HANOI, VIETNAM, LA MAISON D'HO CHI MINH, LA PAGODE DU PILIER UNIQUE, LA CITÈ IMPÈRIALE DE HANOI

 Après notre lunch au Tam Vi , superbe maison de Hanoï, il nous reste plusieurs sites à visiter avant de prendre la route de Ninh Binh sur la baie d'Halong terrestre. D'bord le temple du communisme vietnamien, le palais présidentiel et le mausolée de Ho Chi Minh. Le mausolée de Ho Chi Minh est fermé au public mais je n'en suis pas mécontent. J'ai beaucoup de respect devant les momies des pharaons, mais je ne souhaite visiter ni le mausolée de Lénine sur la Place Rouge, ni celui de l'oncle Ho. Je suis définitivement plus Ramsés que Lénine. Actuellement une équipe de six experts russes et six experts vietnamiens évaluent "la situation et l'état du corps du président Ho Chi Minh après 40 ans de sa préservation", selon une décision du Premier Ministre Nguyen Tan Dung. Ce mausolée a été décidé à l'encontre de la volonté d'Ho Chi Minh. "Selon son testament, il souhaite que son corps soit incinéré et que ses cendres soient dispersées dans les trois régions du Vietnam. Malheureusement son souhait ne fut pas exaucé. Le parti communiste a décidé de momifier les dépouilles de Ho Chi Minh et bâtir un mausolée à la soviétique."

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Le palais du gouverneur de l'Indochine de Hanoi a été construit par Charles Lichtenfelder entre 1901 et 1906. Il sert aujourd'hui de résidence au président de la République du Vietnam. Voici ce qu'en dit Virginie Malherbe : "Le gouvernement général de l'Indochine est fondé en 1887. Il affirme sa fonction et son prestige à travers un palais placé au cœur du jardin botanique dans une partie encore non urbanisée de la capitale, surplombant une avenue majestueuse. Après une première installation à Saigon, première ville conquise par les Français, le pouvoir s'installe dans cet éminent lieu, qui devient une vitrine du savoir-faire français en matière d'architecture et de décor. Adoptant un plan en H de type palais ou 'préfecture', avec deux avant-corps symétriques, il présente un décor simulant un grand appareil, de larges ouvertures encadrées de pilastres et de balcons. Des colonnes doriques au rez-de-chaussée et ioniques à l'étage signent l'appartenance du bâtiment au style néo-classique apprécié à l'époque pour l'administration.".

Pendant la majeure partie de son mandat de président du Vietnam du Nord, Ho Chi Minh a vécu dans une modeste maison sur pilotis derrière le grandiose palais présidentiel de la capitale Hanoï. Les souvenirs douloureux de la domination française étaient trop frais dans l’esprit du peuple vietnamien ; les gouverneurs généraux français qui vivaient dans le palais étaient parmi les personnes les plus détestées au Vietnam, et l’oncle Ho ne souhaitait pas vivre dans leurs murs. 

 

Une visite dans le nord-ouest du pays en 1958 a conduit Ho à commander une maison traditionnelle sur pilotis pour son usage personnel. Lorsque l’architecte de l’armée a soumis ses plans à Ho, le chef a demandé que la toilette incluse dans le projet soit supprimée, car elle s’écartait trop de la conception traditionnelle de la maison sur pilotis.2 petites pièces, pas de toilette – et ce que voulait Oncle Ho, Oncle Ho l’a obtenu.Le président du Vietnam du Nord a emménagé dans la petite maison le 17 mai 1958 et y a vécu jusqu’à sa mort en 1969.Oncle Ho est une sorte de saint curé d'Ars tonkinois qui a vécu dans la simplicité. Une question me turlupine, l'oncle Ho et les femmes ? "Dans l’esprit collectif, Ho Chi Minh est un homme tout puissant, voire dictateur selon certains historiens occidentaux. Cependant, la réalité est un peu différente. Il était effectivement puissant jusqu’à la fin de la guerre d’Indochine (1954). Mais pendant la guerre américaine (1963-1975), Ho Chi Minh était déjà trop âgé et il a perdu progressivement le pouvoir dès les années 1950. Son influence incontestable pendant la guerre américaine n’était que symbolique. Le vrai pouvoir était dans la main des successeurs communistes. Ho Chi Minh n’a pas pris toutes les décisions stratégiques pendant la guerre. Ses disciples l’ont fait à sa place. C’est dans ce contexte que la mort de Ho Chi Minh en 1969 suscite plusieurs débats entre les Vietnamiens."

Notre guide nous parle de l'oncle Ho avec des sanglots dans la voix, une sorte de "petit père du peuple". Puis dans son incohérence, se livre à une diatribe anti-communiste déconcertante. Comment un guide validé par un pouvoir dictatorial et sans opposition, peut-il sincèrement nous délivrer ce discours. Personne ne relève, la prudence et la neutralité est de mise avec cet individu pervers , douteux et pas clair.

 Comme beaucoup de lieux de culte au Vietnam, la pagode au pilier unique est liée à une légende. Celle-ci remonterait au XIème siècle lorsque l’empereur Ly Thai Tong, deuxième représentant de la dynastie Ly qui régna de 1028 à 1054, ordonna la construction d’une pagode en forme de lotus après avoir eu un fils suite à un rêve au cours duquel la déesse de la miséricorde (Quan Am) assise sur un lotus au milieu d’un lac lui tendait un nourrisson. D'après une stèle du XIIe siècle, "au milieu du lac Linh Chiêu, fut érigée une colonne de pierre supportant un lotus à 1000 pétales qui repose sur un pagodon rouge ". Chaque mois lunaire, le 1er et le 15e jour, il venait s'y recueillir. Dans la pagode, on trouve un autel dédié à la déesse Quan Am.

La pagode de Pilier Unique comprend deux parties : le pilier qui a la forme d’une cloche de lotus, et la pagode en bois au dessus incarne la fleur. La pagode elle-même est nommée Lien Hoa Dai “la fleur de lotus”, formé d’un plancher en bois de 3mx3m. Lien Hoa Dai est composé d'une pièce unique où se trouve la statue du Bodhisattva GuanYin. Elle possède un toit courbé et  les deux dragons entourant la Lune caractéristiques de l’architecture vietnamienne.

Dernière visite, la cité impériale d’Hanoï. Les jardinières désherbent à la main mauvaise herbe par mauvaise herbe!.

Hanoi fut fondée par le roi Ly Thai To en 1010 . Ly Thai To, fondateur légendaire de la grande dynastie vietnamienne Ly et connu pour avoir chassé l'envahisseur chinois du Dai Co Viet, ordonna le transfert de Thang Long sur l'emplacement actuel de Hanoï. Pour asseoir son pouvoir, la construction d’une cité impériale fut entreprise. La cité impériale de Thang Long fut édifiée sur les vestiges d'une citadelle chinoise remontant au VIIème siècle. Les dynasties qui se succédèrent pendant des siècles apportèrent leurs touches personnelles, la cité impériale de Thang Long connut alors plusieurs agrandissements qui ont donnés trois cités distinctes.  Au centre on trouvait la cité pourpre qui était la résidence royale sous les dynasties des Ly et des Trân. Furent ensuite édifiée la cité impériale puis la citadelle. En 1805,  la dynastie Nguyen, transfère la capitale à Hué, mais décide d’agrandir la citadelle et de transformer la cité interdite en résidence pour les mandarins en poste dans le Nord. En 1882, les troupes du commandant Henri Rivière prennent d’assaut la citadelle et la détruisent afin d’être en position favorable pour négocier avec l’empereur d’Annam. Plus tard, installées à Hanoi qui était le siège de son pouvoir colonial, les autorités françaises rasent plusieurs bâtiments de l’ancienne cité impériale pour y installer le siège de son artillerie.

L’armée impériale japonaise  emprisonne plus de 4 000 soldats français capturés lors du coup de force des Japonais en mars 1945 dans la citadelle.

La Tour du Drapeau à Hanoï  est  l'un des symboles de la ville. La construction a commencé en 1805 et achevé en 1812, sous le règne de Gia Long de la dynastie des Nguyen, cinq ans après la construction de la Tour du Drapeau à Hue.

Il se fait tard et nous prenons la route de la baie d'Halong terrestre.eux bonnes heures de route sous la pluie, dans le brouillard, beaucoup de camions pour parvenir au An's garden eco resort. La nuit est tombée, le resort est composé de petites maisons au milieu d'un grand jardin qui borde un lac ceinturé par des collines karstiques et boisées. Le restaurant est coincé entre un canal où l'eau court et le lac. Très bel endroit, accueil très agréable, des petits problèmes électriques vite résolu, un gérant très agréable, bonne cuisine et endroit de charme.

Le lieu est paradisiaque mais la halte trop courte, le temps trop moche pour profiter du parc, de la piscine. En attendant le départ, j'avise une canne, un fil, un hameçon. Je demande une crevette au patron et j'essaye de taquiner le poisson. Le guide vient me donner une leçon, je lui dit de me ficher la paix. Pas de carpe compatissante, vivement la turlute pour les calamars de la baie d'Halong.