La suite de la visite concerne surtout les impressionnistes.
Le Grand Poirier à Montfoucault. 1874. "Pissarro décide de retourner à Montfoucault en Mayenne dans l'intention déclarée de se confronter à la réalité de la vie à la campagne. S'il évoque la vie laborieuse des paysans, il ne conçoit cependant pas un manifeste social de la ruralité dans la veine de Jean-François Millet. Ce tableau fait partie intégrante d'un ensemble de dix-huit paysages peints cette année-là autour de la ferme de Ludovic Piette, son ami peintre."
La falaise à Dieppe, Claude Monet.
"Lui qui est venu dès 1882 aime ce lieu", "Monet
aime les mouvements de terrain, les formes arrondies de ces mouvements
de terrain, il y a d'ailleurs une très grande sensualité dans sa façon
de peindre ces formes arrondies des falaises et en fait, il s'inquiète
car tout le lieu va bientôt être interdit au public ! Cet ensemble qui
est très sauvage est sur le point d'être complètement transformé et
réaménagé pour les touristes."
Silhouette irréelle et fantomatique, le Parlement surgit comme une apparition. L'architecture de pierre semble avoir perdu toute consistance. Ciel et eau sont peints avec les mêmes tonalités, dominées par le mauve et l'orangé. La touche est systématiquement fragmentée en multiples taches colorées, pour rendre la densité de l'atmosphère et de la brume. Paradoxalement, ces éléments impalpables sont d'autant plus tangibles que le bâtiment est évanescent, comme dissout dans l'ombre."
Chaque élément est traité avec la même importance, en une sorte d'architecture commune. L'attention du peintre ne se porte pas sur la chair, comme chez Renoir, mais plutôt sur les corps qui structurent puissamment l'espace. Le thème de l'eau est négligé et l'univers du tableau demeure essentiellement minéral. Seule la matière lisse délicatement irisée des nuages, rappelle l'attachement de Cézanne à l'impressionnisme.
"Il] allait vers l'abstraction des corps naturels, car il ne voyait en eux que des surfaces et des volumes picturaux", commente Malevitch.
Les références à la Renaissance, la figure de l'homme debout, tenant une draperie, semble avoir été inspirée par un dessin de Signorelli, tout comme l'ordonnancement monumental qui s'inspire de Poussin, affirment ce désir très fort de concevoir un "art de musée" à l'épreuve du temps".
qu’autre part... écrit-il. Son assiduité sur le motif révèle et souligne ses questionnements et ses choix. Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire, parce que j’imaginais l’ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, tenez, regardez, elle est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s’évapore, se fluidise. Elle participe toute bleutée à la respiration ambiante de l’air. Cette toile est peinte en 1904-1906.Un superbe fauve de Derain, la Piscine de Londres en 1907. Ambroise Vollard conseille à Derain de se rendre à Londres sur les traces de Monet.
En 1883, Monet s’installe à Giverny,
Le verger normand se transforme de plus en plus en un jardin du paradis orné de nombreuses plantes exotiques, de fleurs et d’un jardin d’eau. C’est le jardin qui entre dans l’histoire. Le bassin et les nymphéas qui y poussent deviennent le motif caractéristique de Monet durant ses 30 dernières années de création.
peinture comme étant le modèle sublimé de son rêve. Elle est présente partout presque à son insu. Son modèle quasi unique, comme représentation d’un corps idéal et intemporel."
Maurice Utrillo La Butte Pinson 1905. "La Butte Pinson se trouve à une dizaine de kilomètre au nord de Paris, à Montmagny. Maurice Utrillo y résida avec sa mère l’artiste Suzanne Valadon (1865-1938), le premier mari de celle-ci et sa grand-mère à partir de 1896. Son beau-père avait fait construire une maison sur cette butte afin de soustraire le jeune Maurice à l’influence désastreuse de la vie de bohème montmartroise."
La Porte Saint Martin date de 1908;
Alfred Sisley Impression The Road de Saint-Germain à Marly. "Quand Alfred Sisley s'installe Marly-le-Roi en 1875 pour deux ans, il
connaît déjà cette région. Depuis la guerre de 1870, il habite à
Louveciennes, non loin. La route de Versailles, sur laquelle Pissarro a
vécu et où Sisley avait peint avec Renoir, entre dans le bas de Marly à
l'endroit de l'Abreuvoir. Le bassin semi-circulaire, à l'origine un
étang de cheval dans un parc de l'époque de Louis XIV, est le lieu de
prédilection de l'artiste. En 1875 pas moins de douze tableaux sont
faits ici, six scènes d'hiver et six scènes d'été. La route bordée
d'arbres longe le bassin en courbe, que nous devinons sur le côté droit
du tableau. La route est couverte de neige et une charrette hippomobile
se détache. Les scènes de neige inspirent particulièrement les
Impressionnistes, surtout, Monet, Pissarro et Sisley. Le jeu de la
lumière est nulle part ailleurs aussi pur que sur la neige, et les
ombres avec leurs tonalités bleues et violettes ne sont jamais aussi
colorées. Puisque la neige ne se trouve pas pour longtemps en
l'Île-de-France, les peintres doivent peindre rapidement. Le froid
oblige aussi à peindre vite. Sisley peint deux tableaux simultanément à
cette endroit."
Les peintres impressionnistes ont souvent évoqué la révolution industrielle qu'a connu la France à la fin du XIXe siècle. Ainsi, dans son tableau « Un été à Bougival », Sisley a peint à l’arrière-plan un pont en fer ainsi qu’un bateau à vapeur. 1876.
Les Coquelicots près de Vétheuil, Monet.
Le tableau a été volé et retrouvé plus tard au début 2008. Avant d'être acheté dans les années quarante par la famille Bürhle, ce tableau appartenait à un marchand juif. La fondation Bührle estime être le propriétaire légitime de cette toile que lui réclame le petit-fils de son ancien propriétaire, faisant valoir que le tableau avait été vendu à la hâte à un prix bradé pendant la Seconde Guerre mondiale.
Waterloo Bridge, effet de soleil, toujours Monet. De sa chambre à l'hôtel Savoy, Monet avait une vue sur la Tamise en direction du pont de Waterloo. Il a peint une série de toiles dans le brouillard, dans la brume, sous le soleil.Sans le brouillard, Claude Monet a dit un jour : « Londres ne serait pas une belle ville. C'est le brouillard qui lui donne sa magnifique ampleur. Tout en travaillant sur sa série de Londres, il se levait tôt chaque jour pour peindre le pont de Waterloo le matin, puis le pont de Charing Cross à midi et dans l'après-midi. Il a observé les deux motifs depuis sa fenêtre du cinquième étage de l'hôtel Savoy..
Rue dans la neige à Louveciennes 1872, Pissaro. "De nombreux documents précisent que
Camille Pissarro vécut 22, route de Versailles, dans une grande maison
voisine de l’ancienne demeure des Pages du Roi, face au débouché de le
rue du parc de Marly. Arrivé au printemps de 1869, il n’en repartit
qu’en juillet 1872 pour aller s’installer à Pontoise, après une coupure
de quelques mois au moment de la guerre franco-allemande alors qu’il
était aller chercher refuge en Angleterre et que les Prussiens
occupaient sa maison, détruisant les nombreuse toiles que l’artiste y
entreposait ainsi qu’une quantité de tableaux que lui avait confié
Claude Monet, qui craignait une saisie de ses biens, afin de les mettre
en sécurité. Nous relevons dans les archives communales, notamment
celles de l’école publique, que Lucien, le fils aîné, a été
régulièrement inscrit à l’école du village en 1870 puis à nouveau en
1872 ; les registres de l’état-civil enregistrent la naissance du second
garçon, Georges, déclaré à la mairie le 22 novembre 1871.
Camille Pissarro devait peindre de nombreux tableaux de Louveciennes, particulièrement aux abords proches de sa maison."
Les Régates à Hampton Court Sisley. Le thème des régates, spectacle de loisir en plein air associant les
spectateurs, l'eau, l'air et des drapeaux claquant au vent, se retrouve
dans beaucoup de toiles impressionistes.
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