jeudi 23 avril 2020

COLOMBIE, MEDELLIN, LA VILLE DE BOTERO, UN MUSEE à CIEL OUVERT

 « Gros, mes personnages ? Non, ils ont du volume, c’est magique, c’est sensuel. Et c’est ça qui me passionne : retrouver le volume que la peinture contemporaine a complètement 
oublié ». 







Si on veut parler de Medellin, 3 noms s'imposent, Pablo Escobar, Fernando Botero et le président Uribe. En se promenant autour de la Plaza Botero avec Andrea Facio Lince, on va croiser ces 3 figures qui ont marqué la vie de Medellin ces 50 dernières années. Dès qu'on pose le pied sur le tarmac de l'aéroport, les affiches avec ces formes rondes, voluptueuses et alanguies couvrent les murs. La place Botero dans le centre-ville entre le centre culturel Raphael Uribe Uribe et le musée d'Antioquia s'ornent de 23 statues du maitre. Botero fait partie du patrimoine culturel et artistique de la ville. Les femmes de Botero, les hommes aussi sont souvent à l'image de la rue: les femmes sont souvent vêtues de petits débardeurs qui moulent voluptueusement des formes , des rondeurs qu'elles ne veulent surtout pas cacher. Fernando Botero a fait don à sa ville natale de 23 statues. Elles sont exposées en plein air, la place devient un musée à ciel ouvert, ici toutes les classes sociales se côtoient, les petites minettes, assises sur les socles qui prennent des selfies avec le gros matou, les familles qui demandent aux passants de les prendre en photo devant le centurion replet, les amoureux, les prostituées qui tapinent au pied des œuvres d'art.
 





  





 Andrea nous fait visiter un superbe batiment, l'ancien palacio National, un joyau architectural de style romantique construit en 1925 par l'architecte belge Agustín Gooavaerts  sur la promenade piétonne Carabobo.  Son grand père, avocat, y avait ses bureaux, aujoud'hui c'est  un centre commercial haut de gamme avec près de boutiques .Le Palacio Nacional était l'ancien siège social d'importantes entités gouvernementales d'Antioquia. 















Nous croisons quelques beaux exemples de Street Art.


                


"À quelques minutes de la Plaza Botero, sur la Plaza San Antonio, se trouve une paire d’oiseaux sculptés par l’artiste : l’un avec du métal tordu, partiellement détruit et l’autre pareil, mais sans aucun dommage. Dans le premier, appelé « L’Oiseau », 15 kilos de dynamite ont été installés en 1995. L’explosion a fait plus de 20 morts et 200 blessés.
Cinq ans plus tard, Botero a fait don d’une sculpture d’égale valeur appelée « L’oiseau de paix » en guise de rejet de la violence et en hommage aux victimes dans un pays qui, en plus de cinquante ans, a perdu plus de 200 000 victimes du conflit armé.
La réplique a été placée à côté de la réplique détruite, communément appelée « El pájaro herido” (L’oiseau blessé), titre d’une chanson du regretté auteur-compositeur-interprète Diomedes Diaz. Après l’action, dont la paternité n’a pas été établie, Botero a interdit son retrait du site pour qu’il reste un « monument à l’imbécillité »."
"les guérilleros (Farc) annonçaient la poursuite de leurs attaques contre toutes les œuvres du sculpteur Fernando Botero, père et homonyme de l'actuel ministre de la Défense, ce dernier étant la véritable cible de la bombe de Medellin. L'exécution de cette menace équivaudrait à une signature."
Nous traversons le parc Cisneros, appelé aussi le parc des lumières. Ce lieu abrite 300 colonnes de 24 mètres de haut qui s'illuminent en soirée pour offrir un spectacle visuel étonnant autour de fontaines et de bambous.





Nous poussons jusqu'à la Alpujarra, la cité administrative de Medellin siège de la mairie, du gouvernement de Antioquia, du tribunal et de l'administration des impôts.


Un monument a été érigé en hommage à Guillermo Gaviria et Gilberto Echeverri sculpté par Salvador Arango. Gaviria était le gouverneur d'Antioquia et Echeverry, un négociateur de paix, ils furent kidnappés et exécutés pendant l'époque où Escobar régnait sur le cartel de Medellin.








On peut aussi admirer une œuvre monumentale de Bettencourt, le «Monument à la race" qui mesure une vingtaine de mètres de hauteur. Tout près d'ici, l'ancienne gare

Le soleil se couche, retour en métro. Andrea nous quitte à la station Poblado, nous remontons la calle 9 jusqu'à l'hôtel. La queue pour entrer dans la station doit faire 500m de long. Encore quelques fresques remarquables sur le chemin du retour. Andrea nous guide demain à Guatapé.




















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