En quittant le jardin de Kenroku-en, nous avons décidé d'aller déjeuner au Itaru Honten que Lonely Planet présente comme un des Isakaya de poissons et de fruits de mer les meilleurs à Kanazawa. Je précède mes amis pour demander si une table est libre. Après avoir parlementé, la dame de l'accueil nous accepte. La table sera prete dans un quart d'heure. A l'heure dite, nous entrons dans la salle, beaucoup de places sont libres, il ya une dizaine de clients, tous japonais, le patron cuisine au centre de la pièce, il croise les bras et nous signifie que c'est complet...C'est une situation qui se présente souvent, la plupart du temps dans des lieux de qualité. Nous sommes bien éduqués, faisons le maximum pour respecter les règles de politesse au Japon et nous avons quelque peine à comprendre? Est une forme de Xénophobie, la crainte que l'étranger ne respecte pas les règles japonaises de bienséance ? Mystère.
Nous remontons donc l'avenue sur plus d'un kilomètre jusqu'au marché Omicho. Datant de la période féodale du Japon, le marché Omicho a continué d'incarner la culture gastronomique de Kanazawa pendant plus de 300 ans c'est donc une solution de repli qui devrait être intéressante.
Dans ce marché couvert dont les artères forment un véritable labyrinthe, se trouvent plus de 170 boutiques et grossistes. Parmi eux, un grand nombre de poissonniers proposent des produits frais pêchés dans la Mer du Japon. Mais on trouve aussi des primeurs dont les étals sont remplis de légumes et fruits uniques à la région de Kaga, des magasins vendant divers produits alimentaires, une ou 2 boucheries, de l'habillement, des produits de consommation courante et bien sûr des restaurants en tous genres. Des produits comme le crabe des neige, la sériole et la crevette douce, pêchés en Mer du Japon aux alentours de novembre, sont des marqueurs saisonniers tout particulièrement appréciés au Japon. Aussi, ce marché très populaire est une attraction touristique essentielle de Kanazawa, bondé de résidents et de touristes durant la saison. Le Japon, terre de gastronomie par excellence, dispose d'un poisson de choix pour ses sushis et ses sashimis : la sériole, une espèce nippone emblématique qui est notamment élevée dans la région de Wakayama dans le sud du pays. Cette espèce appelée "buri" en japonais est l'une de celles que le pays exporte le plus. Omicho Ichiba est un marché alimentaire couvert animé, on le surnomme "la cuisine de Kanazawa". Le marché dégage une atmosphère très joyeuse, c'est une fourmilière pleine de couleurs, d'odeurs de friture et de barbecue, c'est l' endroit idéal pour découvrir la culture culinaire et des boissons de Kanazawa.
Les uns choisissent des brochettes de bœuf très persillées, moi je préfère une friture de petites crevettes dans de la pâte à beignets et des lamelles de seiche, en dessert, Hélène, Serge et Cathy prennent des brochettes de fraises rouges, je trouve un peu plus loin une grande barquette beaucoup plus économique. Les fraises blanches sont bien représentées. C'est une des stars du marché. Le nom « Hatsukoi no Kaori Ichigo » signifie « parfum du premier amour », cette fraise blanche est une des plus chères au monde, plus charnue, grosse et sucrée en général que les autres fraises, c’est sa chair blanche qui en fait un fruit rare. Relativement récentes et rares, ces fraises rencontrent un vif succès au Japon, encore faut-il dépenser en moyenne 10€ par fraise…Il existe aussi d’autres variétés de ces fraises blanches au Japon comme la « Yuki Usagi », la « Tenshi No Mi » et la « Sakura ». Je manque de photos pour illustrer ce marché trépidant. L'après midi sera consacrée à la visite du quartier des samouraïs et se terminera par celui des geishas.
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