dimanche 17 septembre 2023

NORD DU VIETNAM, NUIT ET BALADE AU PAN HOU RETREAT, HOANG SU PHI

Il fait nuit noire quand on parvient enfin au Pan Hou Retreat à Hoang Su Phi. Nous sommes saoulés de virages et d'ornières sur la route qui ont transformé le voyage en une interminable séance de tape-cul. Mal au dos,mal aux jambes, juste envie de s'allonger et surtout pas de remplir les formalités d'arrivée à l’hôtel. La fille de la réception ne comprend rien et c'est très long, photocopies, signatures ect...

 

Le site est superbe, des petits bungalows à 2 chambres dans un jardin d'Eden, tout est luxuriant, des petits étangs se succèdent en terrasse dans ce qui a du être une rizière. Le personnel est pléthorique, stylé mais juste un minuscule rudiment d'anglais à la réception. Le confort est parfait mais on sent que l’hôtel a fait récemment faillite et que les nouveaux propriétaires s'efforcent de faire des économies. Nous sommes loin de tout, c'est une étape agréable après la galère du"raccourci" mais sans grand intérêt. Les jardins sont superbes, le personnel gentil et plein de bonne volonté. Un gros hic, la signalétique qui est quasiment inexistante et on se perd à chacun de nos déplacements, les sentiers sont pavés, les marches des escaliers inégales et l'éclairage très symbolique ce qui fait, quand le sol est glissant comme aujourd'hui, qu'il périlleux de se promener dans cette jungle paradisiaque.



L'hotel est peu fréquenté, un couple seulement en plus de nous 7. Repas correct mais très cher, petit déjeuner qui pourrait etre mieux. Eliane et Marie vont aller se faire masser pour dénouer les muscles et assouplir les membres, Catherine et Hélène vont se reposer pendant que Laurence, Philippe et moi nous allons faire une balade à pied autour du site. Les ethnies qui peuplent ces montagnes sont les Tay,les H'mongs, les Dao et les Nung La Chi. Nous retrouvons Huy à la réception qui se fait accompagner par un jeune homme du pays. L’hôtel est relié à la route par un étroit pont suspendu en bois, branlant, qui franchit la rivière.

 



Nous nous élevons ensuite sur un large chemin de terre. Les bosquets de bambou alternent avec les rizières, les plantations de thé, et la foret. De temps en temps, des buffles entravés mangent des feuilles de bambous. Les paysans travaillent au champs. Difficile de dire s'ils sont Tay, Mong, Dao ou Nung La Chi.

Un beau papillon et les canards qui fouillent la boue avant leur destinée fatale de finir laqués. Notre guide a une attitude équivoque avec le jeune homme qui nous accompagne. Il le tient par le cou...presque tendrement
L'habitant est précaire, des pilotis, des maisons de bois avec des toits en tôle ondulée.

Les paysages des rizières en terrasses de Hoang Su Phi comptent parmi les plus beaux paysages du monde quand la pousse est plus avancé et que les terrasses se couvrent de vert tendre… les riziculteurs paysagistes de la région sont parvenus à sculpter le long des flancs des collines, des paysages centenaires et incroyables de toute beauté. Les ethnies minoritaires, dont les Dao, Nung, Hmong et La Chi, transmettent de génération en génération, la culture du riz en terrasses. A chaque détour, à chaque virage, un nouveau point de vue, un autre flanc de colline qui se dévoile…Mais cet aspect du paysage, on le découvrira mieux, cet après midi sur la route qui nous conduira à Thac Ba.

 Sur le chemin, on s’arrête dans une maison qui récolte et fabrique un thé artisanal. Les gens sont doux et charmants et expliquent, le séchage, le tri. Le processus de fabrication des thés vert et noir du Vietnam est similaire à celui d'autres thés verts. Les feuilles de thé fraîches sont rapidement torréfiées pour arrêter la fermentation, ce qui donne au thé sa saveur douce et légèrement herbacée. Le Thé au Vietnam, étant profondément liée à la vie quotidienne des habitants. Le « trà », comme on appelle le thé vietnamien dans le pays en forme de dragon, y est plus qu'un simple breuvage pour démarrer la matinée en avalant une tasse.

Il fait véritablement partie des traditions, en particulier dans les provinces du Nord, surtout préparé avec des variétés de feuilles vertes qui livrent un goût plutôt amer. Beaucoup d’échanges et de conversations, sur des potins de voisinage comme au sujet de thèmes politiques, discutés de façon parfois animée, se déroulent autour de plusieurs gobelets de « trà » vidés en série!

Nous ne nous attardons pas car nous voulons rentrer à l’hôtel avant qu’Éliane ne monte dans son taxi de retour. Le chemin est inondé avant de boucler notre boucle. On arrête une petite moto pour que Laurence traverse l'immense flaque à pied sec.


Nous quittons Éliane qui va faire 400 km en taxi avant d'une longue journée d'avion jusqu'à Saint Exupery. Nous quittons l'hôtel qui nous fait payer une poterie qui était en équilibre instable derrière une fenêtre ouverte. Il semble que les extras à payer sont une pratique développée et répétée dans l'établissement. La jeune fille qui se charge du transport des bagages est vêtue du costume traditionnel de l'ethnie tay. Maintenant, longue route versThac Ba avec quelques arrets contestables.

 


 





 



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