Arbitrairement je commence la deuxième partie par Modigliani.
Ce Nu couché du peintre a été victime de nombreux cas de censure au fil des décennies. Il vaut mieux éviter de mettre cette photo sur son compte Facebook, qui risque d'etre bloqué pour pornographie. "Inspiratrices, muses et consolatrices, trois femmes ont « compté pour Modigliani, ce génie séducteur, magnétique et fragile : la journaliste et poétesse anglaise Beatrice Hastings de cinq ans son aînée, dont il fait de nombreux tableaux et dessins et avec qui il a, entre 1914 et 1916, une liaison orageuse ; Lunia Czekowska, sans doute sa grande amie de cœur pendant la guerre, et enfin Jeanne Hébuterne, qu’il rencontre en 1917 par l’entremise de son amie, sculpteur d’origine ukrainienne, Chana Orloff. La jeune fille, alors âgée de dix-neuf ans – Modigliani en a trente-trois –, étudie la peinture à l’académie Colarossi. Ils s’installent rapidement ensemble rue de la Grande Chaumière, dans un logement prêté par Zborowski. Jeanne, éperdument amoureuse, au talent prometteur, à la douceur angoissée, apporte à son aimé une paix relative ». Le couple a une fille, Giovanna, appelée aussi Jeanne, née le 29 novembre 1918 à Nice." Son dernier nu couché, particulièrement âpre et moderne, sans doute inachevé, transcende, par la puissance du pinceau, la volupté toute italianisante des précédents ».
Picasso – Gustave Coquiot – 1901 Revenu à Paris en mai 1901, Picasso s'est mis frénétiquement au travail pour pouvoir présenter sa production à l'occasion de l'exposition organisée à la galerie Vollard. Il a alors réalisé les portraits de son protecteur et marchand, Pierre Manach et du critique Gustave Coquiot, chargé de réaliser la préface du catalogue. C'est un hommage appuyé à Toulouze-Lautrec dont Coquiot est le premier monographe. Coquiot est aussi le secrétaire particulier de Rodin. Il est représenté ici dans une pose flatteuse, une tenue élégante dans la galerie d'Ambroise Vollard avec les œuvres de Pablo sur le mur et jonchant le sol. C'est le jeune Picasso qui sait déjà se vendre qui est à la maneuvre.
La vieille tour du cimetière de Nuenen. C'est un Van Gogh de ses début dans la petite ville hollandaire de Nunnen. :Il utilise la palette sombre de verts et de bruns, typique de ses premières œuvres.A Nuenen (dec 1883 - nov 1885), décidé définitivement à devenir peintre, Van-Gogh signe avec son prénom : Vincent. Il s'inspire de Rembrandt et Hals pour les empattements et le clair-obscur. "Je ne suis pas mécontent que certains peintres actuels nous privent du bistre et du bitume avec quoi on a peint tant de choses magnifiques".
Ci contre cette tete de paysanne de 1885.
Les ponts d'Asnières' a été peint à l'extérieur et avec un grand
soleil. La scène représente les ponts d'Asnières dont le pont de chemin
de fer sur la seine. Van Gogh utilise efficacement la lumière et la
réflexion dans cette peinture. Les piliers en pierre du pont se
réfléchissent dans l’eau et la peinture blanche est utilisée pour les
points saillants. Une femme vêtue de rose avec un parasol rouge est le
point central de la composition. Pendant les deux années que Van Gogh
passa à Paris (1886 -1887), il réalisa plusieurs peintures de ponts sur
la seine,
Cet auto-portrait de 1887, Van Gogh l'avait offert à Emile Bernard , le peintre ami de Gauguin. Si Van Gogh avait pris la décision de se peindre lui-même, c’est d’abord
parce qu’il était souvent fauché et donc incapable de payer des modèles.
Cependant, si l’on considère la situation contemporaine, il semble que
Van Gogh ait utilisé l’autoportrait comme un moyen de s’exprimer en tant
qu’humain et en tant qu’artiste. Il a décrit son penchant pour ce genre
dans une lettre qu’il a écrite à sa sœur Wilhelmina van Gogh en 1887 :
« De mon propre travail, je pense que l’image de paysans mangeant des
pommes de terre que j’ai faite à Nuenen est après tout la meilleure que
j’ai faite. Mais depuis lors, je n’ai plus eu la chance d’avoir des
modèles, bien que j’aie eu, par contre, la chance d’étudier la question
des couleurs. Et si je devais retrouver des modèles pour mes figurines
plus tard, j’espère alors pouvoir montrer que je cherche autre chose que
des petits paysages verts ou des fleurs ».
Deux Paysannes creusent dans le champ avec la neige. 1890. "Pendant son séjour à l’hôpital de Saint-Rémy, Van Gogh a réalisé de nombreuses copies des œuvres de maîtres anciens, tels que Rembrandt, Daumier et surtout Millet. L’artiste a beaucoup apprécié le travail de ce dernier, car le thème de la vie et du travail paysans lui était également proche. Le tableau “Deux paysannes creusant dans un champ avec de la neige” a été réalisé d’après une œuvre de Millet. La composition de l’image est très proche de l’original, mais Van Gogh est allé très loin du travail de Millet dans l’interprétation de son auteur. Millet donne à deux femmes qui travaillent des caractéristiques monumentales, ce qui en fait le principal centre sémantique et compositionnel de son œuvre. Van Gogh, en revanche, se concentre sur le paysage qui les entoure.
Dessinant un paysage derrière le dos des femmes, Van Gogh s’est presque complètement éloigné de l’original, lui conférant des caractéristiques purement individuelles. Le ciel semble particulièrement inhabituel. Le soleil couchant orange devient étranger dans le firmament vert froid, ne colorant que légèrement les nuages ondulés avec des couleurs chaudes. Hormis l’immense disque de soleil chaud à l’horizon, rien n’indique l’heure du soir. Le large champ reste froid, ne changeant que légèrement la couleur grise vers le citron. Les tourbillons chaotiques de traits donnent à l’image une teinte d’anxiété et de douleur, caractéristique de nombreuses œuvres de Van Gogh de cette période."
Deux faisans. Soutine. "Soutine aime peindre des animaux écorchés ou éventrés qu’il prend comme modèle. Ces visions morbides issues de son enfance hanteront une bonne part de sa peinture, comme la série des carcasses de bœufs et celle des volailles (dindons, poulets, lapin etc...). Les voisins, horrifiés par les cadavres d’animaux qu’il conserve dans son atelier et les poissons qu'il laissent plusieurs jours à l'air libre avant de les peindre, se plaignent des odeurs qui émanent de son atelier".
Portrait de femme de face. 1929 Soutine.
Cottages au toit de chaume de grès à Chaponval. Vincent Van Gogh. Les toits de chaume qui dégoulinent vers le sol sont le sujet de la peinture. Lourds empâtements comme si Van Gogh voulait simuler la grossière et vigoureuse texture
du chaume. On retrouve ces épais coups de pinceaux dans le ciel et dans les deux enfants en
bas, à gauche. La composition repose sur une diagonale fuyante avec une fermeture par une maison
à la fin de la rue.
"1890, Van Gogh se trouve dans le village d'Auvers-sur-Oise en France et il produit une toile qu'il intitule "La Maison du Père Pilon". L'oeuvre est telle qu'il n'est pas possible de déterminer avec certitude lequel des édifices est celui du Père Pilon, mais nous sommes portés à croire qu'il pourrait être la maison à deux étages qui occupe la plus grande place sur la toile et qui se trouve partiellement cachée derrière un grand arbre."
Van Gogh arrive en Arles à la fin de l'hiver en 1888 et va peindre avec ardeur des vergers en fleurs. Il y consacrera plus de deux mois en peignant des abricotiers, des amandiers, des pruniers, des pêchers ... Ici ce sont des abricotiers.
Champ de blès avec cyprès: on connait 3 toiles de Van Gogh sur le meme sujet, l'une à la National galery à Londres , l'autre au Moma à New York et la troisième ici.
"Un paysage du sud inondé de lumière, aux couleurs éclatantes, aux formes et aux contours étonnants. Van Gogh nous fait bien redécouvrir la nature à travers ce tableau .Il nous fait voir des nuages sous un jour nouveau avec des volutes appuyées, des arabesques, des images qui se dessinent dans le ciel : ailes d'oiseaux, femme aux contours indécis à l'attitude alanguie....aigle de couleurs grises. Ce ciel plein de tourments traduit bien une âme de visionnaire, de peintre halluciné au regard divin... Au premier plan, on est ébloui par le champ de blés jaunes : les épis semblent ondoyer sous le vent, Van Gogh a réussi à traduire ce mouvement des blés, les blés qui se transforment en une mer de vagues jaunes. A l'arrière-plan, les collines bleues de Provence dessinent leurs formes arrondies."Blog de Rosemar.
"Le portrait de Patience Escalier. en gros plan et pas très différent dans son concept de ses premières peintures hollandaises de paysans et d'ouvriers. Maintenant,
cependant, son utilisation de la couleur était aussi expressive que son
utilisation de la ligne et de la forme, et c'est ainsi que les simples
bleus, oranges et jaunes complémentaires de cette peinture ont un impact
visuel aussi important que la représentation sensible d'un vieil homme
honnête.
Il
écrivit à Théo et expliqua : « Je voudrais peindre les hommes et les
femmes avec ce certain quelque chose d'éternel, que l'auréole
symbolisait et que nous cherchons à atteindre par l'éclat et la
vibration réels de nos couleurs. Il
s'efforçait de peindre l'esprit de son sujet et peignait au fur et à
mesure que les choses le touchaient d'une manière ou d'une autre, de
sorte que chaque œuvre qu'il réalisait était en quelque sorte le reflet
de son propre subconscient."
Chaumes
de Cordeville à Auvers-sur-Oise. Il en a fait une version beaucoup plus
tourmentée qu'on peut admirer au musée d'Orsay. Ce sont des toiles
qu'il peint un mois avant sa mort.
La suite concernera les impressionistes.
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