Quand on sort de la Biennale,on remonte la Riva del Setti Martiri,puis la Riva San Biagio, des canaux filent à droite vers l'Arsenale et vers le quartier del Castello.En face, l’île de san Giorgio Maggiore avec son campanile et les coupoles de l'église.
Sur les toits de Venise, on peut admirer des cheminées de toute sorte.
Mais les plus typiques, monumentales et nombreuses sont les fumaioli.
Elles sont couvertes d’un toit et protégées par un cône renversé.
On les dit à « tronco di cono » c’est-à-dire avec un tronc conique.
La paroi intérieure percée de trous est recouverte d’une seconde paroi.
C’est le « mantello » ou manteau. La fumée ne s’échappe alors pas
directement, mais elle tourbillonne à l’intérieur de ce manchon. Ceci
lui permet de refroidir et de se débarrasser des projections. Grâce à leur grande taille, le contraste entre l’air froid et la chaleur
qui règne entre les parois, améliore beaucoup le tirage.
Ce système ingénieux permet aussi et surtout de limiter le risque d’embrasement des toitures.
Nous marchons chaque jour en sortant de la Biennale jusqu'à la petite trattoria da Denis, Salizzada dei Greci où nous avons nos habitudes.
En sortant de la trattoria, nous marchons à travers les ruelles jusqu'à la basilique San Marco. du coté de San Zaccaria, il y a un verrier qui propose des pièces remarquables à des prix astronomiques mais ça vaut la peine de s'y attarder.
Cette année, nous ne pouvons visiter la basilique car je n'ai pas trouvé de places pour la visite et la queue pour obtenir les billets est dissuasive. Nous allons, par contre, visiter le palais des Doges et l'accrochage d'Anselme Kieffer, l'artiste allemand qui est presque ardéchois puisqu'il a passé une grande partie de sa vie à Barjac.Kieffer fera l'objet d'une longue chronique.
Sur un des cotés de la basilique, on remarque la relation entre Venise et Constantinople avec ce bas relief qui surplombe la porte des Fleurs. L'influence de l'Architecture musulmane est là indiscutable.
Le portail de Saint-Alipius donne l'unique représentation de la basilique d'origine, sans les ajouts des treize et quatorzième siècles. La mosaïque du tympan est la seule de la façade datant du programme original. Réalisée au XIIIe siècle, elle représente la translation du corps de saint Marc dans la basilique.
Les Procuratie sont trois bâtiments qui ceinturent la place Saint Marc.À l'origine, il s'agit des demeures et des lieux de travail des procurateurs, hauts fonctionnaires de la République de Venise.
Sur les côtés sud et nord de la place se trouvent deux bâtiments de pierre blanche qui se font face, de 150 mètres de long, surplombant une cinquantaine d'arcades. En 1797, Bonaparte, qui a conquis la ville, fait raser l'église San Geminiano, qui fermait la place et relie les deux bâtiments par une nouvelle aile, créant un palais royal où se trouve de nos jours le musée Correr. Il fait également raser les silos à grain séparant les Procuraties du Grand Canal et y installe un jardin à la française.
La décoration de style Empire des Procuratie Nove est coordonnée à partir de 1807 par Borsato, sous la supervision d'Eugène de Beauharnais, gendre de Napoléon.
Le dernier doge étant déposé, les bâtiments accueillent de nouvelles personnalités, comme la famille des Habsbourrg et l'impératrice Sissi, Venise devenant une possession autrichienne entre 1815 et 18661.
À la fin des années 2010, les bâtiments sont rénovés par Generali, qui possède la quasi-totalité des bureaux installés autour de la place Saint-Marc, où l'entreprise a ses propres locaux et en loue aux services de police et de la justice. Le pavillon de thé situé dans le jardin doit rouvrir et le bunker datant de la deuxième guerre mondiale a été détruit. Une orangerie en bois et un pont-levis restauré permettent de joindre la place Saint-Marc à partir des cours intérieures du palais.
La Torre dell’Orologio se situe à gauche de la Basilique sur la place
San Marco : elle est caractérisée par les marbres grecs dont elle est
incrustée, et son arc central marque l’entrée des mercerie, les rues les plus commerçantes de Venise.Au-dessus de cet arc, on remarque le grand cadran doré qui indique
les heures et les minutes, mais aussi le zodiaque avec les phases de la
lune. Puis à l’étage supérieur, une niche abrite la Vierge tenant l’Enfant :
de chaque côté de la statue se trouvent deux portes, et au moment de
l’Ascension et de la Pentecôte, un Ange suivi par les Rois Mages sortent
d’une de ces portes, s’inclinent devant la Vierge et rentrent par
l’autre porte. Encore au-dessus, le Lion de San Marco se détache sur un
fond d’émail bleu parsemé d’étoiles d’or. Enfin, au sommet de la tour,
la cloche est battue par le marteau des deux Maures en bronze qui
l’encadrent, à chaque heure et demi-heure.
Nous allons visiter la Fenice.À Venise depuis 1792, la Fenice estdeux fois ressuscité de ses cendres. Nous ne verrons les décors somptueux, les stucs dans la pénombre car c'est l'hure d'une répétition. On répète un opéra dont le livret est en français, étrange le ténor et la cantatrice qui parlent dans notre langue avec un tel accent que c'est presque incompréhensible.
Dans un salon, une pianiste et un violoncelliste répètent aussi.
La mosaique qui décore l'un des portails de la basilique relate l'enlévement de la dépouille de St Marc par 2 marchands vénitiens à Alexandrie. Début 828, , Rustico de Torcello, et Bon de Malamocco partent en mission pour Alexandrie, sous l'impulsion et les finances du Doge. Quand à Saint Marc (de son vrai nom Jean), c' est un juif de Cyrène, un contemporain de Jésus Christ, qui a écrit le premier des 4 évangiles (ce qui est contesté par certains). Après de multiples péripéties avec Pierre, Paul, Barnabé, en Chypre, à Rome et Jérusalem, Marc part pour sa région natale la Cyrénaïque (Lybie-Egypte), et fonde l'église d'Alexandrie. Il en devient le premier évêque jusqu'en 62. A noter que l'église orthodoxe et de toute l'Afrique se réclame de Marc (6 autres églises orthodoxes se réclament d'autres apôtres ou évangélistes : Antioche par Pierre et Paul, Chypre par Paul, Jérusalem par Jacques, Constantinople par André etc).
Marc évangélise à tout va, et son succès ne plait pas : il est arrêté et martyrisé par des idolâtres à Bucoles, petit port de pêche près d'Alexandrie. On le traîne enchaîné dans la ville et on lui brise les membres sur des rochers. Ses reliques auraient été conservées dans une chapelle de ce port. Les marchands et aventuriers vénitiens réussirent à voler les restes du saint aux Arabes et les ramener grâce à un stratagème. Ils ont cachés les os du saint dans une boîte remplie de porc et de choux. Lorsque les douanier musulmans ont voulu les contrôler, ils se sont exclamé: « Kinzir – Kinzir » (porc, porc), en évitant le contact avec un animal impur.
Le Pont des Soupirs a été construit en 1602 pour relier la façade Est du palais Ducal avec la Nouvelle Prison, érigée entre 1589 par Antonio Da Ponte, chef de service au Bureau du Sel de Venise qui finançait la construction. Il est de style baroque, dessiné par l'architecte A. Contino. C'est le seul pont couvert de Venise. Il est
entièrement fermé : les fenêtres sont étroites et laissent passer un peu de lumière à travers leur grillage de pierre, d'où on peut entrevoir l'île de San Giorgio Maggiore et la Lagune. C'était la dernière image de la liberté pour ceux qui allaient finir leurs jours en prison.
Une expérience sympathique, la gondole du pauvre qui permet de traverser le Grand Canal en 2 minutes pour 2 euros. Le traghetto est une grande gondole pilotée par 2 gondoliers pour traverser rapidement le Grand Canal.
Autre belle image de Venise, le marché flottant avec cette grande barque de primeur qui vend ses légumes dans le quartier du Dorsoduro.
Voilà quelques images de la Venise qu'on aime.
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