Nous quittons Hué pour Hanoï en avion, et comme lors du vol Saigon-Danang, le vol est retardé ce qui perturbe notre programme dans la capitale. A l'arrivée, il semble évident que le programme du premier jour à Hanoï est fortement perturbé. Nous sommes attendu par notre guide pour le nord qui est rapidement déconcertant. Un sorte de minet bad boy, jean avec des déchirures. Il s'appelle Huy, il semble désinvolte et très familier(trop) avec ses nouveaux touristes et, pendant le voyage en bus qui nous mène à notre hôtel, il nous débite des plaisanteries qui n'ont pas lieu d’être, un peu égrillardes mais jamais très fine et chaque fois qu'on l'interroge sur Hanoï, sur le Vietnam aujourd'hui, il semble d'une inculture crasse sur les questions économiques, politiques , sur ce qui se passe dans ce pays. Il a réponse à rien et semble programmé pour un auditoire de bof. Les 7, après une rapide concertation, sommes d'accord: on ne le veut pas pour le reste du voyage et on va en parler ce soir à Nicolas Vallognes qui doit régler avec moi un problème fumeux: très rapidement, j'ai réglé le solde mon voyage par virement bancaire mais le prête-nom de Nicolas n'a rien sur son compte alors que le mien a été débité aussitôt. Le même problème s'est présenté pour Éliane qui a du régler 2 fois le premier acompte et qui attend depuis près de 3 mois que le problème soit élucidé puis résolu et que l'agent qu'on lui doit lui revienne. Notre guide nous explique que la pollution n'existe pas et que le brouillard qui enveloppe la ville est seulement du au temps. Pourtant, selon le département de la protection de l’environnement d’Hanoï, le trafic est également une source majeure de pollution atmosphérique dans la capitale. Les mois d’hiver, l’indice de la qualité de l’air (IQA) atteint fréquemment des niveaux « malsains ».
Il ne sait pas s'il y a un métro à Hanoï. On se renseigne tout seul. Pour le métro, les travaux se sont éternisés, le retard est cataclysmique, les coûts explosent mais il semble qu'un petit tronçon vient d'ouvrir. Il se dit, a mots couverts, que l'incurie, la corruption sont responsables des retards et du surcoût et que l'argent dépensé n'a pas été perdu pour tout le monde. Le 6 novembre 2021,après des années de retard et un quasi-doublement des coûts de construction, une rame a quitté la gare de Cat Linh, près du centre de la ville, pour son premier voyage de 13 kilomètres vers l’est densément peuplé. Il semble que l'inauguration a eu lieu mais tout le temps où nous sommes restés à Hanoï, a aucun moment , nous avons croisé une station ou vu une rame bien que la plupart du trajet le métro est aérien...Mystère et black-out sur internet. Cependant : "En janvier 2023, Pham Binh Minh et Vu Duc Dam, deux vice-premiers ministres sous la présidence de Nguyen Xuan Phuc, avaient été destitués à la suite de violations et manquements qui leur coûtèrent leur poste [1]. Le 17 janvier, c’est Phuc, le président du Vietnam, qui démissionne et prend sa retraite. Ce départ a lieu au moment où une campagne anticorruption est déployée, entrainant d’abord l’exclusion des deux vice-premiers ministres, mais aussi de vétérans haut placés".
Le mini-bus s’arrête devant l’hôtel dans la vieille ville. nous sommes logés à l’Hanoï Boutique Hôtel. Il est très bien placé au cœur de la vieille ville, au milieu des rues des métiers. Il est encastré au milieu de constructions anarchiques ce qui fait que certaines chambres ont peu d'ouvertures. Le personnel est gentil mais vraiment débordé quand il y a une arrivée de touristes.
Après une petite demi-heure pour s'installer, Huy commande des cyclo-pousse pour nous rendre au Théâtre des marionnettes sur l'eau. L’ancêtre du cyclo-pousse est le pousse-pousse. Ce dernier fut importé au Vietnam à la fin du 19e siècle, sous la colonisation française.
Les porteurs de pousse-pousse étaient nommés « coolis » et travaillaient dans les conditions très difficiles. Face à ce constat, un ingénieur français a inventé un système nouveau pour soulager le poids des passagers : un mélange de pousse-pousse et de vélo. Le modèle s’appelait cyclo-pousse, devenu plus tard xích-lô en vietnamien. Quand le gouvernement communiste vietnamien est monté au pouvoir en 1945, le pousse-pousse, considéré comme symbole du colonialisme et de l’esclavage, était interdit. Du coup, c’est le cyclo pousse qui prenait le relais et jouait un rôle très important pour le Vietnam pendant les deux guerres .
À l’issue des deux guerres, le Vietnam est entré dans une autre période très sombre : la société de subvention (1975 – 1986). L’isolement diplomatique, l’embargo américain puis la guerre contre les Khmers Rouges et la Chine ont ruiné l’économie du pays. Pour cette fois-ci, le cyclo pousse était le taxi ou la camionnette dans les grandes villes. L’ouverture économique du Vietnam à la fin de l'embargo américain, a encouragé les Vietnamiens d’acheter les mobylettes à un prix abordable. Le développement du tourisme au Vietnam a contribué en partie à la survie de ce véhicule.En vietnamien, Hoan Kiem signifie l’épée restituée. Une légende raconte qu’au 15ème siècle, l’empereur aurait reçu une épée provenant du lac pour repousser l’envahisseur chinois. Nos pilotes nous posent devant le Théâtre des Marionnettes sur l'eau. "Fondé en 1969 au 57b Dinh T)ien Hoang , tout proche du lac, avec une troupe de 12 marionnettistes, le théâtre de Thang Long s’est agrandi sans cesse et compte aujourd’hui une quarantaine de marionnettistes et un orchestre d’une douzaine d’instrumentistes. Cet art apparu au XIème siècle est intimement lié à la riziculture en eau, et devient populaire dans presque toutes les communautés de la cité Thang Long ainsi que dans les troupes artistiques d’autres provinces du Tonkin. Inspirée des scènes de la vie quotidienne, on trouve souvent dans chaque séance, un village rural en miniature avec des maisons communales et des festivités traditionnelles. Les spectacles très colorés, mis en scènes sur la surface de l’eau, donnent vie aux poupées métaphores de la vie rurale, des paysans et aussi des animaux, les personnages des légendes et contes populaires.Les poupées, quant à elles, sont des sculptures traditionnelles, à base de bois, de bambou et de rotin. Elles attirent les petits comme les grands notamment par une humeur toujours chaleureuse et d’une allure à la fois inspirante et comiques. Le personnage le plus typique est « Teu », un tout jeune homme, en pleine forme et souriant, qui fait penser à un portrait type d’un paysan vietnamien, modeste mais optimiste.
"Les marionnettistes cachés derrière le rideau, déploient une grande habileté et insufflent aux poupées une âme propre à chaque personnage. Les représentations font principalement écho aux activités quotidiennes, les us et coutumes transmis d’une génération à l’autre, sous l’angle tantôt optimiste vis-à-vis des difficultés, tantôt ironique envers les maux sociaux. "
Tout ce que je reproduit ici ce n'est pas ce que j'ai personnellement ressenti. Dans le groupe, certains ont adoré, moi pas du tout, je suis resté totalement imperméable à la poésie, à la musique et j'avais hâte que ça se termine.
La vieille ville est très vétuste. C'est un dédale de rues, de bruits, d'odeurs. Au hasard, on passe dans une rue bordée d’ateliers où sont sculptées des pierres tombales. Dans une autre, les bijouteries sont nombreuses, de temps en temps, l'ouverture d' un temple. Il y a une rue où les bars se touchent avec le soir des musiques assourdissantes. Dans une, des échoppes vendent des nattes en paille et de la corde. Il y a aussi les boutiques où on vend les billets qui brûlent dans les cérémonies bouddhiques, des herboristeries, des ferblantiers et des forgerons, des réparateurs de motos, des vendeurs de statues, des épiceries, les boutiques de soie, les fleuristes, les jouets. Embouteillages, klaxons véhéments, gens qui hurlent, odeurs entêtantes, brûleries de café et quand la nuit tombe, les trottoirs se couvrent de cuisines ambulantes.
Nous dînons dans un endroit très sympathique et pas cher, un e salle à manger de plain-pied sur la rue et une deuxième salle au sous-sol. Je cherche l'adresse que je signalerai. C'est très bon et très copieux. C'est le Bun Bo Nam Bo 59 Hang Dieu. On y a mangé le Bo Bun, ce n'est pas une soupe car il y a peu de bouillon. Au Nord du Vietnam, un plat est appelé bún bò nam bộ « vermicelles de riz au bœuf du Sud » et n'est composé que d'une seule garniture, le bœuf mariné, donc pas de nems. Le nom du plat suggère une origine sud-vietnamienne, mais on ne le trouve que dans certains restaurants à Hanoï. Le plat est en effet difficile à trouver dans les villes vietnamiennes autres que Hanoï et est traduit dans le dialecte du Sud du Vietnam en bún bò xào . A noter, la"maison tube"au dessus du restaurant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire