Cet article est constitué de différentes œuvres dont il n'est pas évident de trouver un lien et une logique.
Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901). Confettis, 1891. On a déjà vu quelques toiles de Toulouse-Lautrec, 2 en particulier qui relatent les amours saphiques des filles des bordels de l'époque.
"Henri de Toulouse-Lautrec est issu d'une famille d'anglophiles et, même s'il ne parlait pas aussi bien qu'il le prétendait, il parlait assez bien l'anglais pour se rendre à Londres. L'entreprise de fabrication d'affiches a conduit Henri à Londres, ce qui lui a valu un travail qui a conduit à la réalisation de l' affiche «Confetti»"
François Gauzi (1886). François Gauzi est né à Fronton le 26 décembre 1862 dans une famille de viticulteurs. Après une scolarité classique à Toulouse, il entre à l'École des Beaux-Arts de Toulouse.
"Ensuite il rejoint Paris où il suit l'enseignement des peintres Alfred Roll et Fernand Cormon. C'est dans l'atelier de ce dernier, au 104 boulevard de Clichy, qu'il fait la connaissance de Louis Anquetin, Émile Bernard, Vincent Van Gogh et Henri de Toulouse-Lautrec.
François Gauzi noue rapidement une amitié très forte avec Lautrec et va alors devenir un modèle pour certaines des œuvres de Lautrec."
Honoré Daumier, les Avocats (les 2 confrères)
1854-1856 "Dans ses innombrables ouvrages sur papier et en peinture croquant les avocats, il s'appuie sur ses propres expériences dans la salle d'audience. Daumier a vu son père poursuivi par des créanciers, et plus tard, il a lui-même été emprisonné pour avoir critiqué le gouvernement et insulté ouvertement la personne du roi dans ses caricatures. Accusé de sédition pour s'être moqué de Louis - Philippe, il a purgé six mois de prison. La censure gouvernementale l'a contraint ensuite à concentrer son travail sur la société et les mœurs de la classe moyenne. Il aimait clairement se moquer de la profession juridique et avait manifestement l'impression que le jeu était toujours contre les pauvres et les sans défense de la société. Quel que soit le résultat pour l'homme moyen, les avocats des images de Daumier s'en sortent toujours bien."
Surprenant en ce lieu, un portrait de jeune homme par Franz Hals. "Le tableau perçu dans un cadre entre le buste et le mi-corps devant un fond neutre, montre un jeune homme tourné légèrement de trois quarts. Ce portrait se caractérise d’abord par une recherche d’animation dans la mise en page et le traitement lumineux, ensuite par une palette restreinte et une gamme tonale -noir de charbon, terres et blanc de plomb-. Pour Emil Buhrle, Manet est le premier peintre moderne mais, pour développer son style pictural spontané, il s’est inspiré de grands maîtres de la tradition, comme le Néerlandais Frans Hals".
Nous admirons ensuite une série de toiles sur Venise. D'abord, le Grand Canal et l'église de la Salute par Canaletto. Il entame une carrière de peintre autour de 1720. Inspiré par l’art de Carlevarijs, l’inventeur de la veduta, il enrichit la formule de ces panoramas par des perspectives grandioses, des jeux de lumière savants et des couleurs vives. Utilisant la chambre noire, ou chambre optique, pour un rendu exact des architectures, Canaletto interprète cependant l’espace en atelier de façon très personnelle, d’après des dessins pris sur le vif. cf article sur Canaletto à l'hotel de Caumont à Aix en Provence. https://www.lemounard.com/2015/09/canaletto-aix-lhotel-de-caumont.html.
Encore une scène du Grand Canal par Canaletto.
Le suivant n'est pas un Canaletto mais un Guardi. L’eau de la lagune de Venise joyau de minutie.
Francesco Guardi est considéré, avec Canaletto et Bellotto et Bellotto, comme l'un des représentants les plus significatifs du védutisme italien (ou peinture de paysages urbains).
Beaucoup plus moderne, j'ai adoré autrefois mais je le trouve un peu mièvre aujourd'hui,le Canal de la Giudecca, matin, par Paul Signac.
(Vue de la Dogana del Mar et de l'église S. Maria della Salute). Huile sur toile, 1905,
La fin de la visite est très eclectique et je tombe devant la naissance de Marie du Greco.
"En 1899, Picasso débute un dialogue avec l’artiste El Greco qui se poursuivra toute sa vie. Picasso s’identifie fortement à l’artiste comme le montre un de ses dessins sur lequel est inscrit « Yo, el Greco » [Moi, el Greco] (Barcelone, Musée Picasso)."
Edouard Vuillard Le salon des Natanson, Rue Saint-Florentin, 1897-1898. Je remarque cette idée intéressante de représenter l'autre coté du salon dans un miroir. "A partir de 1893, les relations de Vuillard avec Thadée Natanson, le rédacteur en chef de La Revue blanche, et sa femme Misia, deviennent étroites et quotidiennes. Le peintre est un familier de l'appartement du couple, rue Saint-Florentin, près de la place de la Concorde. L'absence de hiérarchie entre objets et êtres vivants est caractéristique de l'esthétique nabie et du style de Vuillard en particulier. L'artiste aime peindre des intérieurs confinés et étouffants, comme reflétant des tensions internes."Un sublime Matisse de 1906, Margot. "Le Kunsthaus a ouvert ses portes en 1910, à l'apogée du fauvisme en France et de l'expressionnisme en Allemagne. Les expositions d'art moderniste ont commencé très tôt ; mais ce n'est qu'en 1925, avec l'arrivée de Margot (1906) d'Henri Matisse, que des œuvres d'artistes internationaux comme Pablo Picasso, Fernand Léger et autres ont commencé à entrer dans la collection".
J'ai beaucoup aimé cette femme dans un miroir d'Alice Bailly. Au milieu de ce Panthéon de l'Art Moderne, on peut etre surpris de découvrir cette peintre. C'est une suissesse du canton de Vaud qui a fait sa formation artistique à Paris.Elle a eu une période cubo-futuriste qui a donné un Jeu d'éventail
(1913) pouvant être comparé au Portrait d'Ambroise Vollard de Picasso ou
une Heure du thé (1913-1914). Et l'on se souvient qu'à Paris Alice
Bailly a fréquenté Apollinaire, qui l'a associée à l'orphisme et à Sonia
Delaunay.
Picasso, alors âgé de dix-neuf ans et demi, inscrit sur son autoportrait « Yo, Picasso » [Moi, Picasso] et pose à la manière de Nicolas Poussin dans son autoportrait qu’il a admiré au musée du Louvre
Nature Morte. Buffet et table, 1899, Henri Matisse. "Pour Henri Matisse, les dernières années du XIXe siècle
seront celles des expériences et des découvertes fondatrices. En Corse,
où il passe le printemps et l’été de 1898, il épreuve pour la première
fois ce « grand émerveillement pour le Sud » pour cette lumière toute en
intensité et en contrastes, qui le met sur la voie d’un traitement
renouvelé de la couleur. À la même époque, Paul Signac publie dans la Revue blanche son étude « D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme », où il théorise la leçon de Georges Seurat sur la division de la touche et
du ton et l’usage des contrastes simultanés pour une restitution de la
sensation lumineuse à la fois plus picturale et plus réaliste."
Grand nu accroupi (Olga), 1909-1910 "Il s'agit d'Olga Markova Meerson. En s’intéressant à elle, les historiens et historiennes de l’art rencontrent inévitablement des continents secrets de la vie d’Henri Matisse dont elle fut amoureuse. Sans réduire Olga Meerson à sa liaison supposée avec le peintre, sur laquelle plusieurs spécialistes matissiens s’accordent depuis les années 1990, il ne faut pas négliger les rapports complexes et tumultueux qui se nouèrent entre eux et qui entraînèrent des conséquences indéniables pour chacun"Elle se suicide en 1930.
Pour finir, un bronze de Maillol qui ressemble à l'hommage à Cézanne: Bronze de 1925, 135 x 227 x 74 cm, Kunsthaus Zurich, collection Werner und Nelly Bär
"Les Berheim lancent en 1912 une grande souscription en vue de faire
réaliser au sculpteur Aristide Maillol (Banyuls-sur-mer 1861-1944) un
hommage à Cézanne. L'idée est ensuite soumise à la ville d'Aix : la
sculpture en marbre devait trouver sa place à côté de la fontaine de
Saint-Jean-de-Malte, dans la perspective de l'église. Tout près de
l'endroit où Cézanne avait suivi les cours de l'école de dessin. Elle
n'y vint finalement jamais. Aristide Maillol ayant fait du Maillol, soit
une nouvelle variation autour du corps de la femme. Une femme nue, dans
la rue, à deux pas de l'église ? À l'époque, il était hors de question
de l'envisager une seconde... L’œuvre scandaleuse fut finalement
exposée dans le jardin des Tuileries. C'est un tirage de bronze qu'Aix
s'est fait prêter pour l'été par la Kunsthaus de Zürich."
Fernadn Léger.
puis visite de la Pixelwald de Pipilotti Rist.
L'artiste suisse Elisabeth Rist est mieux connue sous le nom de Pipilotti Rist Elle crée des installations d'art vidéo et d'art expérimental remarquables comme celle exposée dans la aile du Kunsthaus . C'est coloré, envoûtant et éthéré, Un moment de repos et de sérénité après la longue visite des salles d'exposition.
Le Kunsthaus est un peu à l'image d'Orsay et du Louvre, impossible d'en faire le tour en quelques heures, nous avons laissé de coté les collections permanentes, l'exposition Nikki de Saint Phalle. Un prochain passage à Zurich et le Kunsthaus méritera d'y passer quelques heures§.
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