinl, célèbre marque de café à Vienne. Petit garçon à la peau foncée avec un fez sur la tête et la tasse de café dans ses mains.

 

  

 

Un peu plus loin une très belle porte.

Nous marchons dans des rues très commerçantes de Vienne avec quelques immeubles remarquables.

 

Nous atteignons Hohenmarkt, c’est la plus ancienne place de Vienne, elle servait au Moyen Age de marché aux poissons et de lieu d'exécution des condamnés. 

Aujourd’hui la place est dominée par la «Vermählungsbrunnen» (fontaine nuptiale) aussi appelée «Josephbrunnen». Cette belle fontaine est paré d’un baldaquin en bronze, posé sur de belles colonnes, coiffant trois statues figurant l’union de Joseph et de la Vierge Marie entourés d’anges. La version actuelle en pierre et en bronze remplace le monument en bois que l'empereur Leopold Ier fit ériger au retour de son fils Joseph, rentré indemne de la guerre.


Un peu plus loin dominant la place depuis une galerie reliant deux immeubles l’Ankeruhr, grande horloge de style Art nouveau réalisée par Franz Matsch, déclenche à midi avec un accompagnement musical une parade de douze personnages historiques ayant marqué l’histoire de la ville. Chaque jour, à midi pile , les touristes du monde entier se rassemblent, les calèches ralentissent  devant l’horloge Anker du Hohen Markt Douze personnages historiques importants de l’histoire autrichienne font un tour complet de l’horloge en 15 minutes,en musique.



L’auteur de ce chef-d’oeuvre Jugenstil est l’artiste Franz von Matsch (1861-1942), alors un des artistes les plus en vogue à Vienne, et qui travaillait souvent avec Klimt.  On retrouve d’ailleurs sur l’horloge les caractéristiques esthétiques que l’on connaît de l’œuvre de Klimt. L’idée de créer une horloge sur ce passage vint du fait qu’un cadran solaire romain fut trouvé sur le Hoher Markt. Cette place constituait en effet le cœur du camp romain de Vindobona, dont le musée se trouve d’ailleurs en face de l’horloge. Le cadran est surmonté d’un soleil dont les rayons sont en partie des flèches et qui a un visage. Il est surmonté d’astres et d’orbites et flanqué à sa gauche d’un poupon jouant avec un papillon, symbole de la vie, et de la mort, reconnaissable par son aspect cadavérique et son sablier, un personnage par ailleurs récurrent dans les œuvres de Klimt. Quant au cadran, ce n’est pas sur son tour que l’on peut lire l’heure, mais dans sa partie supérieure, grâce à une règle sur laquelle une flèche figurant l’heure en chiffres romains indique le nombre de minutes figuré en chiffres arabes. Très original ! C’est dans le cadran à proprement dit que défilent les personnages qui font la renommée de la Ankeruhr.


 

De la première à la douzième heure, nous voyons défiler l’empereur romain Marc-Aurèle, Charlemagne, le duc d’Autriche Leopold VI et la princesse Theodora de Byzance, le poète de la Cour Walther von der Vogelweide, le roi des Romains Rodolphe Ier de Habsbourg et Anna von Hohenberg, l’architecte principal de la cathédrale Hans Puchsbaum, l’empereur Maximilien Ier, le maire de Vienne durant la peste de 1679 et le siège des Ottomans de 1683 Johann Andreas von Liebenberg, le comte Ernst Rüdiger von Starhemberg, commandant en chef des forces armées de Vienne lors du 2e siège des Ottomans, le prince Eugène de Savoie, commandant en chef des armées du Saint-Empire romain germanique, Marie-Thérèse et François-Etienne de Lorraine et enfin Joseph Haydn. Derrière ce défilé, le fond du cadran constitue une très belle mosaïque de verre, de métal et de marbre. On y reconnaît les anciennes armes de la ville de Vienne (de l’époque de la construction) et des écussons présentant différentes activités artistiques et professionnelles, comme un kouglof pour la pâtisserie ou une harpe pour la musique. De ce cadran enfin sort un tapis qui recouvre en partie une bête qui semble somnoler et semble être un dragon. A midi et quart, la foule se disperse. Au fond de Hohen Markt, on remarque un bâtiment superbe, Regensburger Hof qui abrite l'auberge Lugeck.

Nous retournons déjeuner au restaurant Ofenloch au 8 Kurentgasse où nous avons dîné le premier jour. Excellent pot au feu autrichien qui porte un nom que je ne retiens pas, un apfelstrudel sympathique, de belles salles voûtées mais nous préférons la terrasse bordée de lierre qui nous permet d'observer les viennois dans cette rue semi-piétonne. Le serveur est un peu dur à dérider. cette après midi, direction saint Leopold am Steinhof.



 


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