La deuxième partie du voyage entre Takayama et Kanazawa continue de la même façon, monotone, la pluie, le brouillard, on somnole mais le trajet n'est pas très long. Le bus nous dépose de l'autre coté de la gare de Kanazawa ce qui nous désoriente par rapport au plan du road book. Le road book est très précis qui nous dit de sortir de la gare par la sortie est, de prendre un bus, de s’arrêter au 8, 9 ou 10ème arrêt, de marcher une minute jusqu'à l'Intergate Kanazawa. En fait, on a juste lu marcher une minute. Le wifi pocket nous dit que c'est loin mais on avance sans penser au bus ou au taxi sous cette pluie glaciale. Nous sommes frigorifiés, congelés, trempés jusqu'aux os et incapables de réfléchir puisque ce n'est pas loin. On fini, malgré tout par trouver l'Intergate.La réceptionniste pinaille sans perdre le sourire mais nous dit qu'à 17h, il y a l'happy hours. Premier objectif, se calfeutrer sous la couette jusqu'à 17h pour se reposer dans la chaleur du lit. A 17h, nous sommes surpris de constater que l'happy hours est gratuit, il y a un spumante italien, une sorte de prosecco, vin rouge et vin blanc d'Espagne, des petits amuse-bouche salés et sucrés. Le prosecco est fort apprécié et dans le groupe, il y en a plusieurs qui ne ressortiraient pas ce soir pour dîner. Déjà, on a zappé la première découverte de Kanazawa , je négocie donc en disant qu'on ne marchera pas beaucoup: le restaurant à coté est un peu glauque, pas très net, sur la grande avenue, rien de bien tentant non plus, on marche donc jusqu'au marché de Omi-cho où il y aura forcément des brochettes de bœuf, fruits de mer et poissons. e
En fait, je me trompe un peu et je rentre dans le bloc qui précède le marché, on monte à l'étage par l'escalator et là, il y a plusieurs restaurants dont l'un, Coil, immense avec plusieurs pîèces dédiées : dans l'une, c'est la cérémonie du thé, une autre est une sorte de bar à soupes et la troisième propose une cuisine japonaise traditionnelle avec des hosomaki sushi, des tempuras. Le décor est zen, épuré, de grandes fresques avec de jeunes femmes style manga.
Le hosomaki fait partie de la grande famille des sushis. Ce qui le distingue d’un maki traditionnel
(communément appelé « sushi »), c’est sa taille. En effet, un hosomaki
est plus petit qu’un sushi normal. De plus, il est habituellement
composé d’une seule garniture.
En japonais, son nom est la composition de Maki, qui signifie rouleau,
et Hosoi, qui veut dire mince. Il s’agit donc d’un rouleau de sushi
mince. Coil propose une version originale, créative, moderne et contemporaine de la dégustation des sushis hasomaki.
Les ingrédients proposés sont nombreux, beaucoup de poissons, le thon, le saumon, le calamar, l'émincé de thon, les œufs de saumon, le crabe, les crevettes bouillies ou frites, le poulpe, le miso de crabe, le maquereau mariné, la sériole qui est le poisson type du sushi, le bulot, des pickles de nodoguro ( le bar, je crois) dans un vinaigre sucré, des calamars salés, des œufs de cabillaud grillés, du thon, du poulpe ou du crabe mayonnaise, du saumon au mentaiko qui est une sorte de mélange mayonnaise-créme, des flocons de saumon mayonnaise.
Et le Matsumaezuke un plat mariné de calamars et de varech séchés. Chacun d'entre nous choisit ses 6 ingrédients mais la plupart ne se souvient plus de ce qu'il a exactement choisi, aussi suis-je un peu dépité quand, dernier servi, je constate qu'il n'y a pas certaines garnitures que j'avais choisies.


Chacun reçoit ses 6 options avec une tempura de légumes et de crevettes, un boite compartimentée avec à l'intérieur 4 feuilles d'algues nori sur lesquelles est collé un riz a sushi vinaigré. Chacun a également un rouleau en bambou sur lequel il dispose sa feuille. Sur la feuille, on dispose les ingrédients que l'on assaisonne avec du wasabi, de la sauce soja (shoyu) ou du gingembre, puis on roule la feuille de nori et son riz avec l'aide du rouleau de bambou pour faire son hosomaki. Je lorgne du coté de notre voisine qui roule ses sushi avec un art consommé. Le résultat pour les miens est beaucoup moins glorieux et mon hosomaki n'est pas mince, il n'est pas correctement roulé, pas bien roulé du tout et je dois manger salement pour arriver à n'en point perdre. Les tempuras sont très légères et croustillantes, j'adore les calamars, le thon et le bar, Catherine apprécie son jambon cru. J'ai beaucoup aimé cet endroit, si je reviens au Japon, j'y retournerai et je prendrai le temps pour mieux choisir mes ingrédients et les noter soigneusement. J'essayerai aussi d’être plus habile dans l'art du roulage. Nous sommes arrivés là par le plus grand des hasards mais cet endroit est hautement recommandable.
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