Après l'excellent repas hier soir chez Amador à Grinzing, la matinée est consacré à la visite du Belvédère Supérieur. Le Belvédère est un superbe ensemble architectural qui comporte 2 palais baroques, le Belvédère inférieur consacré à l'habitation du Prince Eugène et le Belvédère supérieur qui était destiné aux réceptions. "Le prince Eugène, au service de trois empereurs, Léopold Ier, Joseph Ier et Charles VI, fut, à l'est, la terreur des Ottomans et, à l'ouest, celle des États européens. Particulièrement de la France, où le mépris d'un Louis XIV pour ce fils chétif de son ancienne maîtresse Olympe Mancini et du comte de Soissons Eugène-Maurice de Savoie-Carignan le pousse à 20 ans dans les bras du Habsbourg honni. Un enfant promis à l'Église mais qui sent bouillir dans ses veines le sang belliqueux des Castille, Aragon, Aviz, Savoie, Valois, Médicis, Habsbourg, Bourbons et... de Mazarin ! La goutte de sang ultime qui fit de lui l'arbitre de la paix en Europe. Fut-il homosexuel ? La chose semble entendue plus que prouvée - on ne lui connaît que des amies femmes et un entêtement dans le célibat qui étonne chez ce marieur compulsif si soucieux de la survie de sa lignée. Très proche encore de Mazarin dans ce mystère... comme dans la magnificence de ses palais et de ses collections."
Le 15 mai 1955, le traité d'État portant rétablissement d'une Autriche indépendante et démocratique est signé au château du Belvédère à Vienne par Julius Raab, chancelier fédéral autrichien, Leopold Figl, ministre autrichien des Affaires étrangères, Antoine Pinay, ministre français des Affaires étrangères, Harold Macmillan, ministre britannique des Affaires étrangères, John Foster Dulles, ministre américain des Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov, ministre soviétique des Affaires étrangères, Ivan Illitchev, Haut Commissaire soviétique en Autriche, Sir Geoffrey Wallinger, Haut Commissaire britannique en Autriche, Llewellyn Thompson, Haut Commissaire des États-Unis en Autriche, et Roger Lalouette, Haut Commissaire adjoint de la République française en Autriche. L'Autriche s'engageait , après la conclusion du traité d'État, à manifester de son plein gré une constante neutralité, qui de ce fait ne figurait pas dans le traité, mais qui était en étroite relation avec celui-ci.Ce traité était quelque peu hypocrite qui considérait l'Autriche comme une victime du nazisme alors que beaucoup d'autrichiens, à commencer par Hitler, ont eu un rôle important dans l'avénement du nazisme. Fondé en 1920, dans le sillage de son grand frère allemand, le Parti national-socialiste attire de plus en plus de sympathisants et multiplie les coups de force, au point d'être interdit en juillet 1933. Le 12 mars 1938, lorsque Hitler annexe l'Autriche - dans la ferveur populaire -, les nazis sortent de leur clandestinité. Des personnalités comme Ernst Kaltenbrunner ou Arthur Seyss-Inquart enclenchent la machine de répression avec un zèle terrifiant. Le camp de concentration de Mauthausen est construit dès le mois d'août, tandis que les handicapés mentaux et physiques sont assassinés. Adolf Eichmann, nazi autrichien de la première heure, est envoyé à Vienne pour vider la ville de sa population juive. La nouvelle province du Reich devient pionnière en la matière, à travers un système fondé sur la spoliation et l'émigration forcée, qui conduira aux premières déportations - Berlin n'expédiera ses premiers convois que deux ans plus tard. De la France à la Pologne en passant par les Pays-Bas, les cadres du régime sont bientôt envoyés dans les territoires occupés pour mettre à profit leur expérience. Une fois la guerre terminée, l'Autriche sera pourtant auréolée du statut de "première victime du nazisme". Il faudra attendre 1991 pour que le chancelier Franz Vranitzky mette fin au déni, en reconnaissant la responsabilité de son pays dans les crimes commis.
Le traité fut signé dans la somptueuse salle de marbres.
Le Belvédère possède la plus fabuleuse collection d’œuvres de Gustav Klimt.Le portrait de Marie Breunig 1894 : Marie Breunig était née dans une famille modeste mais avait épouse un riche homme d'affaires viennois. Elle fréquentait le salon de mode des sœurs Floge dont elle était l'amie. "1891. Gustav Klimt, grand séducteur, est frappé par le charme et l’élégance de celle qui devient alors sa muse : Emilie Flöge. Elle lui inspirera ses plus grands chefs-d’œuvre, dont Le Baiser. Un coup de foudre raconté par Alain Vircondelet dans notre livre Amours fous, Passions fatales, consacré aux grandes rencontres amoureuses de l’art."
"A l'été 1907, Munch passe des vacances dans la station balnéaire de Warnemünde sur la mer Baltique. Il loue une maison de pêcheur non loin de la mer, où il trouve un nouveau sujet. Pour la première fois, le Norvégien s'intéresse explicitement au corps masculin nu.
L'année suivante il peint deux hommes de face, le troisième se jette dans les flots avec d'autres un peu plus loin. Une photographie montre Munch travaillant sur une variante du même motif. Lui-même est debout dans le sable, palette et pinceau à la main, avec un modèle nu en arrière-plan. Cette version devait être exposée au salon d'art Clematis à Hambourg, mais elle restera au sous-sol de la galerie : « Les hommes nus sont encore inconnus », écrit le collectionneur Gustav Schiefler à Munch".
(Ferdinand Hodler, Emotion, 1900). Hodler abandonne graduellement le réalisme des années 1880 pour un réalisme de l'expression et de la couleur : les costumes sont des drapés intemporels qui soulignent le mouvement, les gestuelles appuyées s'inspirent de la danse moderne et des recherches sur l'expression de l'émotion qui en guident le renouveau avec Isadora Duncan, Loie Füller ou Rudolf Laban. Hodler invente des chorégraphies nouvelles pour traduire et restituer avec force l'émotion, principe fondateur de l'acte de création selon lui. Hodler est un peintre suisse très proche de Klimt et de la Sécession. Ferdinand Hodler est très attaché à Vienne, ville qui l'a vu percer sur le plan international. En 1904, la contribution du Suisse à la 19e exposition de la Sécession a été acclamée. Les Viennois lui ont véritablement rendu hommage. Hodler découvrait l’architecture à travers Josef Hoffmann et le design dans les Wiener Werkstätte ("Ateliers viennois") nouvellement créés.On découvre ce superbe portrait de Rudolf Steindl, beau-frère de l'artiste par Koloman Moser. "En 1897, Moser est un des membres fondateurs de la Sécession viennoise. Il réalisa près de 140 illustrations pour la revue de ce mouvement, Ver sacrum, et fut en grande partie chargé de l'organisation des expositions. Décorateur inventif, brillant dessinateur, il crée au sein des Wiener Werkstätte meubles, bijoux, accessoires de mode et objets décoratifs tout en réalisant pour le théâtre des décors scéniques innovants. Moins audacieux en peinture, à laquelle il se consacra tardivement, et très admiratif de l'œuvre de Hodler, il mène des recherches sur la couleur et la forme influencées par ses travaux graphiques".Le Chef Père Paul. Peinture de Claude Monet 1882. Il représente le propriétaire de l'hôtel-restaurant qui l'héberge lors de son séjour à Pourville en février-mars de cette même année.
Il commence pourtant une quarantaine d'œuvres pendant son séjour,
représentant notamment les falaises des environst aussi la vie à la pension des Graff: la mère et le père Paul, leur chien et les fameuses galettes du restaurant.
L'artiste Franz Von Stuck (1863-1928) est un peintre, sculpteur, graveur et architecte allemand. De 1881 à 1885, Stuck a fréquenté l'Académie de Munich. Le sujet de Stuck est principalement issu de la mythologie, inspiré par le travail d'Arnold Bocklin. Il montre un faune dans la neige et le brouillard - solitaire, perdu, affolé.
peintre belge Fernand Khnopff. Fernand Khnopff (1858-1921) est un des
maîtres du Symbolisme européen. Formé à l’Académie des Beaux-Arts de
Bruxelles, il a subi l’influence des préraphaélites, notamment
Burne-Jones, et de Gustave Moreau. Peintre secret et solitaire, il a
privilégié les thèmes d’inspiration mythologique et littéraire où la
femme est omniprésente.
Un tableau de de Fernand Khnopff, (1858-1921). (L’eau immobile, 1894) peintre, dessinateur, graveur,
sculpteur et metteur en scène de son œuvre. L’artiste joue avec les
thèmes, du portrait aux souvenirs oniriques, du fantasme au nu, et invite à la rêverie et à une réflexion sur l’identité. Khnopff a peint de nombreux paysages à Fosset,
dans les Ardennes belges, où sa famille possédait une propriété. Ce sont
des paysages calmes, la plupart du temps sans figures. Ils sont
éclairés par une lumière intermédiaire, évoquant des temps gris et
pluvieux. Le peintre y développe son goût de la solitude et de
l’introspection.
On y voit un goût pour les eaux stagnantes que l’on retrouve dans ses vues de Bruges. Nous avions beaucoup aimé une exposition à Bruxelles il y a quelques années.
Khnopff est considéré par les experts comme l'un des pionniers du symbolisme
allemand avec son éminent représentant Franz von Stuck. Un autre artiste
qui a été très impressionné par les œuvres de Khnopff est le célèbre
peintre autrichien Gustav Klimt, qui a pris conscience de son existence
grâce à une exposition à Vienne.
La nymphe Vivien: "Dans l’œuvre de Fernand Khnopff,on rencontre souvent des figures féminines et des créatures mystiques hybrides, enveloppées dans une ambiance énigmatique et mystérieuse. Vivien, est une enchanteresse mythique issue de la légende du roi Arthur. Elle a volé la coquille magique au sorcier Merlin et est représentée la tenant triomphalement dans cette sculpture. Avec des yeux mi-clos, des lèvres séduisantes et une crinière de cheveux roux ondulés, la belle nymphe est une véritable femme fatale. Dans la Vienne de la fin du siècle, ce type de « tentatrice dangereuse », qui manipule les hommes avec ses charmes érotiques et provoque souvent leur chute, est un sujet populaire tant dans l'art que dans la littérature."Et maintenant les Klimt. Sonja Knips (1873–1959) "regarde attentivement devant elle. Légèrement penchée en
avant, elle s'assied sur le bord de la chaise capitonnée, prête à se
lever. Klimt travaille subtilement les contrastes et oscille entre flou
et précision. Le visage est saisi d'une manière réaliste, précise
presque photographiquement. La robe de tulle luxuriante, quant à elle,
se caractérise par des contours flous. Le carnet de croquis rouge dans
la main droite de Knips donne un accent coloré. L'ascension de Klimt
pour devenir le portraitiste le plus recherché des femmes viennoises de
la classe supérieure commence avec ce portrait. Elle est son idéal de
cliente : riche, sûr d'elle, cultivée."Portrait de Fritza Riedler. Vienne en 1906 est une métropole de deux millions d'habitants où se
côtoient les courants intellectuels et les conceptions du monde les plus
divers et les plus antagonistes. C'est une société en ébullition qui
vit une époque de renouveau, marquée par les contradictions. Vienne est
la capitale à la fois de la haute noblesse et de l'intelligentsia
libérale, à la fois d'un conservatisme rigide et des temps modernes qui
s'annoncent.
Fritza Riedler est représentée de manière très réaliste, vêtue d'une luxueuse robe à volants couleur eau de Nil, trempée de couches de soie du cou jusqu'aux pieds. Ses joues roses, sa chevelure noire, ses sourcils sombres et marqués mettent en valeur sa peau claire. Elle est assise dans un fauteuil imposant qui, malgré ses plis naturalistes, ne forme qu'un rectangle ornementé et a si peu de relief qu'il se fond avec la robe. L’imprimé du tissu – l’œil Oudjat, un symbole protecteur qui dans l’Égypte ancienne représente l’œil du dieu faucon Horus – et le cadre très stylisé ne sont pas sans rappeler les intérieurs des Ateliers Viennois (Wiener Werkstätte). C'est d'ailleurs lors d'une exposition de cette célèbre association d'artistes et d'artisans que le portrait est présenté au grand public. Le cadre lui, semble hésiter entre abstraction et figuration. Les éléments plats et géométriques où dominent l'or et l'argent – une réminiscence du voyage de Klimt à Ravenne et de sa découverte des mosaïques byzantines – vont devenir pour plusieurs années la marque de fabrique de ce fils d'orfèvre. Un panneau de mosaïque semi-circulaire encadre le visage de Fritza Riedler : Une référence et un hommage à peine voilé aux portraits des princesses espagnoles de Vélasquez dont Klimt était un admirateur fervent. Il disait – sans modestie aucune – ne connaître que deux peintres dignes de ce nom : Vélasquez et lui-même. La décadence décorative, la grande variété de motifs et de textures, la richesse et l'opulence sont des constantes dans l’œuvre de Gustav Klimt – malgré tout caractérisée par un réalisme rigoureux, une harmonie formelle et une grande sensibilité psychologique."
Adam et Eve 1918. "C'est rare dans sa carrière que Klimt traite de sujets bibliques. Dans l'une des dernières œuvres, restée inachevée à la suite de sa mort, il montre Adam et Eve. Cependant, ce n'est pas l'épisode de la chute qui l'intéresse, mais la figure d'Eve comme incarnation de tout ce qui est féminin. Avec une grande dévotion, Klimt peint le teint velouté de son corps dodu, le regard d'Eve apparaît à la fois sûr de lui et innocent. Les anémones au sol sont connues comme un symbole de fertilité, la peau de léopard représente le désir sauvage et débridé dans la Grèce antique. Ainsi, la mère primordiale de toute vie devient une « femme enfant » qui, pleine d'attente, suit sa curiosité éveillée."C'est Emilie Flöge qui est ici représentée.
Jardin aux tournesols : "en 1907.Tournesols et dahlias, soucis, asters et phlox. Avec cette œuvre,
Klimt est digne de sa réputation d'"artiste de la floraison éternelle".
Sur un fond vert, il remplit la surface de l'image d'une mer lumineuse
de fleurs. Ce pourrait être une sensation colorée comme un rappel des
souvenirs d'une belle journée d'été. Mais Klimt nous emmène plus profondément dans un monde de rêve au-delà de l'espace et du temps, où
les fleurs et les feuilles ne se fanent jamais. Le format carré est typique des peintures de paysages de Klimt.
Afin de trouver la section d'image optimale, le peintre utilise un
viseur. "C'est un trou découpé dans un morceau de carton", a-t-il
expliqué dans une lettre à son amante Mizzi Zimmermann.Le tournesol est au centre du tableau dans toute sa splendeur, la fleur
légèrement inclinée. Elle arque ses feuilles de manière protectrice sur
les fleurs qui poussent densément sous elle. On croirait presque
reconnaître le motif du manteau de protection médiéval de la Madone, qui
accueillait jadis « l'humanité » sous son manteau. En fait, il n'y a
guère de plante mieux adaptée à "l'humanisation" que ce tournesol. Le
célèbre critique d'art de la Sécession viennoise Ludwig Hevesi voyait en
elle une "fée amoureuse". D'autres ont reconnu dans ce tableau un
portrait caché de la muse de Klimt, la créatrice de mode Emilie Flöge.
Le peintre avait passé plusieurs étés avec elle au lac Attersee en
Haute-Autriche."
"La peinture "La Mariée", considérée comme son dernier chef-d'œuvre est, à
cet égard, très particulière. Conçue sur la base de plusieurs dessins
et études en passant de l'Art nouveau à l'expressionnisme, cette œuvre
inachevée retrouvée dans l'atelier du peintre est clairement détaillée
dans un carnet d'esquisses de l'artiste datant de 1917."
Le Portrait de Johanna Staude est un tableau inachevé de Gustav
Klimt, représentant Johanna Staude, une autrichienne divorcée qui a
également été modèle pour Egon Schiele.
Portrait de Amalie Zuckerkandl
À la mort de Klimt, le tableau est offert à un ami juif où finalement des officiers nazis au début de la Seconde Guerre mondiale l'ont dérobé. La peinture illumine la muse, Amalie Zuckerkandl, alors qu'elle pose directement à l'atelier. La pièce porte un soupçon d'érotisme à travers les épaules nues, et le langage corporel chaud se manifeste.
La peinture inachevée illustre une femme assise avec ses bras doucement repliés vers elle, tandis que sa robe s'épanouit jusqu'au sol. Ce portrait d’Amalie —morte en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale— appartenait à Ferdinand Bloch-Bauer, un ami juif de la famille Zuckerkandl. En mars 1938, Bloch-Bauer fuit l’Autriche pour la Suisse, où il meurt en 1945. Toute sa collection d’œuvres d’art est pillée par les nazis, et c’est Erich Führer, l’homme auparavant chargé de gérer les biens de la famille Bloch-Bauer, qui s’occupe de la liquidation. Le portrait d’Amalie figure en première place sur l’inventaire des œuvres dérobées par les nazis. Le tableau revient ensuite dans les mains du gendre d’Amalie, qui le revend peu après à la collectionneuse Vita Künstler. Cette dernière garde le portrait pendant de nombreuses années pour le donner finalement à l’Austrian Gallery en 2001, au moment de sa mort.Cinq ans plus tard, un groupe d’experts autrichiens décide de rendre cinq autres tableaux de Klimt à la famille Bloch-Bauer, mais de garder le portrait d’Amalie. En principe, d’après la loi autrichienne sur les restitutions d’œuvres d’art de 1988, «la victime n’a pas besoin de prouver autre chose que le fait qu’il possédait un objet et qu’il ne l’a plus», explique l’avocat. «Mais les experts ont changé la loi» pour ne la faire s'appliquer que «lorsqu’il a été formellement prouvé que l’œuvre d’art a été dérobée plutôt que transférée d’une autre façon».
Nous admirons maintenant les paysages de l'Altersee. Des peintures telles que « L'allée dans le parc du Château Kammer »
reflètent la fascination exercée sur Klimt par le Salzkammergut. Certes,
il manque à ses paysages l'ornementation débordante de ses tableaux «
en or ». Cependant, il demeure fidèle à l'ornementation, même dans ses
peintures sur la nature, avec notamment ces tapis de fleurs et ces
enchevêtrements de feuilles que les experts ont nommés la « Malmosaik »
(mosaïque-peinture)
Après l'allée du château Kammer, une allée à Giverny par Claude Monnet. 1902.
C'est la fin de l'été. Les feuilles et les fleurs semblent scintiller,
des touches de couleur placées auprès de touches de couleur : nulle part
une forme fixe - tout est couleur. Les capucines, les asters, les
dahlias et aussi le chemin sablonneux menant à la maison brillent de
mille feux. Les taches d'ombre sont dissoutes dans des tons sombres.
Claude Monet vécut à Poissy deux ans2, de à , dans la Villa Saint Louis en bord de Seine, à proximité de l'ancien pont .De nombreux artistes et parisiens installent leurs maisons de
villégiature près des berges et pratiquent des activités nautiques
telles que le canotage ou la baignade. Maupassant raconte brièvement dans la nouvelle De Paris à Rouen publiée en 1883, l'activité qui y régnait :
« Poissy, célèbre par sa maison centrale, son ancien marché aux bœufs et ses pêcheurs à la ligne.
M. Meissonnier habite ici, sur la gauche;
Portrait de l'éditeur Eduard Kosmack. Peinture d'Egon Schiele. À partir de 1910, Egon Schiele s’isole et se concentre sur sa
peinture. Il va créer de très nombreux tableaux, notamment des nus, et
des portraits. Son style brut est très reconnaissable. Les corps sont
tordus et les expressions des visages montrent souvent des vies
tragiques et déprimées.
Son travail est très controversé, notamment à cause de ses peintures
très osées. Mais il est soutenu par son ami, mécène et bienfaiteur Arthur Roessler,
le rédacteur en chef d’un magazine d’art. Celui-ci prend le peintre
sous son aile et va l’aider à se faire connaître des milieux artistiques
notamment en finançant son travail. Un jour, Arthur Roessler présente Egon Schiele à son éditeur, un certain Eduard Kosmack qui est également un grand collectionneur d’art. Kosmack s’intéresse immédiatement au travail du peintre et lui commande quelques portraits.
L’éditeur est assis, comme figé au centre de la toile. Ses
épaules sont étroites, ses mains coincées entre ses jambes et ses
cheveux plaqués sur ses tempes. Son regard fixe le spectateur. Sa position semble inconfortable.
On se demande si cette rigueur et cette froideur est due à sa
personnalité ou s’il est tendu, énervé, mal à l’aise ou simplement
introverti. Ses yeux sont vitreux et les contours de son corps sont
légèrement tordus. Difficile de cerner ce personnage, il semble aussi
timide que vif, prêt à bondir de cet espace confiné.
Kosmack était amateur d’hypnose ce qui fascinait Egon Schiele qui
a voulu montrer dans ce regard, cet aspect étrange de sa personnalité.
L’éditeur paraît hypnotisé, magnétisé, mais aussi isolé. L’arrière-plan est uni, peint avec des nuances de beiges et de marrons, et entaillé de violentes griffures. Au sol, un tournesol fané censé égayer le tableau ne fait que renforcer l’aspect mystique du tableau.
Souvenir d'une superbe exposition à Paris.
https://www.lemounard.com/2018/12/egon-schiele-la-fondation-louis-vuitton.html
Karoline et Pauline Fey par Gersl. "Richard Gerstl, né à Vienne le 14 septembre 1883, et mort à Traunkirchen le 4 novembre 1908, est un peintre autrichien expressionniste. Sa peinture est influencée par Gustav Klimt, Van Gogh et, surtout, par Edvard Munch qu'il peut étudier lors d'expositions viennoises. Il peint essentiellement des portraits et des paysages.Intéressé par la musique et la philosophie, il est en contact avec Gustav Mahler, et entretient, à partir de 1906, une grande amitié avec Arnold Schönberg, qu'il pousse à se mettre à la peinture. Dans le même temps, il a une relation amoureuse avec la femme de son ami, Mathilde Schönberg, sœur d'Alexander von Zemlinsky. Cette relation a une grande influence sur sa peinture qui devient moins précise et plus abstraite. Après que Schönberg a découvert la relation adultérine durant l'été 1908, Gerstl menace de se donner la mort. Le couple Schönberg décide de rester ensemble pour les enfants.
Gerstl finit par se pendre devant un miroir, à 25 ans, après avoir détruit des dossiers personnels et quelques peintures."On verra beaucoup de ses oeuvres au musée Léopold.
Les Fenetres d'Egon Schiele puis un peu de chauvinisme avec ce tableau représentant Bonaparte.Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard
Pour conclure au Belvédère, une extraordinaire galerie de portraits la célèbre série de castes de Character Heads de Franz Xaver Messerschmidt. (1736–1783), "sculpteur génial et incompris du siècle des Lumières à l’origine d’énigmatiques « Têtes de caractère ». La grimace, tout un art…Visages contractés, traits crispés, expressions forcées… Ces bustes surprenants – voire effrayants–, qui évoquent de vilaines grimaces, sont à la fois indéniablement caricaturaux et terriblement réels… Réalisés dans un alliage d’étain, ces autoportraits (car il s’agit bien de l’artiste !) l’occuperont jusqu’à la fin de sa vie, en 1783."
Dans une salle, il y a une belle collection des figures grimaçantes du sculpteur autrichien Franz Xaver Messerschmidt. Il sculptait les têtes de l’aristocratie mais après sa mort, on découvre dans son atelier 69 têtes, dont il n’avait parlé à presque personne. Aussi appelées « têtes de caractères », on ne sait pas grand chose sur leurs origines et leurs modèles. Mais elles tranchent carrément avec le classicisme habituel
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