dimanche 22 octobre 2023

VIENNE, AUTRICHE, LE MUSÈE LEOPOLD, OSKAR KOKOSCHKA.

 

Précurseur du drame expressionniste, Oskar Kokoschka écrit des pièces de théâtre dont Mörder, Hoffnung der Frauen (Assassins, espoir des femmes) en 1909, mise en musique par Hindemith en 1921 dont il réalise l'affiche. pour rappel, une fabuleuse exposition au musée d'Art Moderne à Paris: "Un Fauve à Vienne" cf.

https://www.lemounard.com/2022/12/paris-oskar-kokoschka-un-fauve-vienne.html

et

https://www.lemounard.com/2022/12/paris-oskar-kokoschka-un-fauve-vienne_21.html

  "Kokoschka, dont la biographie reflète l'histoire du XXe siècle, est présentée à la fois comme un innovateur radical et un « multitalent » - en tant que peintre, dessinateur, créateur d'œuvres graphiques imprimées, écrivain, dramaturges , mais aussi comme un humaniste, un Européen et plutôt un « homopolitique » ambivalent".


Le portrait de Herman Schwarzwald II. Kokoschka a peint plusieurs fois cette homme politique autrichien. Adolf Loos avait conçu son appartement qui devient un salon pour les intellectuels viennois. Son épouse Eugénie qui dirigeait une école secondaire de filles où Kokoschka enseignait le dessin. Elle militait pour les droits de la femme. Comme dans beaucoup de ses portraits de cette époque, Kokoschka met l'accent sur les mains et sur le visage du modèle. Il utilise des applications de peintures transparentes, des empâtements et des rayures pour capturer les caractères les plus marquants de ses personnages.

Cet autoportrait date de 1919, Kokoschka a été griévement blessé à la guerre. Il obtient une chaire à l'Académiede Dresde en Saxe. Cet autoportrait montre son état mental du peintre hanté par les peurs, l'anxiété et son désordre intérieur.La main sur la bouche montre son mutisme et ses doutes sur la situation de l'Allemagne et de l'Autriche après la défaite.

Fortuna est une oeuvre peinte en 1914-1915 au moment du début de la guerre. Elle s'inspire de la statue de la Fortune qui orne la Dogana à Venise. Fortuna est la déesse romaine de la Fortune et de la chance, elle est debout sur un globe qui plane au dessus d'un paysage. Kokoschka représente ici Alma Malher, son amante d'alors. Kokochka rencontre Alma en 1912, elle est la veuve de Gustav Malher. Elle joue un role central dans la vie de Kokoschka et elle est maîtresse du destin du peintre. Pendant 3 ans, leur liaison est tumultueuse mais fondamentale dans l’œuvre de cette période. Leur relation se termine pendant que Kokoschka est au front et Alma épouse en secret l'architecte Gropius.


Les amoureux. Alma Mahler et Oskar Kokoshka.

 

Natalie Baczewski 1907. C'est une des premières commandes faites à Kokoschka, le portrait de Natalie Steinhaus pour son fiancé Max Baczewski.

Oskar Kokoschka (1886-1980), qui avait intensifié ses études de portraits en 1906 est choisi. La famille Baczewski fut exterminée dans différents camps de concentration.


La poupée. Lorsque leur idylle brûlante et chaotique prit fin, vers 1915, Kokoschka, inconsolable, fit fabriquer une poupée de tissu grandeur nature, à l’effigie de sa bien-aimée…


 

 Vue du Monastère des chevaliers de la CROIX avec une étoile rouge 1934. 
 Il s'agit, je crois, d'une vue de Prague.

Amsterdam Kloweniersburgwall II 1925

 Oskar Kokoschka (1886-1980) n'estt pas seulement connu pour ses portraits expressionnistes, mais aussi pour ses représentations de paysages débordant de dynamisme. Après avoir quitté son poste d'enseignant à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde en 1923, l'artiste entreprend de longs voyages en Europe et en Afrique du Nord, financés par son galeriste berlinois Paul Cassirer (1871-1926). Il en résulte un grand nombre de vues de villes, comme l'œuvre Amsterdam - Kloveniersburgwal II, peinte en 1925. Kokoschka a réalisé cette toile lors de son séjour en été 1925. L'œuvre montre la vue depuis le balcon de son appartement d'angle au dernier étage de l'hôtel Doelen sur le Kloveniersburgwal en direction du Nieuwe Markt .

Fleurs à la fenêtre ouverte 1925.

Portrait de Karl Kraus 1901;Karl Kraus est un écrivain autrichien mort en 1936. Kraus était persuadé que ceux qui prétendent diffuser l’information effectuent en réalité un travail de termites qui aboutit à la décomposition de la vérité. En résulte une première simplification brutale. C’est alors que nous sommes menacés par la panique : pourquoi ne pas aller plus loin encore dans la simplicité et bazarder toutes les positions intellectuelles acquises ? Ce sont alors « Les derniers jours de l’humanité » son titre le plus célèbre.
Un bel autoportrait de Kokoschka.

On connaissait celle de Vermeer, voici la Dentelière de Kokoschka.

"Ce tableau "Deux filles" a probablement été réalisé peu avant qu'Oskar Kokoschka (1886-1980) ne quitte Vienne pour Prague en 1934. La composition montre deux jeunes filles : L'une regarde le spectateur avec une expression figée, tandis que l'autre semble suivre avec enthousiasme les événements qui se déroulent à l'extérieur de la représentation. Elles sont observées par deux personnages à l'arrière-plan. Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de déterminer si les représentations étaient réelles. Les commandes de portraits n'étaient pas rares dans l'œuvre de Kokoschka, qui était également chargé de réaliser des représentations d'enfants. Les couleurs vives et les coups de pinceau denses sont caractéristiques du style de peinture dynamique de l'artiste dans les années 1930".
Portrait de Lily Gesinus-Visser II 1933. "Peint à Rapallo en 1933, il représente l'épouse du consul Bob Gesinus-Visser, que Kokoschka rencontre à Paris en 1933. Kokoschka et la famille Gesinus-Visser passent l'été 1933 à Rapallo, mais les vacances se terminent mal et l'artiste se plaint de son hote.

Le portrait de Lily par Kokoschka est néanmoins une représentation tendre de son hôtesse dans sa robe du soir assise devant un rideau, peinte dans une série de coups de pinceau empasto. Célébrant peut-être les allusions de grandeur de son mari, Kokoschka a peint les armoiries de la famille Gesinus-Visser dans le coin supérieur droit, prêtant à la peinture une prétention de grandeur à la manière des grands portraits de la Renaissance italienne". La suite de l'exposition est consacrée à Richard Gerstl et Egon Schiele.

 







 

 
  



 


 

 

 



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