Dernière exposition, « Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne » musée d'Art Moderne de Paris. Oskar Kokoschka, né le 1ᵉʳ mars 1886 à Pöchlarn, non loin de Vienne, en Autriche-Hongrie. "
Son professeur de dessin lui obtient une bourse d’études à la Wiener Kunstgewerbeschule, l’école
des arts et métiers de Vienne (1904-1909), aujourd’hui université des arts
appliqués. Kokoschka souhaite d’abord devenir à son tour professeur de
dessin. Pendant ses études, il vit de petites commandes. Il
s’enthousiasme d’abord pour l’Art nouveau et collabore avec les Ateliers viennois mais il se détourne vite de leur esthétique et suscite déjà la controverse en tant que précurseur majeur de l’expressionnisme. Son style est décrié, qualifié de « peinture de la décomposition ».Le premier tableau présenté à Paris est le "Joueur de Trance" où il peint le portrait de Ernst Reinhold, son ami et acteur de la pièce écrite par Kokoschka, "Meurtrier, espoir des Femmes. On y retrouve "la quintessence de Kokoschka : un portrait puissant, coloré,
sauvage, crucial, expressionniste et porté par la force brute de la
matière."On remarque l'intensité du regard bleu de Reinhold et sa main qui ne comporte que 4 doigts. Cette oeuvre qui vient d'etre restaurée fait partie des oeuvres "dégénérées" retirées des musées allemands en 1937 puis vendues aux enchères à Lucerne en 1939; ce tableau a été acquis par les Musées royaux des Beaux Arts de Belgique.
J'aime beaucoup le portrait suivant, inachevé qui représente Bertha Eckstein-Diener. Bertha Eckstein-Diener est un auteur, journaliste, historienne féministe et intellectuelle autrichien. Pendant cette période, il peint de nombreux portraits de l'intelligentsia viennoise. Les mains jouent un rôle essentiel dans la peinture d’Oskar Kokoschka.
Le portrait d’Auguste Forel daté de 1910 : on ne peut pas manquer à nouveau l’expression des mains et du regard.
Tout est dit : la posture et les mains quasi torturées, dans un sens d’introspection intellectuelle, mises en avant qui semblent exprimer tout l’intellect de ce célèbre psychiatre et scientifique suisse.
La posture du personnage est faite dans
une représentation quasi irréelle, et on ne peut qu’être attiré par les
mains.Le résultat devait être probant car son commanditaire refusa
l’œuvre, jugeant que ce tableau relevait plus « du domaine de la
psychiatrie qu’à celui de l’art ».
"Un autre tableau étonnant est celui du Père Hirsch
daté de 1909.Là encore le caractère est mis en avant : observez la
position des mains, orientées vers l’intérieur, un côté réducteur, en résonance à avec un regard cupide et des dents dévoilées, non pour
découvrir un sourire charmeur, mais laissant transparaître un trait de
caractère qui ne semble pas bien heureux. Hirsch est le père de Ernst Reinhold.
Il sera d’ailleurs accusé par le public de caricaturer ses modèles."
Véronique et le Saint Siaire
"Oskar Kokoschka compose ce tableau en 1909. Il s’est éloigné de son fidèle soutien Gustav Klimt, en publiant le poème qu’il illustre Les Garçons qui rêvent (1908) où il ose parler de la sexualité des jeunes gens. Devant la réaction des critiques et du public, il se rase la tête par pure provocation pour répondre aux qualificatifs dits sur lui. Le Saint-Suaire de Véronique est l’un des rares tableaux aux références religieuses dans son œuvre. Pourtant, on y retrouve tout son style mais aussi toute la révolution qu’apporte cet artiste au monde de l’Art de son époque. L’auréole blanche souligne la fragilité du personnage, sa délicatesse et son empathie pour cet homme, supplicié sur sa croix qui est venu s’essuyer sur son linge. Le regard est intérieur pour soutenir l’homme. Les mains de Véronique en annonce d’autres dans son œuvre. On pense aussi à Egon Shiele, son contemporain et ami, et ses portraits aux mains si expressives. Elle saisissent et caressent à la fois. Ici, l’une semble caresser et l’autre soutenir. C’est bien ainsi que nous voyons l’intervention de cette femme, même si le rouge de la robe et un peu du corsage rappelle la mise à mort qui y est à l’œuvre."
"la troublante Véronique tenant le Saint-Suaire (1909, Budapest, Szépmüvészet Müzeum), elle allie la douceur du visage de la sainte, teintée d’un mysticisme qui rappelle l’art siennois, avec cet outrepassement qui caractérise l’expressionnisme. Le visage du Christ apparaît, sanguinolent et tracé à gros traits sur le Saint-Suaire." Le modèle, que je trouve très beau était la fille de la concierge.cf exposition Egon Schiele à la fondation Louis Vuitton: https://www.lemounard.com/2018/12/egon-schiele-la-fondation-louis-vuitton.html
Découvrons « Les mains » comme expression de la complicité du couple.
Ce portrait de Hans et Erica Tietze, daté de 1909, est très fort : les mains d’Hans, dans une douceur et
une détermination intime, se rapprochent de celles d’Erica figurée une
main sur le cœur et une main réceptive à la main complice de son époux
qui lui est tendue .
Au-delà de cela , l’expression de chacun d’eux
est respectée, chacun représenté dans une certaine introspection, dans
une atmosphère brumeuse mais colorée, marquant à nouveau la complicité
du couple.
Kokoschka a réalisé ce tableau sans faire poser le couple ensemble, comme si chaque fragment de l’un et l’autre s’imbriquait.
Hans
et Eric Tietze était un couple d’historiens et critiques d’art, grands
défenseurs de l’art de Kokoschka, et proches amis de l’artiste.
Portrait d’Herwardt Walden : "Un air d’intellectuel affiché, grand front, lunettes sur le nez, un air d’introspection, la main sur la hanche prouvant une certaine assurance de soi. Ce portrait a été peint durant la préparation de la création de la revue Der Sturm."
Le trésorier, 1910 "Les yeux baissés, dans un calme absolu, posé, rassurant comme le serait un bon gestionnaire, la main posée sur son torse, un sourire bienveillant."
Le portrait de Max Schmidt était le fragment central du Triple portrait des frères Schmidt , découpé en trois parties dans les années 1950. Le portrait de Carl Leo appartient à la Collection Carmen Thyssen-Bornemisza et celui de Hugo est réputé perdu. Les frères Schmidt possédaient l'entreprise de décoration intérieure Friedrich Otto Schmidt, qui a été fondée à Vienne en 1854 et existe toujours. Au début du XXe siècle, cette entreprise, qui fabriquait ses meubles à la main avec une grande perfection technique, comptait parmi sa clientèle quelques membres de la famille impériale et des personnalités de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie viennoise. L'architecte viennois Adolf Loos, principal mentor de Kokoschka lors de ses débuts artistiques, a parfois collaboré avec l'entreprise en tant que conseiller et designer et c'est lui qui a obtenu la commande du portrait en 1911.
Dans le portrait de Max,le visage et les mains se répondent exprimant un personnage intellectuel posé.
Les couleurs sont assombries, voire lugubres dans le Portrait de jeune fille (Salzbourg, Museum der Moderne), dont l’expression dénote l’inquiétude. En 1912, Kokoschka rencontre Alma Malher, la veuve de Gustav Malher de 7 ans son aînée. Dès son apparition dans les salons de Vienne, toute jeune, Alma est très remarquée, admirée et désirée. Elle aura de nombreux amants et
quelques maris dont Gustav Mahler et l’architecte Walter Gropius, fondateur
de l’école du Bauhaus, qu’elle épousera après sa rupture avec Kokoschka
en 1915 pour divorcer en 1920 après la mort de leur fille Manon. C’est le début d’une liaison mouvementée qui inspire chez Kokoschka une
période fructueuse et créative. Celui-ci est considéré comme une figure majeure de la scène avant-gardiste viennoise. Entre 1912 et 1915, il
réalise environ 400 dessins et peintures d’Alma. La relation est
intense et chaotique entre le célèbre artiste et la femme, qui reste très affectée
par la mort de son mari. Après leur rupture en 1915, il lui envoie des lettres d'amour en forme d'éventail.
Le Portrait de Carl Moll qui fut une des fondateurs de la Sécession avec Klimt.
ll fut l'amant, puis le mari de la mère d'Alma Malher. Partisan des nazis, il s'est suicidé à l'arrivée des Russes en 1945 après avoir tué toute sa famille.
Kokoschka voyagent en Italie avec Alma Malher, Naples, Venise, les Dolomites où il peint cette toile.
"Lors de son voyage avec Oskar Kokoschka en août 1913 , Alma Mahler a écrit dans son journal : “ à tre croci , notre vie tournait entièrement autour de son travail . . . . Le soleil d'été au dessus des glaciers ! Ce matin , J'ai le sentiment que je ne mérite tout simplement pas cette bénédiction . Kokoschka a besoin de travailler ! C'est pour ça qu'il est né . La vie en tant que telle ne'intéresse pas…” Le paysage représenté dans ce tableau a une apparence enchantée . La coloration à dominante verte , le robuste , les contours sombres et la qualité mystérieuse de la situation d'éclairage soutiennent tous cette impression . les croquis de ce tableau portent le sous-titre "Après la tempête" . Bien qu'Alma r ne soit pas réellement visible dans ce paysage , elle est en quelque sorte présente tout de même . le point culminant stylistique de la phase pendant laquelle Kokoschka a peint le paysage des dolomites a été atteint 1914 peinture de la mariée du vent ( également connu sous le nom de the tempest ) , qui peut être vu aujourd'hui au musée de Bale. Dans cette peinture , Alma Mahler et Oskar Kokoschka se couchent doucement l'un contre l'autre devant un paysage qui correspond exactement à ce paysage des Dolomites."
Ébranlé par sa rupture avec la compositrice Alma Mahler avec qui il
entretient une relation tumultueuse entre 1912 et 1914, Kokoschka
s’engage dans l’armée En 1915, il s'engage
dans l'armée Austro-hongroise lors de la Première Guerre mondiale, il
est gravement blessé lors d'un combat en Ukraine (balle dans la tête et
coup de baïonnette dans le poumon), puis l'année suivante par un tir de
grenade.
Ce tableau, le Prisonnier en 1914, montre "les mains croisées, le regard dirigé vers une fenêtre ouverte, symbole
d’une liberté convoitée et symbole de sa liberté intérieure.".
Il passe sa convalescence à Berlin puis à Dresde et signe un contrat avec le galeriste Paul Cassirer.
Kokoschka (1886-1980) est appelé comme professeur à l’Académie des beaux-arts de Dresde, où il se donne pour mission de renouveler l’enseignement. Son séjour dans celle que l’on surnomme la « Florence de l’Elbe » s’étend de 1916 à 1923. Kokoschka y noue des contacts étroits dans le milieu de l’expressionnisme et réalise de nombreux portraits. Stimulé par l’effervescence artistique du lieu, il s’essaie à différentes techniques dans un élan de grande créativité qui lui permet d’absorber les événements de la Première Guerre mondiale et de se remettre de ses blessures. « Je pouvais vraiment tout me permettre à Dresde à cette époque », confesse-t-il dans son autobiographie.
Princess Mechtilde Lichnowsky. Début septembre 1916, il séjourne à Berlin et réalise les portraits de la princesse Mechtilde Lichnowsky et de Nell Walden, caractérisés par un style nerveux, parfois désordonné, qui oppose le clair et l’obscur, et par des dissonances entre vie et mort, apogée et déclin.

Dans le portrait de groupe Die Freunde [Les Amis], l’artiste en convalescence que l’on voit de dos au premier plan semble quasiment disparaître face à ses amis de Dresde. L’agencement du tableau est dominé par la comédienne Käthe Richter, assise à gauche, avec laquelle Kokoschka est « très lié », et par le poète expressionniste Walter Hasenclever, au
centre. Une fois de plus, Kokoschka compose avec les dissonances – entre la couleur, le clair et l’obscur, mais aussi entre la vie et la mort,
"En 1917, il réalise un autoportrait troublant, tremblant sur fond bleu,
qui donne à l’exposition son affiche. Tout au long de sa vie, il se
peindra, seul ou avec un modèle, toujours sans égard pour son visage
long et son menton épais."
"Cet Autoportrait montre combien la réalité de la guerre fut difficile, et la tristesse du regard accentue cette impression. Car, Oskar Kokoschka revient avec des séquelles psychiques et physiques. D’ailleurs, sa main montre la blessure qu’un soldat russe lui a faite au poumon d’un coup de baïonnette en 1915."
Après la Première Guerre mondiale, Kokoschka commence à
éclaircir ses tonalités sombres et contrastées, comme le montre
le tableau Katja, datant de l’hiver 1918-1919. On y voit l’artiste en train de réaliser le portrait de son amie Käthe Richter (Katja de son petit nom), qui occupe aussi le centre du « tableau dans le tableau ». La jeune femme, probablement souffrante, vêtue d’une robe de chambre bleue et d’un bonnet de nuit, un verre d’eau à portée de main, regarde l’artiste pendant que celui-ci la peint, à genoux devant elle. Le trait de pinceau vivant et la composition en diagonale dynamisent un décor statique, propre au motif classique du peintre et de son modèle que Kokoschka traite à plusieurs reprises au cours de ses années dresdoises.
Le portrait de Gitta Wallerstein de 1921 est typique des œuvres colorées des années de maturité d'Oskar Kokoschka à Dresde : la pâte de couleur est épaisse et abondamment peinte au pinceau large, les tons vifs se juxtaposent pour créer des contrastes. Artistiquement, le portrait de Kokoschka marque une position indépendante et en même temps médiatrice entre l'expressionnisme de Brücke et le vérisme - en termes de couleurs intenses et d'étude de portrait sans fioritures. Il s'intègre d'une manière particulière aux points focaux existants de la Galerie Neue Meister.
Avec la photo prise à Dresde, l'histoire d'une fille juive revient à la mémoire. Gitta Perl, née Wallerstein (1910-2008), est devenue membre du groupe soliste de l'Opéra d'État de Berlin à l'âge de seize ans et a émigré aux États-Unis en 1939. Elle était la fille du marchand d'art Victor Wallerstein, que Kokoschka a dû rencontrer au plus tard en 1919 lorsqu'il travaillait pour son galeriste Paul Cassirer à Berlin. Avec Franz Goldschmidt, Victor Wallerstein a fondé une galerie à Berlin dans laquelle il a exposé des œuvres de Kokoschka et publié sur son travail.
Hans Mardersteig and Carl Georg Heise un couple d'homosexuels.
À travers ses toiles, il renonce dans sa peinture à toute idéalisation, décrypte les apparences et développe une aptitude à saisir l’expression psychologique singulière de ses modèles.
Cette intensité expressive est transmise par des touches nerveuses et des couleurs vives observables notamment dans le double portrait de l’historien de l’art Carl Georg Heise et de l’éditeur Hans Mardersteig.
L’introverti Mardersteig, à gauche, est rendu dans un bleu rêveur avec des accents jaunes pour symboliser sa lueur intérieure. L’extraversion de Heise lui fait face, représentée ici par vert vif.
"Die Macht der Musik [La Puissance de la musique],
peinte entre 1918 et 1920. Son titre original, Kraft und Schwäche [Force et faiblesse], renvoie encore structurellement à une polarité entre clair et obscur, chaud et froid, bruit et silence, mais aussi entre maladie, convalescence et bonne santé. Sur la gauche, une femme vêtue de vert souffle dans une trompette et semble réveiller un personnage accroupi par terre à droite, en jaune et rouge, qui écarquille les yeux et lève les bras en signe de protestation. Entre les deux protagonistes figurent un lys rose et un cheval galopant vers l’arrière-plan à droite. Par rapport aux
portraits Les Amis et Katja, le pinceau nerveux de la période 1917-début 1919 s’est apaisé, et même le double portrait de Carl Georg Heise et Hans Mardersteig, dynamisé par de larges coups de pinceau et des taches colorées, semble déjà d’un style très éloigné. « C’était en réalité la puissance de la musique de la
couleur », dira Kokoschka en revoyant le tableau trois décennies plus tard."
Le Peintre et son Modèle de 1923, qui témoigne du passage d’une touche nerveuse à un expressionnisme dominé par les aplats de couleur, et marque la fin de cette période. La scène proprement dite est troublante :désormais professeur à l’Académie des beaux-arts, l’artiste se représente peignant son autoportrait de jeunesse en homme de douleurs et « sauvageon en chef » plutôt que le modèle présent. Le langage pictural frappe par son caractère figé. Au centre, sur un fond vert, se détache le peintre en blouse bleue, au visage aussi inexpressif qu’un masque et aux mains massives. Le corps râblé de son amie Anna Kallin, vêtue d’une robe jaune vif, semble quant à lui repoussé en périphérie de la scène.
"L'Auto-portrait aux bras croisés" montre l’artiste parvenu au point culminant et final de l’évolution stylistique engagée à Dresde, vêtu d’un élégant costume bleu et d’une cravate rouge, devant de grands aplats colorés. Le visage paraît sculpté par l’ombre et la lumière, tandis que son expression sérieuse et interrogative semble annoncer ses adieux à Dresde."
Oskar Kokoschka était l’amant fébrile, jaloux, exclusif d’Alma Mahler.
Lorsque celle-ci signifia au peintre qu’il ne fallait plus qu’ils se
rencontrent, il vécut cette rupture comme un véritable deuil
traumatique, pleurant celle qu’il appelait « le fantôme tyrannique ».
Une terreur primitive l’envahit devant le vide de la solitude. Ne
pouvant supporter l’impasse de son amour, il décida de faire
confectionner une poupée grandeur nature à l’effigie d’Alma.
Dans Le Peintre et la poupée, Kokoschka adopte une touche plus fluide et dynamise la scène, qui montre l’artiste à côté du corps potelé de la poupée désarticulée, montrant du doigt les parties intimes de cette dernière, marquées de rouge. De sa main gauche, il écarte la cuisse gauche du pantin dont il a pris possession.
Cette
image représente très probablement la vue depuis la fenêtre de
l'atelier de Kokoschka à Dresde, d'où il jouissait d'une vue splendide
sur l'Elbe, ses ponts et les maisons de l'autre rive. Les
trois éléments du paysage - l'eau, la digue et le ciel - sont suggérés
par des taches audacieuses de couleurs vives, et la composition simple
et fortement horizontale met en valeur les bâtiments bas et le bord de
la rivière.
Quelques affiches de cette époque. La jeune fille au tablier vert:
Suite de l'expo dans:
https://www.lemounard.com/2022/12/paris-oskar-kokoschka-un-fauve-vienne_21.html
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