vendredi 17 mars 2023

TROMSO, NORVÈGE, LE MUSÈE POLAIRE, PROMENADE EN VILLE

 En quittant la cathédrale arctique, nous reprenons le bus 24 jusqu'à l’arrêt qui correspond au musée polaire. Les trottoirs sont gelés, et nous marchons en nous agrippant l'un à l'autre.


Souvent qualifiée de « Porte d’entrée de l’Arctique » à la fin du XIXe siècle, Tromsø est devenue un point de départ pour de nombreuses expéditions polaires. Le Musée Polaire préserve et transmet des histoires liées à cet aspect de l’histoire de Tromsø et de l’Arctique.

Les expositions permanentes du Musée Polaire sont consacrées à la chasse au phoque, l’hivernation, la capture, l’histoire de célèbres trappeurs tels qu’Henry Rudi et Wanny Wolstad, les expéditions de Fridtjof Nansen et Roald Amundsen à la découverte des pôles. Les premières salles sont consacrées aux sami,

Henry Marentius Rudi ( 1889 - 1970) était un trappeur, le plus connu des chasseurs d'ours polaires.Le musée polaire de Tromsø présente une exposition permanente relative à Henry Rudi.

Rudi est né à Tromso. D'abord commerçant, il s'ennuie vite dans la boutique et part dans le Svalbard à 19 ans ,, il passe aussi plusieurs hiver au Groenland. Pendant la 2ème guerre mondiale, il fait partie d'une patrouille de traîneau sous commandement danois et traque les soldats allemands au Groenland.  Il a passé 25 hivers dans les régions arctiques à chasser Phoques, morses, renards arctiques. Au cours de sa carrière, il a tué 713 ours polaires. Sa dernière saison de chasse se passe en 1947. Il se retire ensuite à Tromso. "Il y a beaucoup d'histoires sur les fêtes des trappeurs après les bonnes saisons. Une fois, Rudi a acheté 500 litres de bière pour faire un festival folklorique au sud de Tromsøya. En tant que retraité, il était un conteur très populaire et presque un élément permanent à Ølhallen bar. Dans cette cave traditionnelle, la photo de Rudi est toujours accrochée aux murs, et il y a "la maison d'Henry Rudi".

En 1953, Henry Rudi reçoit la Médaille du Mérite du Roi en argent. . Henry est décédé le 15 juin 1970. 

Autre grande figure de la chasse à l'ours blanc, Wanny Wolstad. C'est Rudi qui l'initie à la chasse.

La norvégienne Wanny Woldstad, figure légendaire de l'ère des trappeurs, hiverna dans le Hornsund entre 1932 et 1937, avec son compagnon Anders Saeterdal.
Wanny était chauffeur de taxi à Tromsø, dans le Nord de la Norvège, dans les années 1930. Pendant son travail elle écoutait souvent les histoires passionnantes racontées par les trappeurs qui revenaient du Svalbard avec leurs gains et dont ils aimaient dépenser une partie chez Ølhallen, un bar-brasserie, où ils se rendaient en taxi. Elle ressortait fascinée par ces aventures vécues et les récits d'une vie en pleine nature sauvage.
En 1932 on lui demanda si elle voulait se joindre à une expédition au Svalbard avec Anders Saeterdal, ce qu'elle accepta immédiatement. « En l'espace de 2-3 jours, moi, chauffeur de taxi, je me transformais en femme trappeur, en partance pour le Svalbard à bord du Maiblomsten... ».
Au début de nombreux trappeurs expérimentés furent sceptiques quant aux aptitudes de Wanny comme trappeur dans des conditions de vie difficiles. Petit bout de femme de 1,57 m, elle montra un dynamisme et une avidité d'apprendre extraordinaires, prouvant que ce style de vie lui convenait parfaitement. Pendant les deux années suivantes elle amena ses deux fils avec elle, Alf et Bjørvik, à Hyttevika, lesquels devinrent par la suite des marins expérimentés dans les eaux de l'Arctique.
Wanny utilisa Hyttevika comme base principale pendant ses 5 hivernages au Svalbard ; Isbjørnhamna était la station la plus proche et Fuglefjell (à Gnålodden) la seconde station secondaire en direction de l'est du Hornsund.
À Hyttevika se trouvait un dispositif destiné à piéger les ours polaires, appelé « the Signal » : « C'est un engin simple mais très efficace : un piquet de bois était planté dans le sol à une distance de 60-70 m de la hutte. Un morceau de graisse servant d'appât était fixé à l'aide d'une corde au milieu du piquet ; cette corde était enroulée autour d'une poulie au sommet du piquet et rejoignait la hutte en passant par un trou dans la cloison, où elle était fixée à un autre piquet à l'intérieur de la pièce. Quelques boîtes de lait vides en métal étaient suspendues au piquet à l'intérieur et servaient à donner l'alarme... »
Quand le signal avait fonctionné, elle se glissait silencieusement, le fusil à la main, vers l'orifice et abattait l'ours. À cause du système d'alarme les chiens devaient dormir à l'intérieur afin de ne pas effrayer les ours qui s'approchaient.

Le 12 décembre 1932, alors veuve âgée de 40 ans, mère de 2 enfants et chauffeur de taxi à Tromsø, Wanny Wolstad tua son premier ours polaire, tout près de la station satellite de Fuglefjell. D'autres ours furent abattus lors des hivernages suivants.
Le nom de Wanny Wolstad est mentionné dans de nombreux livres et expositions sur la vie des trappeurs en Arctique et en particulier au Svalbard. Au Musée Polaire de Tromsø on peut lire ceci : « Voilà une femme qui se démarque des autres. Considérée comme leur égal par les autres trappeurs, elle a, plus qu'aucune autre femme, laissée son empreinte au Svalbard. »
Dans le journal « Ottar » il est précisé : « Peu de femmes ont déployé une activité de trappeur comme les hommes. Wanny Wolstad faisait partie de ces exceptions. »
Son existence en tant que femme trappeur a fasciné beaucoup de gens et après la Seconde Guerre Mondiale elle devint conférencière à la radio et pour des instituts éducatifs dans Nord de la Norvège. En 1956 parut son livre « The first female trapper in Svalbard » (la première femme trappeur au Svalbard), dans lequel elle décrit sa vie au sein d'une nature belle et sauvage.
Elle mourut en 1959, peu après son retour définitif dans le Nord de la Norvège, des suites de ses blessures causées lors d'un accident de la circulation. 

Ce qui me fascine encore plus dans ce musée, c'est l'histoire fabuleuse de  Roald Amundsen. C"est pour moi un souvenir d'enfance.

Avant que la télé entre dans nos maisons, on écoutait des épopées à la TSF. La famille, regroupée autour du poste buvait consciencieusement les histoires. Entre Amundsen et Scott, c'était une course pour parvenir le premier au pole sud. On se prenant au jeu et, moi j'étais plutôt partisan de Scott. La course me paraissait injuste entre le norvégien habitué aux froids polaires et l'anglais  habitués aux fauteuils en cuir des clubs londoniens, une sorte de Phileas Fog. 

Avant de lire les exploits d'Amundsen, nous sommes fascinés par l'histoire de Fridtjof Nansen.

"Au cours du 19ème siècle et jusqu'en 1914, les régions polaires ont été le théâtre de nombreuses expéditions marquées par de terribles souffrances, des morts, des désastres complets, mais aussi des réussites impressionnantes et des exploits inégalés. La dérive du Fram de Nansen à travers le Bassin Polaire de l'hémisphère nord est sans aucun doute la plus originale et l'une des plus époustouflantes. En 1879, le Bassin Polaire conserve ses mystères et nul n'a réussi à dépasser une latitude de 83°N. On ignore s'il existe des îles au milieu de l'océan arctique, si le Pôle est situé sur un domaine continental ou maritime ou si l'océan est profond. On ne sait à peu près rien des courants marins. Les passages maritimes du Nord-Est et du Nord-Ouest ont été repérés mais aucun bateau ne les a franchis. Quant à l'intérieur du Groenland, il n'a jamais été traversé." C'est très intéressant de visiter ce musée car les odyssées de Nansen et d'Admunsen sont traduites en français. Les  histoires sont très longues et plutôt que ne pas les lire dans le détails, quand on voit que l'heure tourne , on photographie les pages non lues.

En 1879, l'américain Georges de Long tente d'atteindre le pole nord. Depuis San Francisco, il part à la découverte du pole sur la Jeannette. En septembre, La Jeannette est prise dans la banquise au sud de la Terre de Wrangel.  Pendant 21 mois, bloquée dans les glaces, elle va résister à l'écrasement et dériver vers l'ouest puis le nord-ouest. Mais le 12 juin 1881, elle est broyée au nord des îles de la Nouvelle-Sibérie et coule. L'équipage entreprend alors une retraite épuisante vers le sud et rejoint le delta de la Léna où il meurt de faim et de froid. Il n'y aura que 2 survivants. La découverte des épaves de La Jeannette en 1884 à 1100 km du lieu où elle n'avait pu aller plus loin, fournit la preuve de l'existence d'un grand courant marin transpolaire, ignorée jusqu'alors.

Nansen a 27 ans en 1888 , c'est un champion de ski et de patinage et c'est le premier homme a réussir la traversée en ski du Groenland. En 1889/90, Nansen a l'idée révolutionnaire à l'époque, mais absolument géniale, d'utiliser le courant marin transpolaire découvert 5 ans plus tôt pour explorer le Bassin Polaire et atteindre le Pole Nord. Il déclare;"Pour atteindre le Bassin Polaire, il fallait au contraire suivre un courant portant au nord; en un mot, accomplir sur un navire le voyage des épaves de La Jeannette." La préparation de l'expédition dure 3 ans.

Le bateau de Nansen, le Fram, dont le nom signifie "En avant", est spécialement construit par l'ingénieur norvégien Colin Archer pour la navigation au milieu des glaces et pour résister aux fantastiques pressions de la banquise. L'isolation thermique est particulièrement efficace, pour l'électricité, la dynamo se rechargent sur la machine du bateau quand il navigue et une éolienne produit  l’électricité quand le bateau sera bloqué par les glaces. Le Fram posséde plusieurs embarcations de secours en cas de naufrage, des vivres pour 6 ans , des armes à feu et d'abondantes munitions pour pouvoir chasser, du pétrole pour faire marcher le poêle pendant l'hivernage , 2 hélices et un gouvernail de rechange et une impressionnante collection d'instruments scientifiques, une forge, du bois et un outillage permettant de fabriquer à peu près n'importe quoi. L'équipage comprend 13 hommes dont Otto Sverdrup, le commandant du  Nansen,  Fredrik Hjalmar Johansen , deux mécaniciens, un médecin, un cuisinier et un électricien. Une sorte de dream team capable de parer à toute éventualité. Le 23 septembre 1893, il est entièrement pris par les glaces à 78°50'N de latitude.J'oubliais, on embarque 34 chiens de traineau dans un port russe. La nourriture est très riche et abondante. Le thermomètre descend à moins 48 mais la température à l’intérieur du bateau est à 22. Le bateau a dérivé de 350 km ce qui est inférieur aux prévisions de Nansen.Le plan  au début de ce second hivernage consiste à quitter le Fram en mars 1895, laissant le commandement du navire à Sverdrup. Il choisit Hjalmar Johansen pour l'accompagner, emmènera 28 chiens traînant une charge de 1000kg et se dirigera vers le Pôle distant de 770km. Le retour se fera vers la Terre François-Joseph, d'où un voyage en kayak si la mer est libre ou à pied si elle est gelée les ramènera au Spitzberg. Le trajet total est de 1500km. Pendant ce temps, le Fram continuera à dériver jusqu'à ce qu'il arrive dans une mer libre. La réussite du plan de Nansen suppose un gibier abondant servant de nourriture et une banquise lisse. Le 14 mars 1895, alors que le Fram passe 84°N, Nansen et Johansen quittent le bateau et mettent le cap au nord. Ils ont 28 chiens, des skis, 3 grands traîneaux portant 660kg, 2 kayaks, des armes, des munitions et des vivres. Les Norvégiens atteignent une latitude de 86°N mais leur avance devient très lente car la banquise est extraordinairement tourmentée. A 400 km du pole, à bout de force, épuisés par la progression très lente des traîneaux sur une banquise hérissée de monticules infranchissable, ils décident de se replier sur la terre François Joseph. Le retour est exténuant, ils doivent sacrifier des chiens pour nourrir les autres et ils n'ont plus de vivre allant jusqu'à manger une soupe de sang de chien. Johansen chavire sur son kayak en chassant un phoque qu'il parvient finalement à tuer. Enfin de la viande et de la graisse fraîche. Ils arrivent enfin sur l'ile Jackson dans l'archipel François Joseph où ils vont hiberner après s’être construit un abri. Ils chassent intensément pour constituer des réserves de viande pour 8 mois. La cabane est construite en pierre et tapissées de peaux de phoques et d'ours. A l'été , ils décident de revenir vers le Spitzberg. Ils cherchent la mer libre et alternent entre le traîneau , le ski. Nansen tombe dans une crevasse, de l'eau jusqu'au cou, Johansen le sauve in extremis. Ils ne peuvent se laver et se raclent la peau au couteau. "Nouvelle émotion forte le 12 juin alors qu'ils progressent en kayak vers le sud sur une mer encombrée de blocs de glace. Ce jour là, les deux compères commettent une erreur qui faillit leur être fatale. Ils attachent leurs deux kayaks contenant leur équipement et leurs fusils à un bloc de glace et partent escalader un dôme de glace afin d'examiner l'horizon. Mais le vent se lève, le bout d'amarrage cède et les kayaks partent à la dérive. S'ils ne les rattrapent pas, Nansen et Johansen sont perdus car ils mourront de faim sur leur glaçon. Nansen plonge, manque de couler, nage, rattrape le kayak, manque à nouveau de couler en grimpant dessus et finit par récupérer sa précieuse et vitale cargaison."Ce sont 2 hommes d'une trempe exceptionnelle, d'une condition physique incroyable et capables de faire face aux situations les plus extrêmes. Le 17 juin 1896, Nansen et Johansen arrivent au cap Flora sur la Terre François-Joseph et s'apprêtent à partir en kayak pour le Spitzberg. Par un hasard absolument extraordinaire, ils tombent sur le campement de la mission anglaise de Jackson qui effectue des relevés scientifiques sur cette côte. C'est fini!

Accueil, douche, vêtements et fin des menus ours-phoque. Ils restent au cap Flora jusqu'au 7 août 1896, date où le Windward, navire ravitailleur de la station anglaise les ramène en Norvège. Le 16 août 1896, ils sont à Hammerfest."

"Le Fram continu eà dériver tranquillement, atteignant 84°30'N en juillet 1895 puis 85°N en septembre. Le 15 novembre 1895, il atteint la latitude maximale de 85°55'N. Exploit sans égal pour un bateau, la performance n'a jamais été renouvelée. L'équipage poursuit tous les relevés scientifiques entrepris depuis le début de la dérive.Il parvient enfin aux eaux libres. Une rapide navigation le ramène en Norvège et il rejoint le port de Tromsö le 20 août 1896, 4 jours seulement après l'arrivée de Nansen et Johansen à Hammerfest. Sverdrup et l'équipage du Fram apprennent alors que Nansen vient d'arriver à Hammerfest. Le 21 août, ils sont tous à Tromsö qui leur fait un accueil triomphal. 

Nansen avait 35 ans lors de son retour en 1896. Mondialement connu et respecté, il cessa sa carrière d'explorateur pour se consacrer à des activités scientifiques (il fut professeur d'océanographie à l'Université d'Oslo) tout en étant un expert écouté dans le domaine polaire (il conseilla Scott avant son voyage au Pôle Sud et légua le Fram à Amundsen). Il entreprend aussi une carrière politique en Norvège et tient un rôle important en 1905 lors de la séparation de la Norvège et de la Suède. Après l'indépendance de la Norvège, il est ambassadeur à Londres en 1906. Mais c'est surtout après la guerre qu'il va devenir un homme politique important. Nommé représentant de la Norvège à la Société des Nations, il organise le rapatriement des prisonniers de guerre puis crée, dans le cadre de la SDN, le fameux Passeport Nansen destiné à permettre aux nombreux apatrides dus à la guerre d'avoir des documents d'identité et de voyager. Nansen reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1922 et poursuit son œuvre humanitaire en faveur des réfugiés et des prisonniers. Il meurt à Oslo d'une crise cardiaque le 13 mai 1930 à l'âge de 69 ans."

 "Le 14 décembre 1911, l’explorateur norvégien Roald Amundsen est le premier homme à atteindre le Pôle Sud. Son expédition précède de quelques semaines celle du Britannique Robert Falcon Scott qui n’en reviendra malheureusement pas."Amundsen a été le second du belge De Guerlache dans une expédition dans l'Antarctique.

De retour en Norvège, Amundsen prépare sa première expédition personnelle : L’ouverture du p"assage du Nord-Ouest. Le but est de relier par la mer l’Atlantique au Pacifique, en passant par le grand Nord canadien jusqu’au détroit de Béring. Découvert par voie terrestre en 1822, il n’a encore jamais été ouvert par voie maritime. Accompagné de six compagnons, Amundsen embarque le 16 juin 1903 sur un petit navire de pèche de seulement 47 tonnes, le Gjøa. Il lui faudra trois ans avant de trouver un passage, trois hivers dans les glaces durant lesquels il apprendra auprès d’Inuits à mener des chiens d’attelage et à porter des vêtements en fourrures au lieu des parkas en laines, moins adaptées. Il arrive à Nome, sur la côte Pacifique de l’Alaska en 1906. Un bateau plus grand n’aurait pu faire le voyage, en raison de hauts-fonds."

Amundsen peut ensuite se consacrer à son grand projet : être le premier homme à atteindre le pôle Nord. Fridtjof Nansen lui prête son navire le Fram, et Amundsen entame les préparatifs d’un voyage prévu pour quatre ou cinq ans. Mais le 1er septembre 1909, Frederick Cook, l’ancien médecin du Belgica annonce qu’il a atteint le pôle Nord le 21 Avril. Quelques jours plus tard, un autre américain, Robert Peary, annonce l’avoir atteint le 6 avril, soit avant Frederick Cook. La course au Nord semble donc perdue, et Amundsen décide immédiatement de partir à l’assaut du Pôle Sud. Mais une autre expédition est déjà en préparation, l’expédition Terra Nova du Britanique Robert Falcon Scott.

Robert Scott va tenter à son tour d’atteindre le Pôle Sud en montant l’expédition Terra Nova, forte de 65 hommes. L’expédition Nimrod de Shackleton ayant échoué à 160km du pôle, et celle d’Amundsen ayant annoncé viser le pôle Nord, Scott pense avoir la voie libre. Mais le canal de Panama n’existe pas encore. La route d’Amundsen vers le pôle Nord commence donc par un voyage vers le Sud, jusqu’au cap Horn, pour remonter ensuite tout le continent américain jusqu’au détroit de Bering. Et c’est en cours de route qu’Amundsen apprend que Frederick Scott a atteint le pôle Nord , et qu’il décide de changer d’objectif. Il n’avertira son équipage qu’au dernier moment, et préviendra également Robert Scott par télégramme en atteignant Madère. Amundsen est donc devant…

Amundsen touchera terre le 14 janvier 1911, dans la Baie des Baleines, sur la barrière de Ross. Fort de ses expériences précédentes, Amundsen et ses hommes utilisent des chiens de traîneaux, des skis et des vestes en fourrure. Ils établiront plusieurs dépôts successifs, et la dernière étape démarre le 19 Octobre 1911. Amundsen, 4 hommes et 52 chiens quittent le camp de base et arrivent au pôle le 14 décembre. Après leur victoire, ils sont de retour au navire le 25 janvier 1912.

Après avoir installé son propre camp, Scott commence son périple le 13 septembre 1911. Il utilise également des chiens pour le début de l’expédition, mais les renvoie après avoir déposé les stocks de nourriture servant au retour dans les dépôts le long du chemin. Scott continue avec quatre hommes et quelques poneys, qui succombent rapidement et servent de nourriture. Mais les conditions sont terribles, et l’hiver austral arrive inexorablement. Scott atteint le pôle le 18 janvier 1912, pour y trouver une lettre d’Amundsen datée du 16 décembre. La saison est maintenant bien avancée, et le retour s’avère très difficile. Le premier homme, Evans, meurt le 17 février. Oates se sacrifie le 16 mars, ne voulant pas ralentir ses équipiers. Mais ce ne sera pas suffisant.

Le corps de Scott et des deux derniers membres de l’expédition ne sera retrouvé que le 12 novembre, à la fin de l’Hiver, par une équipe de recherche montée par les autres membres de l’expédition.

Voilà, la visite se termine, nous avons été fasciné par ces aventures et par le courage de ces hommes, L'histoire retient Nansen, Amundsen mais le caractère de Johansen mériterai une plus grande reconnaissance. Nous avons une heure pour parcourir les 4 rues de la vieille ville.

De toute part, on aperçoit la cathédrale arctique. Olivier et Dominique m'ont donné des photos sublimes du pont et de la ville de Tromso la nuit.

Il y a une statue emblématique de Tromso, c'est le chasseur de baleine mais elle est très mal éclairée la nuit. Au centre de la place principale de la ville, trône la vraie cathédrale de Tromso. C'est l
a seule cathédrale édifiée en bois, un exemple peu commun d'architecture néogothique en bois. Elle est malheureusement fermée à cette heure.

Les magasins de souvenir exposent des ours polaires empaillés, la fourrure est partout présente. La ville semble très agréable et festive avec de nombreux bars. Mais nous devons continuer notre périple.




L'architecture du musée Polaria est superbe, elle représente
 représente des banquises qui ont été pressées sur la terre par les mers arctiques. 18h il est temps de retourner au bateau. La visite du musée polaire m'a fascinée et époustouflée par la trempe des hommes qu'on y a croisés.

 

 

 



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