mardi 15 octobre 2019

ITALIE, TOSCANE, CAPALBIO

Vol sans histoire Lyon Rome sur Easy Jet. La location de voiture chez Majiore est plus problématique avec des nanas qui, entre l'anglais et l'italien essayent de nous embrouiller: elles nous louent une voiture plus grosse que celle prévue, super promotion mais il faut bien lire le contrat pour savoir, qu'en fait, on a intérêt à la rendre réservoir vide car en fait elles font payer le plein. Dans la promo, le rachat de franchise est prévu ce qui nous évitera des problèmes au retour car nous nous ferons rayer l'aile arrière en stationnement le premier jour.Route vers Capalbio où nous avons retenu la nuit à l'hôtel Valle del Buttero.
L'hotel est très agréable, juste à l'entrée de la ville ancienne construite sur une colline au milieu des taillis parcourus par les sangliers qui constituent avec les truffes, le meilleur de la gastronomie du cru et des oliviers, à 4 kilomètres du jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle.Très vaste chambre, bel piscine au milieu des oliviers, beau buffet au petit déjeuner et accueil à la fois professionnel et très souriant , en anglais.
Nous commençons à découvrir le village avant d'aller y manger nos premières pâtes.
Capalbio est une petite ville toscane à la limite du Latium et de l'Ombrie. Elle a successivement appartenu à la seigneurie des Trois Fontaines de Rome au 8ème siècle avant de devenir le fief de la famille Aldobrandeschi. La seigneurie des Trois Fontaines était une abbaye du sud de Rome qui avait reçu les terres de la Maremme de Charlemagne. Les Aldobrandeschi étaient une noble famille d'origine lombarde qui avait une vaste territoire en limite de Toscane et du Latium , en particulier dans la Maremme.
Elle passa ensuite dans les mains des comtes Orsini qui régnaient sur Pitigliano dont nous croiserons la trace tout au long du voyage en particulier au Jardin des Monstres du comte Vicino Orsini.En 1416, Capalbio est donnée à la République de Sienne. Ensuite ,le territoire tomba dans l'escarcelle de Cosimo de Medici, fondateur de la dynastie politique des Médicis, dirigeants effectifs de la république de Florence durant la majeure partie de la Renaissance italienne. Il est aussi connu sous le nom de Cosme l'Ancien. La ville connut ensuite un déclin économique et démographique sous la domination de la famille Lorena qui possédait Florence, la Toscane et la Lorraine. A cette époque, la Maremme est en proie au banditisme .
Au 19ème siècle, un fameux bandit nommé Domenico Tiburzi prospéra dans la région de Maremme en Toscane! De nombreux poèmes et contes sont inspirés par l'histoire de ses aventures racontant qu' il défia les autorités et se fit une réputation d'être une sorte de Robin des Bois.

Les autorités le dénoncèrent comme un criminel malveillant et l'accusèrent de vingt meurtres et autres nombreux vols et d'entrave à la paix, mais il était aimé de la plupart des citoyens pour son mépris. Pendant des années, il défendit les pauvres, volant de la nourriture et de l'argent pour le re-distribuer, se faisant arrêter et s'échappant pour retourner à sa vie d'aventures!

Il fut donné aux carabinieri par les gens chez qui il s'était réfugié mais se suicida plutôt que de tomber aux mains de la justice. 
Avant de pénétrer dans la vieille ville, on s'arrête sur la place où trône une oeuvre de Niki de Saint Phalle.Pour entrer dans la ville médiévale, il faut franchir une porte monumentale la Porta Senese du 15ème siècle puis parcourir les ruelles en pente et les venelles étroites.
 On se promène le long du chemin de ronde au sommet des remparts du Moyen Âge.





De là, on domine la Maremme et les belles plages de Chiarone,Macchiatonda et la Torba, et la ville de Ortobello.

"Occupant tout le sud-ouest de la Toscane  le long de la côte tyrrhénéenne, cette région basse, où le cordon littoral a empêché les cours d’eau de se verser librement dans la mer – créant ainsi une zone marécageuse –, a été assainie au cours des 19e et 20e s. ; elle est devenue aujourd’hui un immense espace encore vierge par endroits. Un territoire à part, que la malaria a isolé du reste de l'Italie jusqu’à une époque très récente, et qui, par là même, a conservé une personnalité très attachante, très différente du reste de la Toscane.
Créé en 1975, le Parco Regionale della Maremma est une réussite. Il a su préserver, dans un territoire relativement restreint, une extraordinaire variété d’écosystèmes et sauvegarder les nombreuses espèces de faune et de flore qui diffèrent selon les caractéristiques d’un climat tour à tour continental, méditerranéen et, dans certains cas particuliers, subdésertique. C’est ici le domaine des sangliers – l’emblème du parc –, des renards, chevreuils, belettes, faucons, mouettes, hérons,…"
En parlant de la Maremme,j'ai découvert à l'hôtel, l'existence des cow boys locaux, les butteri.Comme au Texas ou au Montana, ou en Camargue, ils s'occupent des troupeaux, les mènent vers les meilleures pâtures ou leur portent le foin en hiver.
Les Butteri de la Maremme sont les pasteurs à cheval typiques de la région de la Maremme Toscane. Ils montent généralement le cheval et ils ont une tenue particulière composée d’un pantalon de futaine, de cuissards, d’une veste en velours et d’un chapeau noir. Ils se protègent de la pluie avec un grand manteau appelé « pastràno » (qui rappelle les ponchos des gauchos). Ils tiennent dans leurs mains la « mazzarella », un bâton utilisé pour stimuler les bœufs et les chevaux comme la garocha des ganaderos d'Andalousie.
La vache de la Maremme  porte une robe grise argentée, plus pâle chez les femelles et plus sombre, dite charbonnée, chez les mâles. Les veaux naissent froment, et gardent cette couleur jusqu'à 4-6 mois. Les muqueuses sont sombre (gris ardoise). Les cornes sont longues, de 70 cm à 1 m, en demi-lune chez les taureaux et en forme de lyre chez les vaches.C'est un bovin de grande taille. La vache mesure 135 cm pour 550 kg et le taureau 150 cm pour 800 kg.
On élève ces bovins pour la qualité de leur viande et leur rusticité.
Nous arrivons au sommet du village avec son château médiéval, son donjon et à ses pieds la petite église consacrée à Saint Nicolas.
Elle est modeste mais possède quelques fresques plus ou moins bien conservées.

Nous dînons au restaurant la Porta de Alma.Le patron est corpulent, très agréable qui rôtit les belles viandes des porcs et des bœufs de la région et le sanglier qu'il propose à toutes les sauces, avec des papardelles ou grillé dans la cheminée. La truffe d'été ou la Tuber Uncinatum sont aussi présentes partout, sur les pâtes, râpées ou en fines lamelles. Une excellente adresse fréquentée par les gens du cru et les touristes mais aussi par les carabinieri en grand uniforme, beaux comme des acteurs toscans.

On est en Italie, la lessive pend aux fenêtres.
En route pour le Jardin des Tarots.cf:

https://www.lemounard.com/2019/10/toscane-capalbioniki-de-saint-phalle-le.html





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