J'ai retrouvé ce texte au fond d'un tiroir avec quelques photos, ça date de 2016 :
Le Musée d'Art Roger Quillot présente depuis quelques jours une exposition des autoportraits du musée d'Orsay. Les habitants de la ville en ont été avertis à grands renforts de publicité par la Pravda locale. Cette exposition est la première expo itinérante d'Orsay et Clermont en est la deuxième étape après Nancy et avant Quimper.
L'inauguration a eu lieu le 3 Mars en présence de la nouvelle ministre de la culture, Audrey Azoulay, que le pingouin avait d'abord placé dans les pas de Flore Pélerin, pour combler les lacunes culturelles de la précédente ministre. Discours soporifique de Bianchi qui utilise sans parcimonie brosse à reluire et flagorneries. Un discours inodore, incolore et sans saveurs bien dans la veine de l'apparatchik qui gouverne désormais la ville. Une foule de gens qui fréquentent les raouts socialo se pressent pour l'inauguration, surtout pour se montrer et faire acte de présence. Pendant la campagne, on avait parlé de "l'assistanat et du clientélisme en vigueur" dans la ville. La foule qui est présente ce jour là en est la parfaite image.
J'avais donc un a priori contre cette exposition.
Nous nous y sommes rendu cependant, un jour normal, pas trop de monde.
Premier agacement à l'entrée du musée , le prix ridicule du billet, 3 euros. De 2 choses l'une, soit on fait payer un prix qui correspond à quelques choses, soit on est ouvertement démago , et on rase gratis...
Quelques écoles primaires avec des enfants attentifs, ça doit être à cet age qu'ils faut les initier à la beauté, quelques collèges, là c'est la foire et quelques établissements, je ne dirais pas lycées, où là c'est l'indifférence pas meme feinte et l'ennui qui transpire et parfois ça se renifle.
L'exposition présente une quarantaine d'autoportraits,ils sont présentés par styles et par écoles qui se succèdent avec parfois des artistes que l'on classe d'une façon étrange, Degas, par exemple, un des grands Impressionnistes se trouve dans l'Académisme, mais son autoportrait est effectivement très académique.Le 19ème siècle est un siècle compliqué avec des courants artistiques très traditionnels et des mouvements très modernes.Quand nous revisiterons l'expo avec nos petits enfants, déjà habitués des expo de Gianadda à Martigny, ils auront quelques difficultés à comprendre que, en gros Van Gogh et Meissonier, dans son costume de doge vénitien, puissent être contemporains.,
Premier tableau,en entrant dans l'exposition, l'atelier de Claude Monet. C'est un tableau de jeunesse, pas un autoportrait, mais je lirais sur le cartouche d'une oeuvre de Seruzier, que la peinture de son atelier par un peintre est une sorte "d'autoportrait en creux". Dans ce tableau, en fond, une toile de l'école de Barbizon que Monet admirait, des armes qui montre son opposition à la volonté de son père qui aurait voulu le voir emprunter une voie professionnelle plus conforme à ses volontés, un intérieur bourgeois et très fleuri, d'un homme qui aspire peut être déjà au jardin de Giverny, aux Nymphéas.
La première partie de l'exposition est consacrée à l'académisme,un gout prononcé pour les thèmes historiques et l'orientalisme. Ce courant s'étend de 1830 à 1880, très encadré par l'Académie des Beaux Arts,très dirigiste. C'est ce qu'on appelle "l'art pompier"en référence aux casques rutilants des combattants de la Grèce antique.
Comme le tableau de Monet, c'est une oeuvre de jeunesse qui ne correspond pas à ce que l'on a l'habitude de voir dans les musées.
J'aime beaucoup le tableau de Meissonier,c'est un peintre oublié sauf par nous, les lyonnais: Il est bien représenté au musées des beaux-arts à Lyon, une rue du centre ville porte son nom. Il se met en scène ici, en doge de la Sérenissime.Il fallait oser, c'est pompier comme on aime.
"Sur ce tableau, Meissonier se représente, plus grand que nature, en doge vénitien, assis, un livre à la main. Il n’apparaît pas comme un peintre français du XIXe siècle, mais en humaniste de la Renaissance italienne. Le tableau est intitulé La Lecture, de sorte que seuls ceux qui connaissent Meissonier peuvent l’y reconnaître en visitant l’Exposition universelle de 1867 où il fut présenté, un an après avoir été peint. Meissonier reçut la Grande médaille d’honneur de cette exposition, dont il était vice-président du jury".
"On connaît les traits de Adolphe-Félix Cals grâce à son Autoportrait, datant de 1851. Dans cette toile l’artiste nous délivre une image « adulte » de lui-même : un homme en buste, de trois-quarts, tourné vers la gauche, tenant dans sa main ce qui semble être un pinceau .
Cals est considéré comme un précurseur de l’impressionnisme, il a,en particulier, influencé Pissaro et a plusieurs fois exposé avec les impressionnistes.
Ensuite, l'exposition se continue par le Réalisme. Courbet en est le représentant le plus connu mais le tableau présenté ici peut évoquer 2 choses: Le Dormeur du Val de Rimbaud.
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit".
"Ce tableau est divisé visuellement en deux parties. Dans la moitié supérieure, un homme
qui n'est autre que Gustave Courbet (lui-même) est couché, la tête appuyé sur un arbre, les yeux clos (comme dans La sieste Champetre qui lui aurait servi de modèle), la main gauche tenant un pli du manteau qui lui recouvre les jambes. Il est plongé dans une rêverie intermédiaire entre la conscience éveillée et l'évanouissement. Derrière lui, on voit encore l'épée qui l'a blessé. Dans la partie inférieure se déploie un manteau brun. On peut imaginer que le bas du corps continue au-delà de la surface du tableau, "de notre côté", comme si le bord inférieur n'était pas imperméable, comme s'il n'était plus capable d'assigner au spectateur une position fixe, une distance. Ce trait n'est pas particulier à ce tableau : souvent, dans l’œuvre de Courbet, le statut du bord inférieur est problématique. C'est le cas dans La Source, dans La Source de la Loue , et aussi dans l'Origine du monde de 1865 - dont la disposition en diagonale évoque celle-ci." blessure est en fait une blessure d'amour. Initialement, sa bien-aimée Virginie ,dont il a eu un fils, repose sur son épaule. Virginie en épouse un autre et Gustave l'efface de la toile.Autant, l'Origine du monde est un tableau extraordinairement réaliste autant l'homme blessé est une oeuvre romantique. Difficile de s'approcher de cet autoportrait, une classe de jeunes adultes est attroupée devant, indifférence générale, la malheureuse enseignante tente désespérément d'intéresser son auditoire. Les jeunes lorgnent plus sur leur montre et sur leurs i-phones que sur la blessure de l'homme. La demoiselle leur fait remarquer et leur signale que la visite ira au bout et qu'aucune oeuvre ne leur sera épargnée. Question de la professeur:"Qu'à mis le peintre dans cette oeuvre?" superbe réponse d'un des rares qui suit;"de la peinture". Un peu plus loin, devant un auto-portrait peint dans une semi-obscurité, elle demande: "c'est un clair...un clair". Autre belle réponse un clair de lune. Elle attendait clair-obscur. La démagogie veut, depuis Jack L, que la culture aille vers le peuple,en l’occurrence le peuple, ici représenté par cette classe,s'en badigeonne avec plusieurs pinceaux d'indifférence et embouteille les vrais amateurs de peinture qui, de plus ont payé leur place. Ensuite, sont exposés les naturalistes qu'il est difficile de séparer des réalistes. ils ont souvent un parti pris politique dans le sillage de Zola et peignent la condition du peuple et du monde ouvrier. Dans cette partie, un tableau extraordinaire de Carpeaux,connu surtout pour ses sculptures. Il se représente dévoré par la maladie , un masque de douleur,une maigreur cadavérique. C'est le dernier autoportrait , en fait il y en a un dernier dernier, où il représente son cri de douleur. J'ai remarqué dans cette partie, deux tableaux qui semblent influencer par l'Espagne;
Celui d'Emile Motte, peintre belge, influencé par le préraphaélisme, qui se représente
à la façon du Gréco, un visage étiré qui évoque le Christ et à la main un chardon symbole du martyre du Christ. Dans la meme veine hispanique, je n'ai pas noté le nom de ce peintre qui s'est représenté avec un grand chapeau à la façon d'un ganadero andalou. |
La peinture de Carrière ,cette absence de couleurs franches fait penser à Rembrand.
Dans les deux tableaux, on retrouve des camaieux de brun et de gris.Tout est nimbé dans un sorte de brouillard.
Cet autoportrait aux tons assombris par les noirs et les bruns laisse encore retentir l’influence du romantisme, cher à l’œuvre précoce de Redon. Plus particulièrement c’est l’influence de Delacroix qui transparaît dans cet autoportrait : influence dans la technique picturale, mais aussi dans le mode de l’autoreprésentation comme en témoigne l’autoportrait au gilet vert de Delacroix (Louvre, 1837).
L’autoportrait de 1867 est exécuté dans les années où Redon effectue des copies de Delacroix au Louvre (en 1868, Redon accomplissait un Plafond d’Apollon, d’après le maître). Contrairement à Delacroix, Redon ajoute une bande horizontale en bas du plan du tableau, motif que l’on voit souvent dans les autoportraits et les portraits des XIVe et XVe siècles."
Texte : Katia Papandreopoulou.
A partir de là, je trouve que la classification par école de l'exposition n'est pas toujours
satisfaisante et je vais de toile en toile, c'est dans cette partie que l'on trouve les grandes
signatures.
Cezanne a peint 85 autoportrait au cours de sa vie qui permettent de suivre les étapes de son existence et l'évolution de son art. On nous présente ,ici, l'autoportrait à fond rose de 1875. Ce tableau est peint à l'époque où Cézanne fait partie du groupe des impressionistes.Il n'a que 36 ans quand il peint ce tableau, ce qui semble à peine croyable.A cette époque ,le public a réservé un accueil mitigé et meme scandalisé aux oeuvres de Cézanne présentées à la première exposition collective des impressionnistes.
Une longue amitié a uni Cézanne et Pissarro qui ont peints des auto portraits et qui se sont mutullement représentés. Cézanne et Pissarro, ces deux là n’ont pas seulement en commun le front
dégarni et la barbe fournie, le caractère rebelle méprisant l’ordre
établi, chacun une mère créole, un métier et des épouses qu’ils ont
choisis contre le gré de leurs familles respectives. Entre 1865 et 1885,
ils ont partagé quelque vingt années d’une amitié picturale. Il y a des autoportraits et des portraits qu'ils réalisent de l'un et de l'autre.
On y voit déjà un Pissarro, de neuf ans l'aîné de Cézanne, faisant
figure de patriarche avec sa longue barbe. Cézanne a une allure plus
sauvage et plus tourmentée. C'est également toute l'affection de leurs relations au début des années
1870 qui s'exprime dans certains de ces portraits. Dans un dessin au
crayon réalisé vers 1873, Cézanne traduit l'assurance tranquille qui
semble se dégager de "l'humble et colossal" Pissarro. Quant à ce
dernier, on sait qu'il gardera près de lui, jusqu'à la fin de sa vie, un
portrait de Cézanne qu'il avait peint en 1874, preuve de son
attachement pour son ami.
L'autoportrait de Van Gogh fait l'affiche de l'exposition.Il date de l'automne 1887;
"Entre les Flandres qu’il quitte en 1886 et Arles où il séjournera à partir de février 1888, l’étape parisienne de Van Gogh bouleverse son regard, sa technique et sa pensée autour de la peinture, devenue sa seule raison d’être. Il s’extrait d’une austère et sombre expression, marquée par les grands maîtres flamands du clair-obscur, et expérimente sans répit dans la mouvance d’un art en plein bouleversement sur une scène parisienne très active.
L’impressionnisme s’essouffle déjà, bientôt relayé par la diversité des études picturales dites post-impressionnistes qui ont en commun l’engouement pour la couleur et l’illusion optique.
Van Gogh s’est là déjà totalement séparé de l’impressionnisme, l’exposition des « peintres du petit boulevard » a marqué l’événement: Lautrec, Bernard, Van Gogh et quelques autres se désignent eux mêmes comme le dépassement de l’impressionnisme et donc comme la nouvelle avant-garde.
Ce tableau date sans doute d’après la maladie de son frère Théo Van Gogh, maladie qui on peut le supposer décida le peintre à décharger son frère de sa présence. Il semble aussi que Paris qui l’a fait considérablement avancer, l’arrête maintenant dans son évolution. Il y a dans cette toile un désir violent d’une lumière plus forte et l’intuition d’une utilisation nouvelle de la couleur et de la touche.
La manière d’Arles est déjà présente mêlée à celle de Paris. Cet autoportrait est certainement une des toiles les plus représentatives de la dernière période parisienne. Van Gogh s’est dégagé aussi de l’influence de Lautrec dans sa manière de peindre après s’être dégagé de celle de Gauguin. Cette technique si personnelle s’affirme brusquement ici. Il y a d’autre part entre le sujet, le peintre et la peinture une perte de la distance qui si elle désigne un élément peut-être pathologique est aussi la marque du génie de Van Gogh.
Le tableau fut sans doute commencé par trois jus légers, un ocre pour le
visage, bleu pour le fond et vert pour la veste. Van Gogh attaque le portrait directement en coups de pinceau empâtés, il crible sa toile de couleurs au point que le visage semble hérissé des traits de lumière. Il n’hésite pas à faire chanter ses couleurs par contiguïté traçant l’ombre sur le visage à coups de traits bleus complémentaires de l’orangé et du jaune dont il a couvert le visage, et faisant tournoyer autour du regard tout le mouvement de la touche ou entrent outre le jaune et l’orangé, un carmin, un vermillon et un vert.
Sur le front, point culminant de la lumière du tableau, les touches de jaune très clair vibrent avec l’orangé et c’est dans la chevelure que cette vibration s’éloigne plus qu’elle ne s’éteint grâce à l’introduction de touches vertes.
Dans la veste où les coups de pinceaux sont plus longs et plus espacés, le peintre développe ce mouvement de tournoiement qu’il a centré sur le visage autour des yeux, ce mouvement est essentiel au tableau car c’est par lui que l’impression du mouvement des épaules passe, mouvement qui laisse à la contemplation de l’œuvre le sentiment d’un instant très bref devant le miroir mais d’une intensité qui pourrait-on dire l’éternise."
Ce tableau date sans doute d’après la maladie de son frère Théo Van Gogh, maladie qui on peut le supposer décida le peintre à décharger son frère de sa présence. Il semble aussi que Paris qui l’a fait considérablement avancer, l’arrête maintenant dans son évolution. Il y a dans cette toile un désir violent d’une lumière plus forte et l’intuition d’une utilisation nouvelle de la couleur et de la touche.
La manière d’Arles est déjà présente mêlée à celle de Paris. Cet autoportrait est certainement une des toiles les plus représentatives de la dernière période parisienne. Van Gogh s’est dégagé aussi de l’influence de Lautrec dans sa manière de peindre après s’être dégagé de celle de Gauguin. Cette technique si personnelle s’affirme brusquement ici. Il y a d’autre part entre le sujet, le peintre et la peinture une perte de la distance qui si elle désigne un élément peut-être pathologique est aussi la marque du génie de Van Gogh.
Le tableau fut sans doute commencé par trois jus légers, un ocre pour le
visage, bleu pour le fond et vert pour la veste. Van Gogh attaque le portrait directement en coups de pinceau empâtés, il crible sa toile de couleurs au point que le visage semble hérissé des traits de lumière. Il n’hésite pas à faire chanter ses couleurs par contiguïté traçant l’ombre sur le visage à coups de traits bleus complémentaires de l’orangé et du jaune dont il a couvert le visage, et faisant tournoyer autour du regard tout le mouvement de la touche ou entrent outre le jaune et l’orangé, un carmin, un vermillon et un vert.
Sur le front, point culminant de la lumière du tableau, les touches de jaune très clair vibrent avec l’orangé et c’est dans la chevelure que cette vibration s’éloigne plus qu’elle ne s’éteint grâce à l’introduction de touches vertes.
Dans la veste où les coups de pinceaux sont plus longs et plus espacés, le peintre développe ce mouvement de tournoiement qu’il a centré sur le visage autour des yeux, ce mouvement est essentiel au tableau car c’est par lui que l’impression du mouvement des épaules passe, mouvement qui laisse à la contemplation de l’œuvre le sentiment d’un instant très bref devant le miroir mais d’une intensité qui pourrait-on dire l’éternise."
Claude Monet peint très rarement son autoportrait. Il en aurait réalisé trois durant la Première Guerre mondiale, alors qu’il travaille sur ses Nymphéas, mais, mécontent, il semble en avoir détruit deux. Il ne reste de cette période que celui-ci, son dernier autoportrait, qu’il a offert à son ami l’homme politique Georges Clemenceau. D’après les souvenirs de Clemenceau, il l’aurait jeté dans sa voiture alors que celui-ci quittait Giverny, en lui affirmant d’un ton bourru « Emportez-le, et qu’on ne m’en reparle plus ».
Il apparaît serein et jovial, à une période de gloire qui n’est pas encore ternie par la perte progressive de la vue qui assombrit ses dernières années. Un biographe du peintre voit dans cet autoportrait « un homme de la nature, - qui se rajeunit au contact de la fraîcheur des feuilles, [qui] est mêlé au décor, mêlé aux fleurs, mêlé au mouvement de toutes choses ». La périphérie de la toile n’a pas été peinte, car Monet avait pour habitude de ne finir cette partie que lorsqu’il prévoyait d’exposer ou de vendre ses tableaux."
Il apparaît serein et jovial, à une période de gloire qui n’est pas encore ternie par la perte progressive de la vue qui assombrit ses dernières années. Un biographe du peintre voit dans cet autoportrait « un homme de la nature, - qui se rajeunit au contact de la fraîcheur des feuilles, [qui] est mêlé au décor, mêlé aux fleurs, mêlé au mouvement de toutes choses ». La périphérie de la toile n’a pas été peinte, car Monet avait pour habitude de ne finir cette partie que lorsqu’il prévoyait d’exposer ou de vendre ses tableaux."
Henri Martin se représente dans une pièce de sa maison à Labastide-du-Vert (Lot) où il peint,une large fenêtre ouvrant sur l’extérieur. La nature à l’arrière-plan évoque son attachement au principe de
oeuvre jugée importante pour sa création
« Manao Tupapau »
Axilette; Peintre. Né et mort à Durtal. Elève de Gérôme à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, Prix de Rome en 1895, il fut un portraitiste apprécié par les artistes symbolistes. Actif à Paris. l'autoportrait d'Alexis Axilette se démarque par son fond orange vif et ses contrastes choquants. Un style fauve que l'artiste n'a utilisé qu'une seule fois dans sa vie.
Des huit autoportraits que l'on connaît de Vallotton, celui-ci est certainement le plus optimiste et le plus apaisé. L’œuvre date de 1897, l'artiste est alors âgé de trente-deux ans et la vie commence à lui sourire. Son travail obtient alors un succès certain et il a fait la connaissance de Gabrielle (1863-1932), sa future épouse qui n'est autre que la fille du grand marchand de tableaux Alexandre Bernheim. Cette jeune veuve, charmante, pleine de vie et érudite, entoure Vallotton d'affection et lui ouvre les portes de l'élite artistique et littéraire du temps.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle il a troqué son habituel faux-col rigide pour un pull marin plus décontracté, et que, loin du jeune homme sombre et timide du portrait de 1885 (Lausanne, musée cantonal des Beaux-arts), il s'affiche désormais comme un artiste confiant et plein de détermination.
Les autoportraits de Vallotton se caractérisent par un réalisme aigu, une fine précision graphique et une grande sobriété dans la mise en page. Comme à chaque fois, ce sont ses yeux, son regard scrutateur, qui expriment la profondeur psychologique de l'exercice. C'est avec un grande objectivité que l'artiste se peint.
Ensuite un auto portrait d'Edouard Vuillard.
Homme à la chemise bleue, portrait de l'artiste.
Justement, voici un tableau de l'école de Pontaven, Séruzier, Laval, un autre...je ne m'en souviens plus mais j'aime beaucoup.
Un dernier autoportrait d'une artiste presque inconnue:
D'une personnalité complexe, féministe, androgyne et mystique,
Clémentine-Hélène Dufau comporte une part de mystère qu'il reste
difficile de décrypter malgré les indices qui peuvent se trouver dans
ses tableaux.
Autoportrait de 1911 - Musée d'Orsay
L’artiste se peint en robe du soir d’inspiration orientale de couleur
turquoise, ornée de parements dorés et coiffée d’un bandeau émeraude.
Cette féministe nous regarde ainsi d’un air fier, consciente de la
révolution à laquelle elle participe en s’affichant libre et artiste.
Superbe exposition, dommage que Bianchi, qui se targue de grandes ambitions culturelles n'en accueille pas plus souvent à Clermont. Mais peut -être que ça ne correspond pas à sa culture. Nous n'avons pas les memes valeurs.
Quand je quitte le musée, je passe par les sous-sol pour admirer la donation Combes qui présentent les plus belles oeuvres du musée.
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