vendredi 11 novembre 2022

VENISE, BIENNALE D'ART CONTEMPORAIN, LE PAVILLON CENTRAL

 Nous arrivons aux Giardini avec quelques priorités, Simone Leigh au pavillon américain qui ne nous a pas déçu, le pavillon français, très culture française façon Lang, le pavillon danois, le suisse. Premier pavillon , l'espagnol. Surprenant...déroutant, en gros, circulez, il n'y a rien à voir. Les artistes présents à la Biennale remplissent en général les salles de leurs œuvres les plus marquantes, ici, Ignasi Aballi a laissé un espace vide, pas de sculpture, pas de vidéo, pas de son, seulement des cloisons de différentes tailles qui entravent la circulation du public, quelques nuances de blanc, des ombres. Certains disent que c'est génial, ça me laisse perplexe, espérons que la suite sera différente... Je ne reviens pas sur l'exposition Simone Leigh qui constitue la chronique précédente.

 https://www.lemounard.com/2022/11/simone-leigh-biennale-venise-2022-un.html

On pénètre ensuite dans la grande salle d'exposition  et on découvre la Coupole de Galileo Chini. Chini est un peintre italien majeur de l'Art Nouveau.






La bande supérieure crée des motifs floraux et d'ornement dans les représentations moins symboliques, alors que  la partie centrale divisée en huit champs, représente des épisodes des périodes les plus importantes de la civilisation et de l'art:

  • Les origines
  • Les arts primitifs: Egypte, Babylone, Assyrie
  • Grèce et en Italie
  • L'Art Byzantin
  • Du Moyen Age à la Renaissance
  • Michel-Ange
  • L'empire du baroque
  • La nouvelle civilisation

Dans la salle suivante, on découvre les sculptures d'Andra Ursuta, une roumaine.

"séduisantes et troublantes  souvent réalisées à partir de moulages de son propre corps ceux sont des êtres hybrides radicaux. L
e travail d'Ursuţa met l'accent sur la vulnérabilité de la forme humaine et la complexité du désir. Ces dernières années, Ursuţa a commencé à fusionner des moulages directs de son corps avec des objets du quotidien, des déchets récupérés et des accessoires, combinant le moulage traditionnel à la cire perdue avec la numérisation et l'impression 3D".

Je reproduit une critique de cette œuvre, bêtement, car je ne comprends pas tout ce qui est écrit :

"Le verre coloré est fondu lentement à haute température, ajoutant un élément de risque supplémentaire à un médium intrinsèque-ment instable, essentiellement fluide, créant parfois un effet tourbillonnant et marbré, ou présentant dans d’autres cas  un choc vibrant de couleur liquide, comme fondue de l'intérieur. Les textures et jointures en surface,capturées à travers le processus de moulage, renforcent encore les tensions entre intérieur et extérieur, solide et malléable, rétention et ouverture, qui caractérisent ces figures creuses, instinctivement identifiables en tant que substituts du corps humain, tout en fonctionnant comme des vaisseaux à la fois physiques et métaphoriques."

Je suis une classe de jeunes enfants avec son institutrice et sa guide spécialisée dans l'Art Contemporain.C'est étonnant, chaque gamin a son stéréotype, le polard binoclard, le léche cul qui se comporte comme le polard sauf que visiblement il n'a pas autant de neurones, il ya celui qui ne pense qu'à bouffer, qui n'en a rien à cirer de l'art et qui se demande quand est-ce qu'on mange, pour l'art, il est plus colonata que contemporain, il y ales 3 ou 4 qui  trouvent que ce qui est bien dans l'art c'est les zizis ou les foufounes et qui se marrent, salaces quand ils en voient une mais c'est pas sur la toile que commente la guide c'est derrière et donc, ils lui tournent le dos.

 La classe est devant un grand tableau abstrait  de Jadé Fadojutimi, artiste britannique

« Jadé Fadojutimi a développé une obsession pour la culture populaire japonaise. Aujourd’hui, elle peint souvent sur des bandes sonores de jeux vidéo ou de dessins animés japonais. Les moments de nostalgie vécus par Fadojutimi en peignant – qui sont également suscités par des souvenirs de son enfance, ou encore les vêtements de sa garde-robe – s’infiltrent dans les toiles à travers des gestes explosifs et une utilisation vive de la couleur. » Jadé Fadojutimi est une artiste britannique née en 1993. L’artiste couvre ses toiles de coups de pinceaux frénétiques et d'une palette colorée qui suggèrent un état d'esprit anxieux et très contemporain. Fadojutimi explique que ses œuvres « interrogent l'existence de sentiments et de réactions aux expériences quotidiennes. Elles remettent en question nos perceptions et nos perspectives tout en manifestant des luttes. Elles reconnaissent un manque de soi causé par la pensée automatique que mon identité est déjà définie, et aussi une frustration que la peinture puisse accepter ces caractéristiques mieux que moi ». J’espère que la guide n'explique pas le tableau de cette façon hermétique digne d'une pédagogue de Frenet ou de Montésori... Pauvres gosses.


Jana Euler

Née en 1982, Allemagne, Jana Euler vit et travaille à Francfort et à Bruxelles. Son œuvre se distingue par des choix esthétiques non conventionnels. Alternativement cohésive et incohérente, elle utilise souvent la « laideur » comme paramètre visuel et refuse tout style ou toute signature particulière. Euler se tient ainsi à l’écart d’une demande exigeant que les artistes soient des marchandises toutes faites. Assez souvent, ses travaux parodient les caractéristiques de la peinture masculine et réfléchissent de façon critique aux dimensions historiques et sociales de son moyen d’expression.



 Une très belle installation de Miriam Cahn, constituée de 28 nouvelles œuvres, oscille entre beauté et brutalité, entre corps et environnement.

 Miriam Cahn est avant tout une peintre figurative mais, dès ses débuts, elle a associé son projet artistique et son expression picturale à d'autres démarches exploratoires, comme la performance ou l'installation. Après sa formation à la Gewerbeschule de Bâle, où elle suit de 1968 à 1973 des cours d'art graphique, elle se fait connaître en 1979 par une action artistique consistant à placer des peintures murales le long d'un pont autoroutier. En 1981, l'historien de l'art et conservateur de musée Jean-Christophe Ammann l'invite à participer à une exposition collective à la Kunsthalle de Bâle puis, deux ans plus tard, à sa première exposition personnelle. En 1984, elle représente son pays à la Biennale de Venise.

Nous enchaînons sur Simone Leigh puis sur Anselme Kieffer au palais des Doges, les pavillons nationaux et l'Arsenal, ce sera pour demain

 

 

 

 

 

 

 

 



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