samedi 30 septembre 2023

VIENNE, AUTRICHE, LE CHATEAU DE SCHOENBRUNN, SISSI ET FRANçOIS JOSEPH

 Le metro U4 nous dépose à Schoenbrunn.  Nous verrons demain, les stations de métro construite par Wagner et que l'on visite sur la Karlplatz.

Dans le délai relativement court de sept ans, Otto Wagner projeta, dessina et construisit avec plus de soixante-dix collaborateurs le métro de Vienne. Le réseau de lignes d'environ 80 km comportait, quarante gares, quinze ponts et viaducs pour quatre lignes de métro. Après les deux grandes extensions de la ville, Vienne eut plus d'un million d'habitants; une première conséquence dans l'urbanisme eut été le Ring (boulevard périphérique) aménagé pendant les années soixante. A part les rues, on avait besoin de transports publics pour les masses afin de créer en premier lieu une voie de communication entre la cité intérieure et les anciens et nouveaux faubourgs mais sans les séparer les uns des autres ce que Otto Wagner réussit à réaliser de manière géniale. Les transports publics de Vienne sont exemplaires jusqu'à nos jours.
Le métro fut construit en partie sur terre, en partie sous terre. Le style des gares pour le métro sous terre est comme un hall qui couvre les voies comme un pont. Les gares que l'on voit ici sont typiques avec leur nette forme cubique, leur ornementation florale et géométrique plutôt modeste et leur avant-toit décoratif en verre et en fer. Il est possible que Wagner prît comme modèle les portes de la ville de Vienne. , Otto Wagner construisit une station de métro construite par Otto Wagner à l'usage exclusif de l'Empereur François-Joseph. Elle se visite encore: le long de la Hietzinger Hauptstraße, on peut admirer le pavillon de l'Empereur, un bijou d'Art nouveau installé au-dessus des voies de la station de métro U4. Malheureusement, nous n'aurons pas la chance de voir cette station dont nous découvrons l'existence grâce à Nicole, notre greeter que nous fera visiter la Vienne du Jugendstil.

L'histoire de Schönbrunn et des bâtiments d'origine remonte au Moyen Âge (XIVe siècle). En 1569, Maximilien II acheta la propriété « Katterburg » qui devint ainsi propriété de la famille des Habsbourg. La légende veut que ce soit l'empereur Matthias qui, en découvrant une fontaine, donna son nom au domaine Schoenbrunn. L ottomans détruisent le chateau en . L'empereur   fait construire un pavillon de chasse sous la direction de Johann Bernhard Fischer von Erlach. L'empereur Joseph Ier en 1711meurt avant que les travaux se terminent et son épouse Wilhelmine Amélie. En 1728, l'empereur Charles VI acheta le château inachevé à sa belle-sœur Wilhelmine Amélie sy retire.  En 1728, l'empereur Charles VI achète le château inachevé à sa belle-sœur Wilhelmine Amélie et le lègue à sa fille Marie-Thérèse. E.n 1742,  le pavillon de chasse est transformé et le château prend alors l'aspect qu'il présente  encore aujourd'hui. L'architecte,Nicolò Pacassi se distingue par son talent et devient en 1749,  architecte de la Cour. Lors du Congrès de Vienne en 1814/15, il est évident que Schönbrunn doitt d'urgence être restauré et réaménagé dans le style de l'époque. On ordonne des travaux qui s’achèvent par la réfection de la façade. Sous la direction de l'architecte de la Cour, Johann Aman, le château prend l'aspect qu'il a aujourd'hui. Entre 1814 et 1815, le congrès de Vienne siégea dans la grande galerie.

Nous prenons les billets d'entrée . La visite des appartements impériaux est prévue dans 1h30 ce qui nous laisse le temps de visiter une partie des jardins, l'Orangerie et de prendre une collation dans un des restaurants du parc. L'Orangerie du château de Schönbrunn est la deuxième plus grande orangerie baroque du monde après Versailles. Ces deux structures remarquables partagent la rare distinction d'être encore utilisées pour la culture de plantes exotiques. L'Orangerie de Schönbrunn, conçue au XVIIIe siècle pour l'entreposage hivernal de précieuses plantations d'agrumes et pour les fêtes de la cour, a accueilli un légendaire concours entre Mozart et Salieri en 1786. La fin du XXe siècle a marqué une nouvelle vie pour l'Orangerie : elle a été rénovée et divisée en deux zones, l'une servant de serre et l'autre de lieu d'accueil pour divers événements et concerts. L'Orchestre du château de Schönbrunn y joue régulièrement. Leur répertoire se compose d'œuvres célèbres de Mozart et de Strauss, complétées par des spectacles de danse et de chant.

Nous nous promenons le long de longs tunnels végétaux qui nous protègent du soleil et de la température estivale.

Nous prenons un Kaisersscharrn dans un des restaurant du domaine.  Mais il est fort probable que ce gâteau a été inventé pour Sissi plutôt que pour François Joseph.Certains pensent qu’il serait le résultat d’une maladresse : il s’agit d’une simple crêpe morcelée en lanières, mais cependant améliorée  par des blancs d’œufs montés en neige et  de raisins des Corinthe. C'est un dessert typiquement autrichiens,  saupoudré de sucre glace et présenté avec une compote de prune. Personnellement , je le trouve un peu "étouffe chrétien. Avant de visiter le château, nous poussons jusqu'à la fontaine de l'Obélisque.
Cette fontaine, que l'on doit à Johann Ferdinand Hetzendorf, date du XVIIIe siècle. Elle est constituée d'un bassin, de plusieurs statues de dieux fluviaux et d'un obélisque gigantesque. Le sommet de cet obélisque est décoré d'un globe doré. L'eau ne s'écoule pas seulement du masque central mais également des vases retenus par les dieux. De là, la vue sur le palais et ses jardins est sublime. Il est temps d'aller visiter les pièces ouvertes à la visite. L'empereur François-Joseph naquit en 1830 au château de Schönbrunn. Il y passa également les dernières années de sa vie. Le château de Schönbrunn compte en tout 1441 pièces, dont 45 peuvent être visitées. L'aménagement intérieur est de style rococo. 

Les photos sont interdites et je le respecte contrairement à beaucoup qui sournoisement mitraillent les belles pièces avec un téléphone portable à hauteur de la ceinture. Parmi les pièces remarquables, la Grande Galerie où se tenaient les banquets officiels et le congrès de Vienne en 1814. Mozart, âgé de 6 ans donna un concert, cornaqué par son père, dans la galerie des Glaces. Le Salon Vieux-Laque, ornés d'estampes chinoises conserve le souvenir des entretiens de Marie-Thérése avec son chancelier. Napoléon y a travaillé. Marie-Thérèse utilisa le cabinet chinois rond pour tenir des conférences secrètes avec le prince Kaunitz, son chancelier d'État. En 1918, l'empereur Charles Ier signa sa renonciation au trône dans le salon bleu chinois, scellant ainsi la fin de la monarchie et du règne des Habsburg sur l'Autriche-Hongrie. Le salon du million, aux lambris en bois de rose et aux miniatures indo-persanes, est l'une des plus belles salles de style rococo. Le Grand salon de Rosa du nom du peintre Josef Roos dans lequel des dorures rococo encadrent des paysages de la Suisse et de l'Italie du Nord. La Salle du Petit Déjeuner est ornée de 26 médaillons de fleurs brodés par Marie-Thérèse et ses filles. La Chambre de Napoléon où mourut l'Aiglon, roi de Rome.

Les audio-guides sont très décevant qui sont les memes que pour la visite des appartements impériaux et du musée Sissi à la Hofburg.  On y retrouve Elisabeth, d'abord amoureuse romantique puis épouse déçue qui occupe sa vie par la poésie, l'équitation, l'entretient de sa taille de guêpe et de sa chevelure interminable, les sports, les voyages et qui consacre peu de temps à ce qui est devenu un devoir conjugal au point de faciliter la liaison de l'empereur avec une comédienne et d'accepter que François Joseph conçoive 2 enfants adultérins avec Anna Nowak puis Nahovski. Il semble que les audio-guides ne parlent pas des frasques impériales. François Joseph y est dépeint comme un homme amoureux de sa femme, austère, très catho, on dirait aujourd'hui, travailleur acharné, accessible à ses sujets, piètre chef de guerre.

Très belle visite malgré les audio-guides. Retour aux jardins. Le parc fut structuré et élargi avec un système d'allées en forme d'étoile comptant de nombreux croisements de chemin et de perspectives. Ce système comportait également de majestueuses allées en diagonale qui, associées à l’axe central dominant, se rejoignaient au centre du château. Le jardin baroque de Schönbrunn devait servir au faste impérial et était conçu comme la prolongation vers l'extérieur des salles d'apparat intérieures.

Comme le montre le tableau de  Canaletto, daté des environs de 1760, derrière la façade côté jardin du château, le parterre avec ses parcelles strictement symétriques occupait l'espace le plus important. Les parcelles étaient garnies de plates-bandes de buis finement taillés entourés de pierres ou de sable de couleur ; on les appelait également « broderies » en raison de leur forme ornementale. Le parterre était bordé de bosquets qui formaient un décor d’arbres et de haies taillées avec rigueur, pourvu de petites places. En 1753, l’empereur François Stéphane Ier, passionné de sciences naturelles, fit aménager le jardin botanique hollandais dans la partie occidentale du parc de Schönbrunn en direction de Hietzing. Un an plus tôt, il avait créé la ménagerie de Schönbrunn.

Tandis que le château et les jardins furent plus ou moins achevés autour de 1770, la colline de Schönbrunn, dans le prolongement du grand parterre, continuait à ressembler à un couloir forestier non aménagé. L'architecte de la Cour, Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg avait conçu un projet ambitieux pour son aménagement, mais Marie-Thérèse, veuve depuis 1765, se résolut finalement le cœur lourd à réaliser une solution plus simple. C'est ainsi que furent construits la fontaine de Neptune au pied de la colline et la Gloriette au sommet de celle-ci. Au lieu de terrasses compliquées, la colline allait être accessible par des chemins en zigzag. La fontaine de Neptune montre  une scène entre Neptune, dieu de la mer, et la nymphe Thétis lui demandant d'aider son fils Achille. Elle est également décorée de quatre tritons, créatures mi-hommes mi-poissons.

L'aménagement de la colline de Schönbrunn alla de pair avec un remodelage du grand parterre. Le nouveau projet prévoyait l'installation de figures mythologiques dans les haies de verdure bordant le grand parterre. Celles-ci furent exécutées en 1777 par Johann Wilhelm Beyer et son atelier. Le parc fut en même temps enrichi de nombreux éléments architecturaux, entre autres la ruine romaine, la fontaine de l'obélisque, la belle fontaine et la petite Gloriette. En 1780 - la dernière année de vie de Marie-Thérèse - à l'exception des jardins particuliers, le jardin était terminé.

 

Monter à la Gloriette demande un bel effort et une belle dose de sueur. La Gloriette surplombe le domaine  et attire tous les regards. Cette monumentale annexe baroque a été construite en 1775 sur les contreforts en pente douce de la Wienerwald vallonnée. La Gloriette offre par conséquent un panorama à couper le souffle sur Vienne. Comme on dit, si vous n'y êtes pas montés, vous n'avez pas vraiment vu Schönbrunn. L'empereur François-Joseph et Sissi aimaient aussi beaucoup ce lieu où ils ont fait installer une salle de petit-déjeuner. C'est un édifice de style néoclassique dessinée par Ferdinand de Hohenberg.
Nous rentrons en métro vers le centre ville pour découvrir l'immeuble construit par Underwaser.



 

 






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