Trois kilomètres de voiture et on arrive à l'embarcadère de Ninh Binh. Ninh Binh, également célèbre sous le nom de baie d'Halong
terrestre, est l'une des destinations incontournables du Vietnam. C'est
là que se déroule le film Indochine avec Catherine Deneuve et Vincent Perez. C'est frustrant d'y être aujourd'hui sous la pluie et le brouillard. Cette partie du Vietnam est un peu moins connue que la baie d’Ha Long,
mais mérite le détour. Il s’agit du même type de paysages, sauf
que ce n’est sur la mer, mais sur terre que les pics karstiques se dressent. Différents canaux et rivières permettent de se glisser entre eux et parfois sous eux quand la rivière a creusé une grotte.
Les barques nous y attendent conduites souvent par des batelières qui ont une technique spéciale pour ramer. Nous allons faire un tour en barque sur la rivière Ngo Dong sur le parcours Tam Coc. Tam Coc signifie “trois grottes”, dont la
grotte Ca, la grotte Hai et la grotte Ba. Ces grottes ont été créées par la rivière qui a percé les montagnes. Par chance, notre guide reste à quai qui ne nous saoulera pas avec ses plaisanteries vaseuses.
On constitue 3 équipages, Marie et les Dauzet, Catherine et Eliane, Hélène et moi.
La balade commence, dans de petites barques,
avec en fond les montagnes et les reliefs karstiques de la « Baie
d’Halong terrestre ». On longe des rizières à perte de vue et des
énormes rochers …
les bateliers et batelières de Ha Long terrestre rament avec les pieds.

On commence la balade dans une atmosphère ouatée, la lumière est cotonneuse et les pics karstiques émergent à grand peine de la brume, la pluie cingle et il faut sans cesse essuyer les objectifs. On traverse d'abord le village de Tam Coc, les femmes lavent le linge ou les légumes dans l'eau brunâtre de la rivière, la pluie a rincé les sols et l'eau charrie de la terre, on passe sous les arches de petits ponts charmants, pas un bruit.

On croise ceux qui terminent leurs tours, puis on longe des cimetières avec des pagodons, de belles stèles, des tombes.


Tout est fantasmagorique, des tas de nuances de vert, celui tendre des rizières, le vert presque jaune des feuillages, le vert gris des collines karstiques.




On parvient maintenant dans une partie avec de très beaux rochers.




On a l'impression que la rivière butte contre une paroi abrupte puis en se rapprochant, on s'aperçoit qu'elle a creusé un passage à la base de la falaise, la barque passe à peine et on peut toucher le plafond de la grotte.






Nouvelle grotte, on croise aussi une barcasse à moteur qui transporte des matériaux.
Puis troisième grotte avant d'arriver sur une large baie qui marque la fin de notre parcours.

Nous revenons vers Tam Coc.
Plusieurs barques nous attendent à la sortie des grottes pour vendre de la nourriture et des boissons. Elles sont en cheville avec les batelière qui expliquent qu'elles ont faim et soif. Éliane se laisse attendrir qui offre bananes et coca à sa batelière. Les prix pratiqués sont prohibitifs pour le pays.
Un héron guette le menu fretin.






Nous entrons dans le village.
Le moment est venu d'accoster, la batelière demande un pourboire que pour la forme elle juge insuffisant. Nous arrivons un peu après les autres ce qui nous empêche d'assister à un incident où le guide franchit allégrement le mur du con. Quand Éliane et Catherine arrivent, il les hèle" Salut les mémés !, il va falloir descendre". Catherine le renvoie sans ménagement dans ses 22. "Il n'y a pas de mémés ici ! Et à partir de maintenant, il va falloir être respectueux et poli, vous nous appelez monsieur et madame !" Et pan dans les gencives mais les cons n'ont pas de honte, c'est à ça qu'on les reconnaît. La journée commence à peine mais il va se surpasser. A suivre.

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