mercredi 18 octobre 2023

VIENNE, AUTRICHE, LE MUSÈE LEOPOLD, CLACISSISME ET SECESSION


 Ce vendredi, visite du musée Leopold le matin, nous y allons à pied. Le quartier des musées est un endroit branché de Vienne. Le MuseumsQuartier Wien (MQ) compte parmi les plus grands centres culturels au monde. Dans les anciennes écuries de la Cour impériale, en bordure du centre-ville, vous trouverez sur 60 000 m2 des établissements d’arts les plus divers, des restaurants, des cafés et des boutiques dans une ambiance postmoderne mêlant architecture baroque et architecture moderne. Le quartier des musées se situé à Neubau, de l'autre côté du Ring, en face de la place Marie Thérèse et des musées des Beaux Arts et d'histoire naturelle. Le Musée Leopold et son exposition permanente ouvrent une fenêtre passionnante sur Vienne au tournant des années 1900 et sur la naissance de l’Art nouveau. Le musée se présente comme un cube compact mesurant 40 x 46 x 24 mètres et habillé de calcaire blanc. La coque en pierre solide avec une surface délicate et précieusement traitée est brisée par des ouvertures modulaires dans la façade et le toit. Laurids et Manfred Ortner, les architectes, ont conçu une terrasse et un pavillon ne servant apparemment à rien d'autre que de jouir d'une vue stupéfiante sur la ville des Habsbourg. Le Musée Leopold présente des centaines de chefs-d'œuvre de l'art moderne autrichien, réunis par le docteur Rudolf Leopold, un amoureux passionné des arts.

Le premier tableau qui nous accueille, me surprend, c'est une étude de jeune fille d'Hanna de...Gustav Klimt en 1883. Il peint, alors, des portraits
un style académique avec une grande précision.

 

"La Mort de Juliette"  1886
crayon noir avec rehauts de blanc
27.6  x  42.4 cm. C'est un dessin préparatoire de Klimt pour la fresque la mort de Romeo et Juliette qui orne le Burgtheater.
Portrait d'un Vieil Homme de Profil. Klimt 1896.

Ce portrait de l'Homme Aveugle date de 1998. Ces premières œuvres de Klimt révèlent son processus de développement vers ses œuvres ultérieures.


 Schubert au piano. Klimt était un grand mélomane, et aimait particulièrement l’univers de Franz Schubert. Il apprécie particulièrement les lieder de Franz Schubert.

"En 1893, Klimt reçoit une nouvelle commande : la décoration du salon de musique du Palais Dumba. Il est chargé de l’aménagement complet de la pièce, y compris l’encadrement des portes, les grilles de chauffages ornées de flammes et de notes de musique, les décorations d’angle… son frère George, l’aide, et réalise les pièces de métal. A cette occasion, Klimt crée cette peinture intitulée Schubert au piano.

Dumba était un mélomane averti et comme Klimt, un grand admirateur de Schubert. Dans sa jeunesse, il avait chanté des lieder de Schubert et il avait aussi réuni une collection d’autographes très précieuse. Klimt achète un piano pour bien se pénétrer du sujet.. Sur la toile, Schubert est entouré de trois jeunes filles. Comme l’écrit Serge Sanchez, l’atmosphère de flou, la déclinaison étouffée de tons brins et or donnaient au tableau un air d’irréalité, mais aussi de chaleur et d’intimité. Dans le salon cerné par la nuit, les âmes communient grâce à la musique. Hermann Bahr considérait Schubert au piano, comme le plus beau tableau qu’ait jamais peint un Autrichien."

Aux Antipodes de Klimt, Hans Makart. Peintre d'histoire autrichien, Makart est l'un des plus brillants représentants de la grande peinture décorative en Europe autour de 1870. Après des débuts difficiles, il connut une carrière fulgurante interrompue par une mort prématurée. Parmi ses travaux de décoration, l'un des ensembles les plus remarquables est le bureau de l'industriel Nicolas Dumba, pour lequel Klimt décora plus tard le salon de musique (le palais Dumba n'existe plus, mais des fragments de la décoration murale sont conservés dans une collection privée à Vienne). La célébrité du peintre atteignit son apogée avec la décoration de la Ringstrasse, à Vienne, qu'il exécuta à l'occasion des noces d'argent du couple impérial en 1879.
Un des tableaux de Courbet sur les Falaises d'Etretat. Les falaises d'Etretat fait partie de cette série d'une douzaine de toiles de Gustave Courbet sur la même thématique. Comme tant d'autre peintres du début du XIXeme siècle, Gustave Courbet est séduit par la région d'Etretat, la pureté de l'air et surtout la qualité de la lumière. Il s' installe donc au cours de l'été 1869 dans la petite ville de Normandie. Il emménage dans une maison située en bord de mer, directement appuyée sur la falaise d'Aval qu'il prend comme sujet dans de nombreuses toiles. Au salon de 1870, Courbet envoie La falaise d'Etretat après l'orage et La mer orageuse.
Une toile de
Theodor von Hörmann ( ) un peintre paysagiste autrichien.
Nous arrivons à la Secession. Les artistes et les intellectuels qui révolutionnèrent l’art autrichien et européen à la fin du 19e siècle en fondant la Sécession viennoise souhaitaient que leurs œuvres consacrent un art total (« gesamtkunstwerk ») applicable à tous les aspects de l’existence. Les arts appliqués, à savoir les métiers donnant naissance à la myriade d’objets utiles et décoratifs qui nous entourent, ne pouvaient donc pas faire exception à la règle : un concept qui bouleversa non seulement l’art mais aussi les vieux modèles d’habitat du romantisme tardif bourgeois.
« Notre art n’est pas un combat des artistes modernes contre les anciens, mais la promotion des arts contre les colporteurs qui se font passer pour des artistes et qui ont un intérêt commercial à ne pas laisser l’art s’épanouir. Le commerce ou l’art, tel est l’enjeu de notre Sécession. Il ne s’agit pas d’un débat esthétique, mais d’une confrontation entre deux états d’esprit. »
De son vivant, Zuckerkandl s’est imposé
e dans la vie intellectuelle autrichienne en tant que salonnière1 et journaliste. A l’aube du XXe siècle, son salon devint une plaque tournante de la scène artistique viennoise, ainsi que le centre d’un réseau international, qui prit une importance grandissante avec le temps. Privilégiant la critique d’art comme champ d’écriture, elle s’investit dans la promotion de l’art moderne autrichien, tout en exprimant un intérêt très fort pour la création artistique française. Dès le milieu des années 1880, elle était entrée en contact avec des artistes parisiens de l’entourage de la famille Clemenceau, à laquelle elle était liée – sa sœur, Sophie Szeps, avait épousé Paul Clemenceau en 1886 –, et entreprit d’importer leurs œuvres en Autriche.
Fleurs stylisées sur fond décoratif, Egon Schiele, 1908. C'est différent du Schiele qu'on aime et qu'on a vu à la Fondation Louis Vuitton.
 https://www.lemounard.com/2018/12/egon-schiele-la-fondation-louis-vuitton.html
Josef Maria Auchentaller, membre de la sécession, a créé cinq peintures à grande échelle pour la salle de musique de la villa du fabricant de bijoux Georg Adam Scheid dans le riche quartier de Cottageviertel à Vienne en 1898-1899. L'artiste a choisi les cinq mouvements de la Symphonie No6 de Ludwig van Beethoven.  (Symphonie de la chapelle) en tant que thèmes et suivi les spécifications de Beethoven. La salle de musique a 
a servi d'exemple fascinant de l'exploration sophistiquée de la musique par les arts visuels au tournant du siècle.
Nous allons maintenant entrer dans les salles consacrées à Klimt. De là, la vue est superbe sur la cité impériale.
 
ne dernière toile en quittant cette partie, d'Otto Friedrich, un peintre hongrois, Art Nouveau. J'ai beaucoup aimé ce tableau.


 
 






 



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